Vie éco-politico-sociale [suite]

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... and the winner is ...
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par ... and the winner is ... »

Gavia arctica a écrit : sam. 11 oct. 2025 21:53 d’autres aussi j’ai écrit…

mais tu te trompes de sujet, comme tous les gauchos, pour éviter les vrais sujets qui pourrissent la France…parce que c’est comme ça que certains qui ne le méritent pas s’en sortent…alors ils insistent lourdement…

tu ferais mieux de vérifier tes trucs vérifiés…
Oui les données sont vérifiées j'ai donné les sources et tu peux contrôler. Je vois pas pourquoi ça a l'air de te gêner. Politique de l'autruche ?
Avance tes chiffres. Quand on voit les sommes en jeu, c'est un vrai sujet. Il y en a d'autres mais c'en est un.
J'ai amené du concret et du source, plus facile de dire c'est une conne rien et de sortir la sempiternelle insulte de gaucho pour éviter d'aborder le fond
Moi j'insulte personne, je respecte tout le monde, et je mets des înfirmations sur la table. En quoi c'est gênant.
Quand on n'est pas de ton avis on est gaucho.... tellement plus simple que d'amener des chiffres.
Mais plutôt que de le faire
La soumission est autant que le fanatisme à l'origine des pires abominations du XX°s. La démocratie est plus menacée par l'obéissance servile que la désobéissance civile.
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par ... and the winner is ... »

ci-dessous quelques infos sur la commisions denquête.
Modifié en dernier par ... and the winner is ... le dim. 12 oct. 2025 0:49, modifié 1 fois.
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par ... and the winner is ... »

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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par Gavia arctica »

bof, mais c’est sûrement passionnant…ça veut dire que même si c’était un problème et qu’on arrivait à le résoudre, ça ne changerait rien aux problèmes de la France qui continuerait à s’enfoncer comme elle le fait depuis 50 ans…si c’est pour éluder d’autres sujets c’est pas bien beau…

ça fait trop longtemps qu’on nous bassine avec des sujets, justes ou pas, qui ne servent qu’à justifier des idées de gauche…celles qui permettent de faire l’autruche comme tu dis…c’est justement parce qu’on sort systématiquement les mêmes rengaines qu’on n’avance pas…

donne moi plutôt des trucs vérifiés qui démontrent que les sujets les plus importants ne sont pas abordés en France et qu’on agite trop d’épouvantails pour masquer les vérités qui fâchent: l’appauvrissement relatif de la France depuis 50 ans…

sur france-inter y a un (au moins) économiste qui n’arrête pas de dire que rien n’est grave et que tout va bien en France…bref la dette on s’en fout…il le ”prouve” chaque fois qu’il peut ce gaucho pathétique et malhonnête…il ne donne jamais de chiffres qui ne lui plaisent pas, il élude…bref, il nous prend pour des cons…c’est systématique, il n’a pas honte cet autruchien…c’est justement en écoutant ce genre de braves qu’on comprend à quel point la France est malade…on oublie le monde autour de nous…

comme je disais, les entreprises françaises sont les plus belles et riches au monde…mais on les aide trop, tout est de leur faute, et ne voyons rien d’autre…et pendant qu’on y est tous les entrepreneurs qui font bosser la France sont des salauds subventionnés… :mrgreen:

(ça fait longtemps que les subventions sont interdites en Europe)

pour les fachos l’épouvantail c’est l’immigration…c’est assez drôle aussi…
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par qrz78 »

Si en France on ne pouvait pas faire de profit, il y aurait ZÉRO entreprise. Or, ce n'est pas le cas dans notre économie capitaliste très assistée.

Si Amazon nous emmerde avec ses dizaines d'entrepôts, c'est bien qu'il y a du profit à se faire pour aller ensuite le planquer aux Bahamas ou aux îles Vierges. Bezos ne perdrait pas son temps à nous vendre des chinoiseries si cela ne lui rapportait pas.
Mais j'ajouterais qu"il y a aussi des dizaines de millions de connards qui cautionnent ça en achetant sur Amazon.
Avec un bilan social de quelques milliers d'emplois payés ric-rac et super fliqués dans leur exécution.

