ROQUEBRUNE CAP MARTIN BASKET - BASKET OLYMPIQUE SAVOIE : 71 - 60
Ex…cep…tio…nnel !
Qui, parmi les nombreux spectateurs du gymnase, aurait parié que Roquebrune, à un instant du match, mènerait de 20 points face au BO Savoie ?
Le club savoyard vise la NF1 et il s’est doté d’une armada qui, à défaut d’être invincible (elle avait déjà échoué à Annemasse), est prête à tout emporter sur son passage à l’image de la horde d’Attila sur les steppes nordiques.
Et les 22 points inscrits dans le premier quart-temps ne purent que confirmer une volonté offensive affirmée… comme le craignait Cyril qui avait défini deux clés dans cette rencontre : défendre au maximum sous les panneaux – où, durant près de dix minutes, régna en maîtresse l’ex-Niçoise Luhaka – et éviter les tirs à mi-distance, exercice dans lequel excellent habituellement les Savoyardes. Sur ce dernier point, le coach avait été entendu : un seul panier bonifié encaissé.
Côté défense, c’était… moyen avec 7 rebonds défensifs perdus dont 4 avaient permis aux visiteuses de scorer.
En contre-partie, avec 18 points marqués, Marylène et ses partenaires étaient dans leur moyenne haute de la saison, sur la base de 70 points environ, un score en général suffisant pour gagner… sauf précisément contre des équipes du calibre du BO Savoie capable d’atteindre les 80 points même dans un mauvais soir.
Et lorsque le club savoyard prit le large à 29/20, le gymnase retint son souffle. On n’en était qu’à la 12ème minute et, à ce rythme, l’addition risquait d’être lourde à la fin de la rencontre.
Quand tout semble perdu, il faut croire en une bonne étoile… ou en un Zorro salvateur. Depuis le début de saison, Sarah était plutôt la joueuse des fins de match. Samedi, elle s’était (un peu) manifestée dans le premier quart-temps avec un panier bonifié qui répondait à celui de Veronika. Vers la 12ème minute, donc, elle en arma un second. Puis quelques instants plus tard un troisième. Zorro était arrivé… et l’équipe entière put de nouveau croire en son bonne étoile. En six minutes, Roquebrune allait réussir le plus improbable des renversements de situation en passant un extraordinaire 15/1 à son adversaire. Mais ce qui fut exceptionnel, ce fut surtout le sentiment de totale maîtrise que l’on ressentait en voyant l’équipe manœuvrer avec calme et précision.
Ce fut d’abord Pauline qui retrouva ses esprits aux lancers francs. Elle avait raté les 3 premiers. Elle réussit les 3 suivants et l’on vit de grosses gouttes de sueur perler sur le front de Jean-Paul Z. qui, lors du précédent match, lui avait promis une bouteille de champagne si elle réussissait 3 lancers d’affilée. D’ailleurs il était arrivé au gymnase avec ladite bouteille. Là, il n’avait rien promis mais ses amis dans la tribune – et notamment ce coquin de Jack – se firent un devoir de le chambrer haut et fort !
Marylène, façon diesel, commençait à prendre l’ascendant sous les panneaux, Veronika était partout et Barbara nous la jouait Chiva avec quatre ou cinq paires de bras pour gérer le jeu roquebrunois.
Et Sarah allait nous gratifier de son chef d’œuvre de la soirée, une passe aveugle pleine raquette qui trouva fort opportunément Marylène pour « le » panier de la soirée.
+ 6 à la pause (38/32), +20 dix minutes plus tard (61/41), c’était irréel, surréaliste. Mais pas gagné pour autant.
Ces vingt points constituaient certes un confortable petit matelas mais on se doutait que les Savoyardes dont le coach était proche de l’apoplexie n’allaient pas en rester là.
Dois-je l’avouer : nous avons eu peur. A cinq minutes du terme, l’équipe, plutôt le 5 majeur qui avait quasiment fait tout le match, commença à payer tous ses efforts. Par contraste, les visiteuses avec notamment une étonnante et percutante Crystelle Ongenda (une ex-roquebrunoise) semblaient avoir ingurgité la fameuse potion du druide Panoramix. Jusqu’alors, nos joueuses avaient bien résisté, ne concédant qu’une petite partie de leur avance (66/51). En trois minutes, elles allaient encaisser un 9/0 et, à ce rythme, un total renversement de situation n’était pas à exclure.
Et alors… alors… ben, Zorro est arrivé bien sûr. Non, pas Sarah qui avait « donné » un peu plus tôt mais
Marylène 
déployant ses ailes pour un ultime panier salvateur.
Roquebrune allait certes encore marquer 3 points mais uniquement sur des lancers francs consécutifs à des fautes provoquées par les Savoyardes tentant de freiner le chrono et de retarder l’échéance. En fait, durant ces deux dernières minutes, la tendance s’inversa une nouvelle fois puisque le BO Savoie se trouva dans l’incapacité de marquer.
Un autre étonnant fait de jeu joua sans doute aussi son rôle dans cette fin de match. A plusieurs reprises, les joueuses des deux camps se retrouvèrent au sol en lutte pour la possession du ballon. Il en résulta des traces d’humidité provoquées par les maillots trempés de sueur nécessitant un assèchement du parquet. Avec les temps morts des deux coaches, ce furent autant de moments de répit permettant à nos joueuses exténuées d’un peu récupérer.
Cela dit, il était quand même grand temps que le match s’achevât ! Pour les filles. Pour le coach que l’on nous a quand même changé car, dans la tourmente, il a été d’un calme impressionnant. Pour les spectateurs-supporteurs aussi car cela devenait intenable. Même si l’on ne se lasse jamais d’un tel spectacle. Pour nous enfin les dirigeants qui vivons ces rencontres par « procuration » et qui sommes vraiment très, très fiers de « notre » équipe. Fiers et admiratifs. Avoir la responsabilité d’un club comme RCM Basket représente beaucoup d’investissement pour chacune et chacun d’entre nous. Et de tels matches de notre équipe première qui est évidemment la vitrine de notre club, de telles victoires, nous récompensent au centuple de tous nos efforts.
Si nos trois mousquetaires – qui sont… cinq en la circonstance – ont fait, je l’ai dit, l’essentiel du match, je ne saurais oublier celles qui les accompagnaient. En premier lieu Marine C., joueuse de devoir par excellence, qui, à sa demande, a fait son entrée… à l’intérieur où elle a apporté sa contribution à l’efficacité défensive.
Les deux autres ne sont pas rentrées du tout. Elena a toujours des soucis avec sa cheville et la lancer dans un tel match sans être en pleine possession de ses moyens eut été risqué pour elle comme pour l’équipe. La même remarque s’applique à Anaïs qui faisait sa première apparition dans le groupe. Il y aura d’autres occasions à commencer samedi prochain contre Carqueiranne. Je suis agréablement surpris par les progrès d’Anaïs qui est devenue incontournable en équipe 2. Et je la crois capable de passer un autre cap pour mettre vraiment le pied en équipe 1. Le plus difficile, sans doute, étant qu’elle en soit elle-même persuadée !
Publié par Lucien -
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