Re: [ELAN CHALON] 2022 - 2023 : Le sprint final est lancé !
Posté : mer. 07 juin 2023 11:56
Vraiment une belle mentalité ! En cas de remonté c'est un gars que j'aimerai bien conserver mais,je doute qu'il est les capacités pour performer en Pro A malheureusement.Zesergio a écrit : ↑mer. 07 juin 2023 11:09 Sports | Saône-et-Loire et région
BASKET-BALL - PRO B (PLAYOFFS, FINALE)
Premier round de finale pour Hannah et l’Élan Chalon
Propos recueillis par Xavier COLLIN
Supreme Hannah (au centre) au milieu de ses coéquipiers, avant d’amorcer le traditionnel ban bourguignon. Des traditions qui plaisent à l’Américain. « C’est sympa. Tu sens que tu fais partie de quelque chose, d’une histoire. » Photo JSL /Christophe DURY
Ce mercredi, l’Élan Chalon reçoit Châlons/Reims pour l’épisode 1 de la finale, dans un Colisée à guichets fermés. Pour se mettre dans le bain, on est allé rencontrer l’homme en forme côté chalonnais : Supreme Hannah. Qui n’a joué que 8 matches avec l’Élan mais présente un bon profil de facteur X de cette finale.
Supreme, voilà l’Élan en finale. Comment appréhendez-vous cette dernière semaine de compétition ?
« Pour moi, le plus important, c’est de se concentrer sur nous-mêmes. On sait ce qu’on a à faire. Il nous reste deux ou trois matches pour aller chercher l’objectif de tout un club. Jusque-là, on a connu des hauts et des bas. Le but est de minimiser ces temps faibles et de progresser, même à ce moment de la saison. On est une équipe qui continue à apprendre à se connaître. »
Avez-vous déjà connu un tel enjeu dans votre carrière ?
« Oui. Lors de ma première année en Europe, on a gagné le titre en D2 ukrainienne avec Promethey. À la fac aussi, j’ai joué de gros matches. Le but, c’est de transformer la nervosité en excitation. De te poser deux secondes et de te dire : “Voilà pourquoi tu joues.” »
Ça a plutôt bien fonctionné pour vous jusque-là, notamment avec ce tir décisif à Boulazac en demi-finale…
« Il y avait beaucoup d’excitation autour de cette fin de rencontre. Ces matches serrés, tu en rêves. Comme prendre le dernier tir. Tu es dans ton jardin, tu fais le décompte 5, 4, 3… J’ai eu la chance que l’équipe me fasse confiance, d’avoir le ballon en mains. »
Pourtant, Savo Vucevic nous confiait que ce tir était pour Antoine Eïto à la base.
« C’est ça. Mais j’ai vu Cavallo dans son dos, qui était très agressif. Je savais que le main à main pouvait être hyper dangereux. Donc j’ai décidé de garder la balle. Et de tenter quelque chose. J’ai regardé le placement de mon défenseur, qui n’était pas si près mais coupait plus les lignes de passes. Derrière, je suis parti en dribble pour voir comment il réagissait. Et j’ai vu qu’il me laissait le tir à trois points. Donc je l’ai pris. Tout simplement. »
Vous l’avez pris et marqué. Était-ce une première pour vous ?
« Tout à fait. C’est marrant, d’ailleurs, parce que j’avais déjà connu cette situation à la fac. Du même endroit, en tête de raquette. Mais j’avais raté le tir. Du coup, mon coach de l’époque m’a envoyé un texto quand il a vu que j’ai mis celui-là. »
Vous êtes décisif alors que vous n’êtes arrivé à Chalon que fin avril…
« C’est un vrai challenge d’intégrer une équipe en cours de saison. Les gars se connaissaient, les fondations étaient posées. Toi, tu es là pour apporter ce dont le collectif manque. Tu dois t’adapter. La chance que j’ai eue, c’est que Savo m’a simplement dit de jouer comme je sais le faire. Il m’a donné de la confiance. Il m’a dit de jouer mon jeu mais de ne pas surjouer. Après tout, quand je suis arrivé ici, l’Élan était 1er ex-aequo. Je me suis surtout dit : “Ne casse pas tout vu que ça gagne !” Mon parcours m’a aidé à ce niveau-là. »
C’est-à-dire ?
« Quand j’étais au lycée puis à la fac, je n’étais pas le meilleur joueur de l’équipe. Je me disais : comment je peux être utile ? Les mecs savaient jouer. J’étais là pour les mettre en valeur. Comme de l’huile dans un moteur. Ici, les trois matches de saison régulière que j’ai joués m’ont mis dans le bain. J’ai compris comment l’équipe jouait, comment elle s’articulait… Je me suis dit : “Maintenant, à moi de montrer ce que je sais faire.” Aujourd’hui, j’ai trouvé du rythme et on a une identité avec moi sur le terrain. »
Mercredi, il y aura de la pression mais surtout beaucoup d’ambiance dans un Colisée blindé…
« Oui, et ça te met à l’aise. Tu te sens comme à la maison. Au-delà de la salle, la ville est comme ça. Ici, tout le monde est derrière toi. Peu importe où je vais, les gens ont toujours un mot, sont contents de me croiser… Tout le monde me connaît ! Et puis, en fin de match… » (Il mime avec ses mains)
Il y a le ban bourguignon.
« Oui, le ban bourguignon. C’est sympa. Tu sens que tu fais partie de quelque chose, d’une histoire. »