Et puis j'en reviens aux propos de certains, puisque tous les politiques sont des gros nuls, vous mettez quoi comme organisation à leur place ?
Le gouvernement issu des entreprises ?
Vous allez faire comment pour "organiser" un total libéralisme ? J'adore mettre mettre dans la même phrase "organiser" et "libéralisme" :) .

Autre chose, à Gavia artica : sur ce forum, si tu pouvais ne pas affubler les gens de toutes sortes de qualificatifs dépréciatifs au seul motif qu'ils n'ont pas la chance d'avoir TON avis, avis forcément JUSTE et qui plus est définitif, ce serait vachement bien pour discuter. Mais on n'est pas obliger de discuter, il est vrai.
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par Gavia arctica »

en effet, je n’aime pas discuter avec tout le monde…
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par visiteur »

Un article qui pose pas mal le problème du monde à venir même si j'ai toujours du mal avec les prospectives à long terme, les phases de rupture ou d'éléments non pris en compte dans la réflexion qui peuvent avoir été négligés ou sous-évalués pouvant drastiquement remettre en question la vision
Mais ça permet de voir les forces en présence, ça nous rappelle que le monde change, pas nos politiques auto-centrés qui se réfèrent à des modèles totalement dépassés


"Comment les économies émergentes prennent le pas sur l’Occident

Annick Steta

En économie comme dans tant d’autres domaines, les événements majeurs passent souvent inaperçus. La fin de la domination des économies avancées n’a pas échappé à cette règle. En 2009, la crise ouverte par l’effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque (les subprimes) concentrait l’attention des pouvoirs publics et des observateurs. Au même moment, la part des économies avancées dans le produit intérieur brut (PIB) mondial exprimé en parité de pouvoir d’achat (1) passait sous la barre des 50 %. Elle n’était plus que de 40 % en 2024, contre près de 65 % au début des années quatre-vingt-dix.

La montée en puissance des pays émergents est le principal facteur explicatif de ce phénomène. En l’espace d’un demi-siècle, ces États ont rattrapé l’essentiel de leur retard de développement en tirant parti de l’abaissement des barrières aux échanges internationaux. Après avoir été longtemps considérés comme de simples fournisseurs de matières premières ou de biens de consommation courante, certains d’entre eux sont devenus de redoutables concurrents pour les économies avancées. Les constructeurs automobiles américains, européens et japonais souffrent ainsi de la concurrence de leurs rivaux chinois, qui se sont imposés sur le marché des véhicules électriques.

Sept pays se détachent des autres économies émergentes : la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, la Russie, le Mexique et la Turquie. Ce groupe a été baptisé « Emerging Seven » (E7), en référence au Groupe des Sept (G7) (2). Il a connu un essor spectaculaire lors des trois dernières décennies. En 1991, le PIB des pays de l’E7, exprimé en parité de pouvoir d’achat, représentait 35 % de celui du G7. Un quart de siècle plus tard, le PIB de l’E7 a dépassé celui du G7. Afin de mesurer les conséquences de cette évolution, le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers a entrepris à cette époque de faire des projections de croissance à un horizon de plusieurs dizaines d’années. Dans une étude publiée en 2017, il a estimé que le PIB de l’E7 pourrait atteindre le double de celui du G7 en 2040. La part du G7 dans le PIB mondial pourrait diminuer jusqu’à représenter moins de 10 % en 2050. Elle serait alors inférieure à celle de l’Inde (3). Ces projections reposent sur un modèle de croissance de long terme ainsi que sur des hypothèses d’évolution future des taux de change. Elles doivent être prises pour ce qu’elles sont : le produit d’une analyse rigoureuse, destiné à alimenter la réflexion et nourrir le débat. La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques n’ont pas modifié les tendances mises en évidence en 2017 par l’étude de PricewaterhouseCoopers. Ses résultats ont depuis lors été corroborés par les travaux d’autres cabinets de conseil, think tanks et instituts de recherche économique.

