Le premier classement de l'AP 25 donne les 16 équipes suivantes comme favorites de la saison 2013-2014 à l'entâme de la saison.
1> Kentucky.
On ne change pas une méthode... qui ne gagne pas à tout coup... Tout auréolé de son titre 2012, Kentucky a subi une véritable humiliation la saison dernière en n'étant pas même qualifié pour rejoindre le tournoi final...
Pourtant on était toujours sur les mêmes bases: choisir des top guns issus de lycées tenus de passer une saison en NCAA avant de rejoindre la NBA.
Mais là ça n'a pas marché du tout...
Pour autant Callipari n'a pas changé sa méthode. De l'équipe de l'an passé, il reste toutefois deux titulaires, fait suffisamment exceptionnel pour être noté: Poythress et Cauley Stein.
Dans les petites terreurs recrutées, Julius Randle est annoncé comme l'une des futures big stars de la NBA. A suivre comme la sauce prendra cette saison...
2> Michigan State University.
Tout l'inverse de la fac précédente... Si MSU apparaît si haut dans les pronostics d'avant saison c'est avant tout en raison de sa stabilité. De l'équipe de la saison passée, 6 des 7 principaux joueurs de la rotations sont encore là. Et plus que ce là, c'est que MSU compte deux superbes joueurs dans ses rangs qui étaient freshmen l'an passé: Harris, déjà auteur d'une très belle première saison et Valentine. Sans oublier Dawson, un an plus âgé.
Seul Nix, le pivot un peu lourdaud a quitté l'université. On verra qui Izzo a ajouté à sa rotation dans les petits jeunes de l'année.
L'équipe était déjà seed 3 l'an passé, éliminée par Duke au sweet 16. J'ai juste un bémol à apporter à cette équipe. Le meneur titulaire, Appling; n'est pas d'une fiabilité totale dans l'organisation du jeu, toujours très recherché, que lui demande son coach. A voir si dans sa rotation Izzo ne fait pas appel à d'autres joueurs...
3> Louisville
Le champion en titre peut-il prétendre à un back to back que seuls Duke dans les années 90 et Florida dans les 00 ont réussi dans le dernier quart de siècle?
L'équipe a été peu remaniée, même si deux joueurs du 5 ont quitté la NCAA (Siva le meneur atypique et Dieng un pivot certes important mais pas fondamental dans le dispositif de Pitino).
Il reste surtout Smith, le scoreur de l'an passé, Behanan au rôle obscur mais loin d'être négligeable et Hancock, assez discret toute la saison dernière (sans doute le temps d'assimiler la méthode Pitino) mais élu MVP du Final 4 avec deux matchs étincelants qui ont propulsé Louisville vers le titre.
Il reste toutefois un élément important à prendre en considération et évoqué plus haut: Louisville va jouer dans une conférence totalement remodelée et dont la valeur ne sera sans doute pas celle de la Big East ancienne mouture...
4> Duke
Serait-ce le retour d'une équipe de Duke ambitieuse? On peut le penser compte tenu du recrutement...
En fait, depuis 2004, Duke n'aura participé qu'à un seul Final 4 (qu'elle a gagné du reste) en 2010, un peu par hasard, avec une équipe proche de la maturité et des adversaires pas mal affectés par les blessures...
Depuis 2004, coach K semblait vouloir développer son programme vers un basket à la défense rigoureuse, au jeu de transition impecable, mais avec une dimension athlétique, particulièrement dans le jeu intérieur, très limitée. Si bien que Duke était devenue une équipe qui pouvait prétendre au mieux à aller en deuxième semaine, ce qu'elle fit d'ailleurs l'an passé, en éliminant très proprement MSU, mais en se prenant une belle rouste face à Louisville ne réussissant à la contenir que 25 minutes.
Là, il semblerait qu'on assiste à un revirement du Grand Gourou de Caroline du Nord. En attendant l'arrivée du nouveau petit prodige Okafor l'an prochain, c'est déjà un meneur de grande trempe qui arrive (Jones) dont il faudra voir comment l'association avec Sulaimon, pas un manche non plus, va pouvoir fonctionner.
