
et j’ai du mal à lire modiano…
Modérateur : Modérateurs Discussions
visiteur a écrit : ↑dim. 19 mai 2024 19:28 Dora Bruder de Patrick Modiano
Poursuite de la lecture des oeuvres de Modiano, si ce récit est visiblement un de ceux dont on parle le plus quand on feuillette sa bibliographie, ce n'est pourtant pas celui que j'ai préféré loin s'en faut...
On y retrouve pourtant tous les éléments qui font l'univers modianesque, le style, le brouillard, la progression par petites touches, mais voila, ici le charme n'a pas fonctionné pour moi...
Le récit est un type casse gueule.... Je trouve Modiano bien meilleur quand il fait oeuvre de romancier avec des personnages sortis de son imagination qu'il plonge dans un univers incertain. En essayant de retranscrire la vie d'une personne, on trouve ce que l'on connaît malheureusement de ce qui a été l'ordinaire de la communauté juive pendant les années d'occupation... Le destin de Dora Druder se confond de ce fait avec ce que l'on sait et j'ai beaucoup de mal à trouver de l'originalité dans le portrait d'une jeune adolescente des années 30.... On ne peut être que touché par son destin tragique comme par celui de milliers d'autres, mais retranscrit dans un récit littéraire, difficile d'y trouver sa place...
C'est d'ailleurs aussi toute l'ambigüité de l'oeuvre, on a bien du mal à discerner si l'on parle d'un personnage (auquel cas, l'absence d'originalité du cas laisse pantois...), ou si l'on essaye de retranscrire la vie d'une personne, ce dont il est toujours très difficile de réaliser à partir de fragments d'informations si longtemps après sa disparition...
Le charme a opéré pour beaucoup pas pour moi...
Gavia arctica a écrit : ↑mer. 05 juin 2024 18:25visiteur a écrit : ↑dim. 19 mai 2024 19:28 Dora Bruder de Patrick Modiano
Poursuite de la lecture des oeuvres de Modiano, si ce récit est visiblement un de ceux dont on parle le plus quand on feuillette sa bibliographie, ce n'est pourtant pas celui que j'ai préféré loin s'en faut...
On y retrouve pourtant tous les éléments qui font l'univers modianesque, le style, le brouillard, la progression par petites touches, mais voila, ici le charme n'a pas fonctionné pour moi...
Le récit est un type casse gueule.... Je trouve Modiano bien meilleur quand il fait oeuvre de romancier avec des personnages sortis de son imagination qu'il plonge dans un univers incertain. En essayant de retranscrire la vie d'une personne, on trouve ce que l'on connaît malheureusement de ce qui a été l'ordinaire de la communauté juive pendant les années d'occupation... Le destin de Dora Druder se confond de ce fait avec ce que l'on sait et j'ai beaucoup de mal à trouver de l'originalité dans le portrait d'une jeune adolescente des années 30.... On ne peut être que touché par son destin tragique comme par celui de milliers d'autres, mais retranscrit dans un récit littéraire, difficile d'y trouver sa place...
C'est d'ailleurs aussi toute l'ambigüité de l'oeuvre, on a bien du mal à discerner si l'on parle d'un personnage (auquel cas, l'absence d'originalité du cas laisse pantois...), ou si l'on essaye de retranscrire la vie d'une personne, ce dont il est toujours très difficile de réaliser à partir de fragments d'informations si longtemps après sa disparition...
Le charme a opéré pour beaucoup pas pour moi...
je n’ai rien à rajouter, sauf que j’ai bien aimé le relire, et qu’en effet cette histoire probablement si banale pour une jeune juive de 1941-42-43 est bien atroce finalement, que l’hustoire qui semble vraie le soit ou pas et qu’il essaie de trouver une grandeur à Dora parce qu’elle n’aurait pas fait tout à fait comme les autres et possiblement voire certainement gardé quelques menus secrets aux autorités comme si c’était un signe de grandeur de l’humanité…
je suppose que c’était son intention…
et donc je vais relire ”un cirque passe” du même auteur…dont je me rappelle mieux l’histoire…et dont le début m’excite bien plus…