Le modèle de croissance retenu par les auteurs de cette étude est cohérent avec les enseignements de la théorie économique : les économies avancées ont en moyenne une croissance plus faible que celle des économies en phase de rattrapage, en raison de la productivité marginale décroissante du capital. Lorsque le stock de capital progresse dans un pays qui en est faiblement doté, il permettra à ce pays d’augmenter fortement sa production. La productivité associée à un investissement en capital est donc plus élevée dans les pays pauvres et dans les pays à revenu intermédiaire que dans les pays riches. C’est pourquoi les principaux pays émergents devraient continuer à croître à un rythme soutenu. Dans le même temps, les économies avancées ne parviendront vraisemblablement pas à retrouver une croissance forte. Si ces deux éléments étaient vérifiés, six États de l’E7 seraient au nombre des dix premières puissances économiques en 2050 : la Chine (1re), l’Inde (2e), l’Indonésie (4e), le ­Brésil (5e), la Russie (6e) et le Mexique (7e). Seuls quatre pays du G7 resteraient dans la course : les États-Unis (3e), le Japon (8e), l’Allemagne (9e) et le Royaume-Uni (10e). La France ne serait plus que la 12e puissance économique mondiale, derrière la Turquie.
L’accession de la Chine et de l’Inde au rang de puissances économiques dominantes ne surprendra nullement ceux qui connaissent les travaux de l’économiste et historien britannique Angus Maddison (1926-2010).

Peu connu du grand public, Maddison a été le pionnier de la reconstitution de séries de données économiques sur très longue période. Il a inspiré la création en 1992 du Groningen Growth and Development Centre (GGDC), un centre de recherche de l’université de Groningue (Pays-Bas), dont les membres se consacrent à l’étude de la croissance économique de long terme. Maddison a montré que la Chine et l’Inde ont été jusqu’en 1820 les deux plus grandes puissances économiques du monde en raison de l’importance de leur population. Elles ont ensuite été supplantées par les pays occidentaux, qui ont mis au point des innovations permettant de faire décoller leur croissance.

Les révolutions industrielles successives reposant sur la maîtrise des énergies fossiles, la colonisation, les périodes de relance de l’activité correspondant aux guerres mondiales et aux phases de reconstruction, le développement des télécommunications, l’essor du transport et la baisse de son coût ainsi que les dépenses militaires liées aux conflits ouverts ou potentiels ont constitué les principaux facteurs explicatifs de l’expansion des économies occidentales de la fin du XVIIIe siècle au milieu des années soixante-dix. Depuis cette époque, le rythme de croissance de ces économies a ralenti. Les dirigeants des pays concernés ont multiplié les tentatives pour soutenir la production de richesses. Certaines initiatives étaient vouées à l’échec : ce fut le cas des politiques de relance d’inspiration keynésienne, qui sont impuissantes dans des économies ouvertes aux échanges internationaux et qui ne permettent pas d’élever durablement le niveau du PIB par habitant. D’autres furent mieux inspirées. Les politiques publiques visant à favoriser l’innovation ont produit d’excellents résultats dans certains pays. Aux États-Unis, par exemple, la Defense Advanced Research Projects Agency (Darpa) a identifié et financé des technologies de rupture destinées à conforter la supériorité militaire américaine. Ces technologies ont ensuite été transférées à d’autres secteurs d’activité. L’économiste Mariana Mazzucato a montré comment de grandes entreprises américaines se sont appuyées sur ces innovations pour concevoir leurs produits phares. Apple est une d’entre elles : l’iPhone associe plusieurs technologies initialement soutenues par la Darpa. Ironie de l’histoire : les produits Apple sont fabriqués en Chine et en Inde, les deux pays qui pourraient supplanter l’économie américaine d’ici à 2050.

Le soutien à l’innovation est une des priorités identifiées par Mario Draghi dans le rapport sur l’avenir de la compétitivité européenne qu’il a remis à Ursula von der Leyen en septembre 2024. L’ancien président de la Banque centrale européenne s’inquiète du décrochage de l’économie européenne par rapport à celle des États-Unis. Pour enrayer ce processus,il appelle à une relance de l’investissement public et privé destinée à financer un effort accru de recherche et développement et à accélérer la décarbonation de l’économie. La mise en œuvre de ces recommandations se heurte à de nombreux obstacles, au premier rang desquels figure l’absence de marges de manœuvre budgétaires significatives dans plusieurs États membres. Elle ne permettrait pas par ailleurs de pallier la principale faiblesse structurelle des économies européennes : la diminution de la population en âge de travailler. Celle-ci est due à la baisse du taux de natalité, dont les effets ne sont pas compensés par les flux migratoires.
Selon les projections démographiques sur lesquelles s’appuie le rapport Draghi, la population européenne continuera de baisser tout au long du XXIe siècle. Sa contraction sera moins marquée que celle de la population chinoise, qui pourrait culminer à 1,45 milliard d’habitants vers 2030 avant de décroître fortement. À l’opposé, la population américaine devrait continuer d’augmenter lors des prochaines décennies grâce à une natalité relativement élevée et au recours à l’immigration : selon les Nations unies, elle pourrait atteindre 421 millions d’habitants en 2100 contre 347 millions actuellement.