Si l'on rajoute à celà que l'ACC, traditionnellement faiblarde, va être sacrément boostée par l'arrivée de trois programmes de l'ex Big East, il va peut être falloir jeter un regard différent sur ce petit programme de notable somnolent...
5> Kansas
Nouvelle saison, nouvelle équipe... Après le gros loupé de la saison dernière (seed 1 éliminé dès le sweet 16 alors qu'elle avait tout mais vraiment tout, ah non pardon, pas le mental...

pour aller au Final 4), Gentleman Bill reconstruit. Avec du matos apparemment dont l'un des ingrédients répond au nom de Wiggins...
Pas grand chose à rajouter, Self c'est pour moi un des membre du podium des meilleurs coachs NCAA (les 2 autres étant Calipari et Donovan), il va falloir voir comment les choses évoluent, toujours dans un contexte de Big 12 assez peu concurrentielle...
6> Arizona
Suis assez supris de retrouver l'équipe de Miller aussi haut... L'an passé, elle avait déjà un peu déçu (seulement seed 6) et même si elle s'était plutôt pas mal comportée au tournoi final (éliminée à l'arrache au sweet 16 par Ohio State), elle a perdu pas mal de joueurs majeurs: Lyons, Hill et Parom.
Si Jonhson, Ashley et Tarczewski sont toujours là, il faudra voir qui les aura rejoint.
7> Michigan
Tout l'inverse du programme précédent, la révélation de la saison 2012-2013. Certes l'équipe a eu du mal à conclure sa saison dans la très relevée Big 10 et ne fut retenu qu'en seed 4. Mais avec 3 seed devant elle au mental bien fragile (Kansas, Georgetown et Florida), elle fit 4 matchs ébouriffants, avant de tomber Syracuse à l'arrache et de ne s'incliner que face à la meilleure équipe de la saison en finale.
De cette équipe, j'aurai retenu la parfaite organisation collective, et, fait assez rare, des deux côtés du terrain. Et une révélation lors du tournoi final: alors que cette équipe m'était apparue assez faiblarde à l'intérieur, son jeune pivot (freschman) qui ressemblait à tous les stéréotypes du 5 blanc balourd jusque là, s'est montré sous un jour beaucoup plus favorable en mars...
De l'équipe de la saison passée, ses fers de lance sont partis (Burke et Hardaway Jr). Mais il reste du talent non négligeable comme Mc Gary donc mais aussi l'excellent Stauskas, Robinson III et Morgan. Sans compter des joueurs de l'ombre encore très jeunes et bien évidemment le recrutement judicieux de John Beilein.
8> Oklahoma State University
Cet ex très beau programme de la Big 12 peine pas mal depuis la retraite de l'emblématique Eddie Sutton. L'an passé, après une saison très correcte en Big 12 (mais bon, c'est pas très compliqué...), il avait été victime d'un bel upset prévisible après que le comité l'eut placé en seed 5 avec comme adversaire en seed 12, Oregon...
Si la qualité de son coach me laisse pour le moins dubitatif, il faut tout de même constater que le roster est bon avec de jeunes joueurs qui auront pris 1 an, le tout organisé par un remarquable poste 1 qui est Marcus Smart.
Alors à suivre....
9> Syracuse
Toujours placé, les Orangemen... Pourtant Triche, Carter Williams et Southerland sont partis. Mais CJ Fair, Christamas et Coleman sont encpre là.
A voir comment Boeheim aura complété son effectif et comment le programme va s'adapter à l'ACC. Mais a priori, ce programme qui a rejoint le Final 4 en 2013 avant de tomber face à Michigan ne devrait pas avoir de problème pour être au niveau....
10> Ohio State University
Chaque année, ce programme recule... En 2011, il devait être champion... Calipari sut trouver la faille au sweet 16...
Généralement Mata aime prendre un 5 de top niveau sous sa coupe mais ce ne fut pas le cas l'an passé. Là je n'ai pas trop suivi ce qu'il avait fait....
