Une synthèse rapide des discussions ouvertes aujourd'hui entre l'Euroleague et la FIBA. Aucune surprise ! Chacun campe sur ses positions. L'Euroleague n'entend pas reculer face aux rodomontades et moulinets de la FIBA Europe laquelle, en réponse, ne veut surtout rien céder (c'est son seul véritable moyen de pression) dans ses démarches punitives contre les clubs et les fédérations "rebelles".
Selon les tweets de Yann Ohnona, suite à la réunion d'aujourd'hui, "
l'EL garderait le contrôle de l'Euroleague (16 équipes) + Eurocup (24), la FIBA la C3 (Champions League). L'EL laisserait à la FIBA la gestion de tous les domaines réglementaires, arbitrage, règles, transferts, etc... L'EL propose d'intégrer la FIBA à l'ECA (Euroleague Commercial Assets) et d'adapter son calendrier aux fenêtres internationales. L'EL renoncerait aux contrats individuels avec des clubs s'engageant en Eurocup, au profit de critères sportifs.
Enfin, l'EL exige l'abandon des sanctions à l'encontre des clubs et fédérations nationales annoncées par la FIBA."
Le journaliste de "L"Equipe" livre ensuite la réponse (résumée en un mot) de la FIBA aux exigences sans concessions de l'ECA :
"Niet".
La Fédération internationale veut, en effet, absolument obtenir le contrôle de la C2 (c'est la véritable pomme de discorde) et ne pas se retrouver ("Gros-Jean comme devant "!) avec l'organisation de la fameuse "coupe à Pinpin" que persiste à vouloir lui "concéder"... l'impitoyable Euroleague de Bertomeu. Laquelle, pour sa part, espère obtenir
"un consensus donnant aux clubs la liberté de choisir ses compétitions sans crainte de sanctions ou de pénalités."
"On en est là..." conclut, un brin fataliste, Yann Ohnona.
"La réunion a été exhaustive et constructive. Un certain nombre de questions ont été débattues,
mais il n'y a pas eu d'accord". "Les deux parties vont réexaminer certaines des questions soulevées lors de cette réunion avant que de nouvelles mesures puissent trouver un accord," a communiqué, de son côté, la FIBA dans une grande sobriété, l'instance internationale n'ayant pas souhaité faire connaître son point de vue précis à l'issue de cette première rencontre avec les représentants de l'Euroleague.
A priori le dialogue EL-FIBA est engagé, mais les avancées, à ce jour, sont extrêmement faibles...
Les problèmes sont loin d'être réglés. Pour ne pas dire qu'ils restent entiers. L'Euroleague, dans ses intransigeantes positions (plus que jamais réitérées), ébranle sérieusement les prérogatives (le leadership) de la FIBA Europe. Qui l'a bien compris... et reste, en conséquence, inflexible sur ses sanctions !
Sachons donc qu'aujourd'hui
la FIBA a surtout refusé de retirer les suspensions et les menaces qu"elles a proférées ces derniers temps à l'encontre de clubs et de fédérations soutenant le projet de l'Euroleague. Sur cette question on doute ainsi fortement qu’un accord puisse intervenir dans les semaines qui viennent.
La FIBA devrait donc examiner, au cas par cas, les possibles suspensions pour les TQO et les JO. Puis trancher !
Rappelons que la FIBA a suspendu 14 fédérations de toutes ses compétitions, à commencer par le prochain Eurobasket en 2017. De plus elle a menacé plusieurs pays de disqualification des TQO et des JO. Des sélections de la valeur de l’Espagne, la Serbie, la Grèce ou encore la Lituanie sont visées.
Sportando détaille les propositions de l'Euroleague présentées au cours de cette réunion tenue à Munich pendant plus de quatre heures et qui n'a donc pas connue de conclusion positive :
http://www.sportando.com/en/cups/eurole ... -fiba.html
Selon diverses sources européennes, tout compromis paraissant difficile à trouver, il semblerait de plus en plus évident
"que ce conflit devrait connaître son l'épilogue en justice." 