Le basculement de l’économie mondiale vers l’Asie
Grâce à une démographie dynamique et à une capacité d’innovation soigneusement entretenue, les États-Unis seront vraisemblablement le seul pays occidental capable de rivaliser avec les grandes puissances émergentes. L’Union européenne, qui ne dispose pas des mêmes atouts, risque fort d’être marginalisée. Sa situation géographique constituera un handicap supplémentaire : elle est très éloignée de l’Asie, futur cœur de l’économie mondiale. Les États-Unis bénéficieront quant à eux pleinement de leur façade sur l’océan Pacifique ainsi que des liens économiques, politiques et stratégiques qu’ils ont tissés avec les pays de cette région. Parmi les États de l’Union européenne, la France pourrait être un des mieux placés pour tirer parti de la croissance des économies asiatiques. Sa présence dans cette zone est ancienne. Elle compte plusieurs territoires d’outre-mer en AsiePacifique. Elle a de surcroît réussi à construire une relation apaisée avec les États issus de l’Indochine française. Or le Vietnam est le pays émergent qui devrait connaître la croissance la plus spectaculaire d’ici 2050 : à cette date, il pourrait être la 20e économie mondiale. Les rares « têtes de pont » européennes en Asie s’avéreront précieuses pour développer échanges et partenariats avec une région en pleine expansion.
Hors d’Asie, seuls quelques pays devraient parvenir à se hisser au rang de puissance économique émergente d’ici le milieu du XXIe siècle : quatre États d’Amérique centrale ou d’Amérique latine (Brésil, Mexique, Argentine, Colombie), trois pays du Proche-Orient (Turquie, Arabie saoudite, Iran) et trois États africains (Nigeria, Égypte, Afrique du Sud). Parmi eux, le Nigeria est celui qui pourrait connaître l’essor le plus rapide. Mais ce pays, le plus peuplé d’Afrique, dépend encore trop fortement de la rente pétrolière. Il lui faudra accélérer la diversification de son économie, développer ses infrastructures et renforcer sa gouvernance.

Sous l’effet de la diminution du poids des économies avancées, l’érosion de l’adhésion aux valeurs occidentales pourrait s’accélérer. Au XIXe et au XXe siècle, l’expansion économique des pays d’Europe et d’Amérique du Nord s’est accompagnée de la diffusion des valeurs caractéristiques de ces sociétés. Ces valeurs présentent deux traits saillants : elles font prévaloir l’individu sur la collectivité et le profane sur le sacré. L’intensification des échanges internationaux, l’essor des télécommunications et, plus récemment, l’apparition de médias et de réseaux sociaux au rayonnement mondial ont favorisé leur propagation. Le politologue américain Ronald Inglehart (1934-2021) a soutenu la thèse selon laquelle le développement économique se traduirait dans les pays concernés par l’adoption progressive des valeurs occidentales (4). Pour son collègue allemand Christian Welzel, l’accession à un niveau supérieur de richesse et de sécurité incite les individus à épouser des valeurs qu’il qualifie d’« émancipatrices » (5). Contrairement à eux, les sociologues Shmuel Eisenstadt et John Tomlinson pensent que les pays émergents tendent à mettre l’accent sur les valeurs qui leur sont propres.

De façon à disposer de données solides, Ronald Inglehart et Christian Welzel ont lancé en 1981 le World Values Survey (WVS), un projet international d’enquêtes sur les valeurs des individus. Le WVS repose sur l’administration de questionnaires destinés à révéler ces valeurs. Les sondés doivent par exemple dire s’ils jugent important que les enfants obéissent, s’ils estiment possible de faire confiance à la plupart des gens, ou encore s’ils accepteraient de signer une pétition. Les données recueillies sont organisées sous forme de nuages de points le long de deux axes. L’axe vertical permet de mettre en évidence le degré d’adhésion aux formes traditionnelles d’autorité. L’axe horizontal est quant à lui destiné à mesurer l’attachement des individus à un endogroupe (in-group), c’est-à-dire à un groupe social auquel ils s’identifient.