Du groupe de l'an passé, éliminé en finale régionale par Wichita State, son fer de lance De Shuan Thomas est parti à Nanterre (très bon nez de la cellule banlieusarde à mon sens...), mais il reste un meneur que tous les coaches européens devraient regarder avec les yeux de Chimène: Aaron Craft. Trop peu athlétique pour prétendre à la NBA, ce jeune homme à tout: le sens du jeu, de la défense, de l'altruisme, à la fois organisateur et sachant prendre ses responsabilités avec d'indéniables qualités d'adresse, véritable relais de son coach sur le terrain (et Mata est loin d'être un manche, c'est sans doute pour ça que ça risque de coincer avec la Povr A...

) tout le prédestine à une carrière européenne après sa dernière année NCAA.
11> Florida
Un peu à l'image de Kansas, beaucoup à rebatir par Donovan après le départ d'une génération qui aura été ici encore assez frustrante: du potentiel à revendre, mais un mental de daube...
A suivre Yeguette, le régional de l'étape...
12> University of North Carolina
Bof pas grand chose à en dire, il reste Paige et Mac Adoo dans un programme qui lorsqu'il n'est pas sur-dimensionné individuellement et à maturité est somme toute assez quelconque (éliminé au deuxième tour par Kansas qui aura joué 20 minutes dans cette rencontre...)
13> Memphis
C'est peut être l'année où on va véritablement découvrir ce programme du fait de son transfert dans la nouvelle conférence America Athlétic. L'ex assistant de Calipari semble faire du bon boulot. Eliminé au deuxième tour par MSU l'an passé, l'équipe compte encore 4 joueurs de la rotation de l'an passé.
14> VCU
L'équipe de Shaka Smart est restée sagement en Athlétic 10... Ce qui ne l'empêche pas d'intégrer ce top 16... De très grands connaisseurs du basket l'avaient positionné au Final 4 l'an passé... et elle avait explosé devant Michigan au second tour!
Du groupe de l'an passé, il demeure 4 joueurs majeurs.
15> Gonzaga
La faute à pas de chance...
Logiquement propulsé seed 1 pour la première fois de son histoire, le comité lui avait proposé une région taillée sur mesure pour expérimenter son nouveau costume...
Normalement c'était Pittsburgh qui était prévu pour jouer le rôle d'upset... Et paf, c'est Wichita State qui a fait un tournoi final exceptionnel qui aura eu son scalp au second tour avant d'aller au Final 4.
La faute à pas de chance parce que Gonzaga avait quand même une bien belle équipe et à défaut de F4 aurait dû aller a minima en deuxième semaine.
Du groupe de l'an passé, deux de ses fers de lance sont partis: Olynyck et Harris. Il reste toutefois Pangoss, Bell, le fils Stockton et Karnowski.
Toujours coincée en West Coast Conference où elle végète et où seule St Mary's lui donne parfois du fil à retordre, il faudra voir comment elle gère cette nouvelle saison.
16> Wichita State
Le privilède des équipes qui ont joué les cenderilla quasiment jusqu'au bout... Il ne s'en sera peut être dû qu'à la solidité du poignet de Luke Hancock en 1/2 pour que Wichita State avale tout sur son passage en sortant de sa conférence obscure et que personne n'attendait à ce niveau...
Il reste que Wichita State a connu beaucoup de départs: Armstead, Williams et Hall soit la moitié de sa rotation principale.
A voir son recrutement...
Mais comme dit en préambule, ce genre d'équipes, malhreusement, ne vivent que le temps d'un début de printemps. A voir, si comme Butler, VCU ou même Gonzaga, elle arrive à écrire une histoire plus perenne...
Au final, une répartition plus hétérodoxe que par le passé:
3 équipes de Big 10 qui est la conférence la plus relevée depuis 2-3 saisons même si ça n'a été marqué par aucun titre, 3 en ACC, 2 en SEC, 2 en Big 12, 2 dans la toute nouvelle conférence America Athletic, 1 en PAC 12. Mais quand même 3 équipes issues de petites conférences (1 West Coast, 1 Atlantic 10, 1 Missouri Valley).
Evidemment, ce qui est choquant, c'est que la Big East qui a fourni 2 des 3 derniers champions et qui était jusqu'au début des années 2010 la plus forte conférence, ne fournisse aucune équipe à ce top 16... Le prix de sa dispersion façon puzzle...
