Un temps automnal hier soir à Samadet où les locaux du Tursan Basket Chalosse (TBC) accueillaient leurs homologues de Cauna-Souprosse-Aurice (CSA) - dixième derby de la saison – pour le compte de la vingt-deuxième journée de championnat de R1.
Du côté du CSA, la censure ayant fonctionné plein pot, on a préféré écarter la responsable en chef de la reprise en main de l’équipe en cours de saison dernière et responsable au final de la montée en R1. Pour la remplacer au pied levé, un jeune coach fringant frais comme un gardon à qui le public a réservé une belle ovation : Freddy Hufnagel himself. Du côté du TBC, toujours les mêmes types qui apprécient la situation en se demandant parfois comme David Byrne : « Well, how did I get here ? » (
https://www.youtube.com/watch?v=5IsSpAOD6K8).
Dans les années 80, dans le basket de haut niveau, le meneur de jeu est un joueur propre sur lui, véritable ordinateur de bord, gestionnaire, sobre, d’humeur égale et pondérateur en chef. A Orthez (oui, quand l’Elan était encore l’Elan), à la mène c’est showtime, impro à gogo et ça pue le talent à chaque fois que ça touche la balle. C’est pas toujours gestionnaire, la sobriété n’est pas la qualité première, pour la pondération vous repasserez, mais par contre le public garde la banane de la première à la dernière minute et reste en alerte jusqu’au bout tellement le spectacle est imprévisible. A l’immense majorité des clubs qui pondent des meneurs-Droopy, l’Elan Béarnais répond en sortant non pas UN, mais DEUX meneurs qui suintent le talent par tous les pores de la peau : Alain Larrouquis et Freddy Hufnagel.
Un Freddy qui, passé sa présentation, s’emparera du micro pour expliquer que la dernière fois qu’il était venu à Samadet, il était encore gamin et qu’il avait pris une bonne branlée. Le match d’hier lui aura rappelé quelques souvenirs…
En effet, les Batsois ont dominé la rencontre de bout en bout, évitant de répéter l’erreur commise contre l’USSAB, en rythmant la rencontre jusqu’à la dernière seconde. Que dire de plus sur la rencontre si ce n’est que les coéquipiers d’Aurélien n’ont jamais baissé les bras et ont tenté de contrarier les offensives locales, mais que ceux-ci, définitivement lancés dans « l’opération camembert » (celui de la fable du corbeau et du renard) ne veulent pas lâcher leur proie et n’ouvriront le bec que lorsque l’heure sera venue, si et seulement si elle doit venir un jour.
Sûrement galvanisé par la présence de Freddy, Adrien T. s’est lancé dans un drive endiablé dont il a le secret, ponctuant son action par un dribble dans le dos qui ira finir sa course dans les pieds du coach Souprossais, récoltant au passage le titre de l’action du match. On aura pu lui préférer le bras d’honneur que Mathieu s’est auto-adressé, la nouvelle tentative de record du monde du plongeon façon otarie d’Adrien F. ou d’autres figures artistiques de haute volée que même une juge canadienne n'aurait pas pu sous noter.
Arbitrage peinard de deux Lot-et-Garonnais pas fichus d’avoir le résultat du derby de NM3 du 47 à la réception, encore une fois « muy rica », avec moult cochonnailles, des fruits et du fromage. Etait-ce vraiment du camembert ? L’avenir nous le dira peut-être… (
https://www.marianne.net/societe/victoi ... -interdite)
La semaine prochaine, le CSA devra affronter les pistoleros de Mérignac, pendant que le TBC ira à la pêche au calendos sur les bords de la Jalle.