Les vagues successives du WVS ont montré que les valeurs auxquelles adhèrent les populations des différents pays ont considérablement divergé lors des dernières décennies. La principale explication de cette divergence réside dans le rejet grandissant des valeurs émancipatrices caractéristiques des pays occidentaux à haut revenu par le reste du monde. Entre 1990 et 2023, les populations des pays européens et des États-Unis sont devenues plus individualistes et se sont éloignées des religions. Celles des pays asiatiques de tradition confucéenne sont restées marquées par un fort attachement à la collectivité ainsi que par une faible tolérance à l’égard des homosexuels et des minorités ethniques. Les pays orthodoxes, dont la Russie, ont renoué avec des modes d’organisation sociale très traditionnels au sein desquels l’appartenance à un groupe prime sur l’expression des individualités. Quant aux habitants des pays musulmans et africains, ils continuent d’accorder une grande importance à la religion et à la famille (6).

Pour les populations des grands pays émergents, le modèle économique et les valeurs occidentales sont de moins en moins attractifs. À mesure que ces États rattrapent le niveau de développement de l’Union européenne et des États-Unis, ils se détournent d’un mode de vie qui ne leur convient pas, voire qui les heurte. Cette évolution est lourde de dangers. Elle annonce tout d’abord un recul de la démocratie. Les populations attachées à des valeurs traditionnelles manifestent en effet une plus grande tolérance à l’égard des régimes autoritaires. Dans les pays orthodoxes et musulmans comme dans les États d’Amérique latine, le soutien à la démocratie ne cesse de s’éroder. L’instrumentalisation par le pouvoir politique du rejet des valeurs occidentales risque par ailleurs de porter les tensions internationales à un degré inédit depuis la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Dans ce contexte, souligner la portée universelle de ces valeurs paraît vain. Alors que le monde nous tourne le dos, c’est à nous, et à nous seuls, de comprendre en quoi nous avons échoué. Le temps où nous pouvions imposer nos valeurs est définitivement révolu. Si nous ne voulons pas que d’autres nous imposent les leurs, il nous faudra recentrer notre modèle sur un nombre restreint de principes essentiels et faire la preuve de son efficacité."

1. La parité de pouvoir d’achat (PPA) est un taux de conversion monétaire qui permet d’exprimer dans une unité commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services.
2. Le Groupe des Sept est un forum politique et économique intergouvernemental. Créé au milieu des années soixante-dix, il réunit les sept pays qui étaient à cette époque les principales puissances économiques du monde libre : l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni.
3. « The Long View. How will the global economic order change by 2050? », PricewaterhouseCoopers, février 2017.
4. Ronald F. Inglehart, Cultural Evolution, Cambridge University Press, 2018.
5. Christian Welzel, Freedom Rising. Human Empowerment and the Quest for Emancipation, Cambridge University Press, 2014.
6. « Western values are steadily diverging from the rest of the world’s », The Economist, 3 août 2023.
Annick Steta
Annick Steta est docteur en sciences économiques et diplômée de la Harvard Kennedy School.
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par ... and the winner is ... »

Gavia arctica a écrit : dim. 12 oct. 2025 5:01 (ça fait longtemps que les subventions sont interdites en Europe)
c'est faux . D'ailleurs si c'était le cas je vois pas pourquoi ilo y aurait une commission sénatoriale et un rapport sur le sujet en France.
Pour être précis plutôt que d'envoyer des infos nob vérifiées voici exactement ce quu est prévu au niveau de l'UE :

En Europe, les subventions aux entreprises ne sont pas interdites en principe, mais elles sont strictement encadrées par les règles de l’Union européenne, notamment pour éviter les distorsions de concurrence et les aides déloyales entre États membres.
Cadre légal principal : les règles sur les aides d’État
L’UE interdit les aides publiques qui faussent la concurrence et affectent les échanges entre États membres, sauf si elles sont justifiées par des objectifs d’intérêt commun (innovation, environnement, cohésion sociale, etc.) et notifiées à la Commission européenne.
Conditions pour qu’une subvention soit autorisée :
Notifiée et approuvée par la Commission européenne (sauf exceptions pour les aides de faible montant ou relevant de régimes d’exemption).
Conforme aux objectifs de l’UE (recherche, développement régional, transition écologique, etc.).
Proportionnée et transparente : ne doit pas avantager indûment une entreprise par rapport à ses concurrents.
Les subventions ne sont pas interdites, mais elles doivent respecter un cadre strict pour ne pas fausser le marché unique. Chaque État membre doit veiller à ce que ses aides soient conformes au droit européen.

Et c'est ce poit en rouge qui a justifi la commission sénatoriale puisqu'il semble fortement que certaines aides en France ne respectent ce cadre. L'exemple de Michelin a qui on donne des subventions pour 8 machines pour sauver le site de la Roche sur Yon, qui finalement nb'en a installé que 2 les 6 autes ayant été installé en Roumanie dans le cadre de la délocalisation. Voir ci-dessus l'audition du PDG de Michelin devant les sénateurs.
Mais je suppose que tu n'as pas lu toutes les infos que j'ai données au vu de ta réponse "bof , mais c’est sûrement passionnant"
Reste dans tes certitudes, quand on atteint un certainâge on n'évolue plus. :mrgreen:
Je viens de faire un super footing je suis plein de zénitude, donc je vais arrêter cet échange qui ne mène à rien puisque c'est arguments et références versus "c'est pas important, c'est gaucho etc " ... du vent quoi.
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par qrz78 »

@visiteur : << les enseignements de "LA" théorie économique >>
ça ne te choque pas une telle expression ? Il n'y aurait donc QU'UNE vérité pour décrire l'activité humaine ? Une seule vérité économique pour Poutine, Modi, Xi, et Milei ?

Par ailleurs, dans l'article que tu cites, fort intéressant, il n'y a pas un mot sur les conséquences de la croissance des pays qui supplanteront(raient) l'actuel G7. Un peu comme si le réchauffement climatique et la finitude des ressources de la planète n'existait pas dans toutes ces études. Sans même parler des déchets surabondants que toute croissance génère.

Imaginons un (court) instant que 1,5Md d'indiens et autant de chinois (donc 3Mds en tout) aient le même impact économico-environnemental qu'un citoyen actuel des USA. La planète, elle tient combien de temps ?

La partie sur les valeurs prônées par l'occident, délaissées par les populations de l'E7 correspond totalement à mon avis. Et les régimes autoritaires-dictatoriaux-fascisants ont beau jeu de dénigrer l'occident sur ce point. Et peu importe l'obédience politique dont ils se disent relever.


Je serais surpris que l'odeur de la poudre ne répande pas à la surface de la Terre du fait de ces contradictions. Et si on en reste à l'odeur de la poudre, ce sera "un moindre mal".
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par Gavia arctica »

les subventions sont donc bien interdites en europe, si elles ne sont pas conformes au droit européen…

pas besoin d’écrire des tonnes de texte…

je pensais que tu savais lire entre les lignes…

le reste je m’en tape…ta mauvaise foi habituelle…

le dernier politicien français mourra avec la certitude d’avoir eu raison sur toute la ligne…
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par ... and the winner is ... »

Gavia arctica a écrit : dim. 12 oct. 2025 14:03 les subventions sont donc bien interdites en europe, si elles ne sont pas conformes au droit européen…
donc elles ne sont pas interdites stricto senso
En principe je sais lire entre les lignes, mais quand tu écris "ça fait longtemps que les subventions sont interdites en Europe" je vois pas où est le entre les lignes.... d'autant qu'il n'y a qu'une ligne :mrgreen:
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par visiteur »

qrz78 a écrit : dim. 12 oct. 2025 13:51 @visiteur : << les enseignements de "LA" théorie économique >>
ça ne te choque pas une telle expression ? Il n'y aurait donc QU'UNE vérité pour décrire l'activité humaine ? Une seule vérité économique pour Poutine, Modi, Xi, et Milei ?

Par ailleurs, dans l'article que tu cites, fort intéressant, il n'y a pas un mot sur les conséquences de la croissance des pays qui supplanteront(raient) l'actuel G7. Un peu comme si le réchauffement climatique et la finitude des ressources de la planète n'existait pas dans toutes ces études. Sans même parler des déchets surabondants que toute croissance génère.

Imaginons un (court) instant que 1,5Md d'indiens et autant de chinois (donc 3Mds en tout) aient le même impact économico-environnemental qu'un citoyen actuel des USA. La planète, elle tient combien de temps ?

La partie sur les valeurs prônées par l'occident, délaissées par les populations de l'E7 correspond totalement à mon avis. Et les régimes autoritaires-dictatoriaux-fascisants ont beau jeu de dénigrer l'occident sur ce point. Et peu importe l'obédience politique dont ils se disent relever.


Je serais surpris que l'odeur de la poudre ne répande pas à la surface de la Terre du fait de ces contradictions. Et si on en reste à l'odeur de la poudre, ce sera "un moindre mal".
Parce que la théorie économique est vaste, mais qu'il n'est pas question de vérité, mais d'enseignements que celle-ci pose et qui sont généralement admis, même par les économistes attérants :mrgreen:

Dans la théorie économique, il y'a par exemple l'enseignement de Malthus, dont tu sembles faire grand cas dans ta réflexion, sa pensée me fait bidonner, il n'empêche qu'il est un des auteurs que l'on doit avoir lu et qui fait partie des enseignements de la théorie économique Je comprends tout à fait qu'en ce début du 3ème millénaire, la peur de l'apocalypse soit tout aussi forte que celle du second millénaire, j'espère que tu ne m'en voudrais pas non plus que ça me fasse bidonner Pas les problèmes posés par le développement humains actuels, mais parce que je crois l'esprit humain suffisamment lucide et sagace pour savoir résoudre les problèmes qui se posent au long de son histoire Je ne crois pas que le problème posé par le feu aurait dû être résolu en restant dans l'arbre contrairement à ce que doit penser Marine Tondelllier qui elle gagnerait vraiment à y rester :mrgreen:
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par visiteur »

qrz78 a écrit : dim. 12 oct. 2025 9:06 Si en France on ne pouvait pas faire de profit, il y aurait ZÉRO entreprise. Or, ce n'est pas le cas dans notre économie capitaliste très assistée.

Si Amazon nous emmerde avec ses dizaines d'entrepôts, c'est bien qu'il y a du profit à se faire pour aller ensuite le planquer aux Bahamas ou aux îles Vierges. Bezos ne perdrait pas son temps à nous vendre des chinoiseries si cela ne lui rapportait pas.
Mais j'ajouterais qu"il y a aussi des dizaines de millions de connards qui cautionnent ça en achetant sur Amazon.
Avec un bilan social de quelques milliers d'emplois payés ric-rac et super fliqués dans leur exécution.

Et puis j'en reviens aux propos de certains, puisque tous les politiques sont des gros nuls, vous mettez quoi comme organisation à leur place ?
Le gouvernement issu des entreprises ?
Vous allez faire comment pour "organiser" un total libéralisme ? J'adore mettre mettre dans la même phrase "organiser" et "libéralisme" :) .

Autre chose, à Gavia artica : sur ce forum, si tu pouvais ne pas affubler les gens de toutes sortes de qualificatifs dépréciatifs au seul motif qu'ils n'ont pas la chance d'avoir TON avis, avis forcément JUSTE et qui plus est définitif, ce serait vachement bien pour discuter. Mais on n'est pas obliger de discuter, il est vrai.
Contrairement à toi, je ne dispose pas des comptes de résultats par pays d'Amazon
Mais contrairement à toi, je pense qu'il y'a aussi une autre explication à la thune qu'est supposée se tapper Amazon sur le territoire français
Ceci peut apparaître dans une entreprise mondialisée comme Amazon comme totalement indispensable à sa stratégie de développement, quoiqu'il en coute
Charge au management de faire en sorte de s'organiser pour limiter le coût justement et les autres zones géographiques plus rentables pour compenser un marché de prestige présentiel :mrgreen:
qrz78
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par qrz78 »

Ce qui me fait rire aussi, c'est que tu sembles très satisfait des résultats des principes économiques dominants actuellement à l’œuvre pour les résultats concrets mondialement observables. Le bonheur est sur Terre, partagé par le plus grand nombre, c'est évident. Inutile de chercher autre chose ou mieux. Et c'est la réalité, pas une utopie qui te ferait rire. Une bien belle réalité. LA solution est là, c'est évident.
Cependant, personne ne semble trouver grâce à tes yeux (mais pas seulement les tiens) concernant les compétences pour les mettre en œuvre dans le cadre de LA théorie économique. Serait-ce un truc du genre : LA théorie est bonne, mais ceux qui la mettent en œuvre sont des mauvais ?

Et puis la science saura forcément résoudre les problèmes qu'elle a induits du fait de la croissance résultante de l'activité humaine, sans imaginer une seule minute que la cupidité humaine à court terme (bien réelle depuis la nuit des temps) puisse prévaloir sur tout autre considération et entraver le rétablissement souhaité.

Et c'est qui "l'esprit humain" sur cette planète, parmi 8 milliards d'êtres aux intérêts et convictions bien dissemblables ? On demande à qui ?
A Elon Musk ? Dépêchons-nous avant qu'il ne file sur Mars ! :)
A Patrick Pouyanné ? Lui, la compétence, il en a dans les veines ! Mais il est quand même un peu con ou magnanime je ne sais pas trop pour continuer à payer des impôts en France... :) Va comprendre !
A François Villeroy de Galhau ? Un "gouverneur", pensez donc, il est né pour ça !
A Donald Trump ? Lui, il sait, surtout n'importe quoi, mais il est le dirigeant actuel du pays militairement le plus puissant. Donc, gare !
A Xi Jinping ? Lui, il fait, surtout dans l'ombre pour l’intérêt restreint à son pays et ses plus de 1 milliard d'habitants (sont pas tous égaux les chinois, quand même hein, sans même parler des Ouïghours). Il regarde et agit quasiment pour le 22e siècle (et sa gloire perso un peu quand même). Gare à tous les plus petits qui font obstacle.
A Narendra Modi ? Il est comme le précédent, mais il part avec 30 ans de retard sur les chinois.
A Javier Milei ? Je ne sais pas trop, mais à le voir avec sa tronçonneuse, je l'ai trouvé très drôle, mais je ne suis pas argentin. C'est pas tous les jours qu'on voit un président qui travaille de ses mains.
A Poutine ? Il pourra sûrement nous répondre entre 2 guerres ou massacres dont il a le secret.
A Macron ? (là, c'est juste pour rire ! )

Je ne doute pas qu'on peut encore trouver bien d'autres "esprits humains" partageant le bon sens pour rétablir la situation de la planète si jamais elle venait à déraper gravement sur le plan global, ce qui n'est pas du tout d'actualité ni même envisagé. Tous sachant mettre en œuvre LA sainte théorie économique, bien sûr sans cupidité aucune, sans se vautrer dans les abus de pouvoir, et avec tous avec la même considération religieuse et philosophique pour les bienfaits non seulement de leur peuple, mais de l'humanité toute entière dans sa diversité.

T'as pas un nom ou deux à nous proposer ?

Amazon :
C'est bien connu, Bezos est un philanthrope. Il en est encore à "tâter" le terrain en France depuis ... 2000 ! Ainsi "LA" théorie économique dirait qu'un ROI sur 25 ans, c'est jouable dans le commerce de détail, tout ça pour le prestige de servir la France et nous donner quelques emplois fort attrayants.
Rendons lui grâce !

Chez McDo, ils sont aussi philanthropes que chez Amazon ? Est-ce juste pour nous faire suer nous et notre gastronomie supposée de "prestige" que nous avons le plus de McDo par habitant ? A moins que ce ne soit juste pour le plaisir de payer des charges sociales abusives tout en offrant des boulots incomparables ? A moins encore que cela ne leur rapporte un chouïa en faisant fuiter leurs bénéfices vers l'Irlande ou les Îles Anglo-normandes.

Le capitalisme ne serait plus ce qu'il était ? :)
Gavia arctica
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Re: Vie éco-politico-sociale [suite]

Message par Gavia arctica »

otages libérés, ça au moins c’est une bonne nouvelle…
32>>>23
Magic is in the air…
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