Souffel victime du syndrome de la première fois
nationale 1 Play-offs, demi-finale
La grande désillusion
L’aventure s’est arrêtée brutalement hier soir pour Souffel. Battu par Blois (64-77) en demi-finale de « son » Final Four, de surcroît sans avoir montré son véritable visage, le BCS ne verra pas la ProB à la rentrée.
Jessie Begarin est resté de longues minutes prostré sur sa chaise, le visage enfoui dans son maillot. Indifférent aux scènes de liesse qui, à quelques mètres de là, réunissent joueurs et supporters de Blois. L’arrière souffelois est groggy. Le BCS vient de rater le coche, en demi-finale de son Final Four (64-77). Et la déception est à la mesure des espoirs un peu fous qui s’étaient faits jour ces derniers temps : énorme donc.
Souffel n’accédera pas à la ProB, barré par une équipe du Loir-et-Cher irrésistible en cette fin de saison. Ville Kaunisto (23 points, 26 d’évaluation) et ses partenaires ont maîtrisé une rencontre qui a vu le BCS jouer, pour sa part, en deçà de son niveau habituel.
« C’est cruel de terminer de la sorte »
« C’est notre plus mauvais match de la saison à domicile, souffle Jérémy Tschamber, profondément marqué, lui aussi. Ça ne reflète pas ce que l’on a fait cette année, ce n’est pas le vrai Souffel qu’on a vu et c’est cruel de terminer de la sorte. »
Ce match à quitte ou double, les Alsaciens l’ont abordé à l’envers en défense. Vingt-sept points concédés dans le premier quart-temps, c’est loin, très loin de leurs standards. « À partir du moment où on a réglé le problème du pick’n’roll, on est revenu dans la partie », souligne Stéphane Eberlin. Mais c’est un autre problème, celui des fautes, qui a alors pris des allures de casse-tête. « Mes deux intérieurs ( Jacques Alingue et Abdoulaye N’Diaye, ndlr) jouent quarante-quatre minutes sur quatre-vingt possibles, reprend le coach. Et moi, je n’ai plus de point de fixation. »
Le BCS fera encore illusion dans le troisième acte à la faveur d’une ronflante réussite extérieure (5 sur 9 à trois points). Mais c’est pour encaisser, derrière, un terrible 19-1 (de 55-49, 27 e’, à 56-68, 34 e’), un éclat dont il ne s’est pas relevé. « Le tournant se situe au début du dernier quart-temps. On perd trois ballons qui deviennent des contre-attaques victorieuses, avec le ‘’and one’’ en prime », reprend Stéphane Eberlin. L’outsider alsacien ne reviendra plus.
Parce que toute une ville, toute une région, s’étaient prises au jeu ces jours-ci, s’étaient mises à rêver d’un représentant alsacien au deuxième niveau hexagonal, le dénouement n’en est que plus douloureux, a fortiori quand « tout un club s’est mis en quatre pour organiser ce Final Four ».
« Ce qui est au-dessus de tout ça, c’est notre saison et cette défaite ne doit rien effacer »
Mais il ne saurait faire oublier le formidable parcours de Fred Broliron et de ses partenaires cette année. « Ce qui est au-dessus de tout ça, c’est notre saison et cette défaite ne doit rien effacer, conclut Stéphane Eberlin, désigné, hier, meilleur entraîneur de la division. Il faut la digérer, mais c’est un apprentissage pour la suite. Il faut capitaliser là-dessus et continuer d’avancer. »
Pour sa deuxième saison seulement à ce niveau-là, le BCS a un peu plus décroché le respect de la France du basket. Jessie Begarin et ses coéquipiers peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli
BCs 64 blois 77
Gymnase des Sept-Arpents. 1100 spectateurs. Arbitres: MM. Oliot et Bissuel. Quart-temps: 16-27, 22-14 (mi-temps: 38-41), 18-16 (56-57), 8-20 (64-77).
BC SOUFFELWEYERSHEIM : 22 paniers sur 55 tirs (40%), dont 7 sur 25 à trois points (28%), 13 LF sur 22 (59%), 28 rebonds (Begarin et Alingue 6), dont 8 offensifs, 14 passes décisives (Tschamber 4), 3 interceptions, 13 balles perdues, 24 fautes. Tschamber 8, Begarin 6, Bach 6, Alingue 12, Kancel 7, puis Mo. M’Bodji 2, Broliron 14, Traineau, N’Diaye 9.
ADA BLOIS : 26 paniers sur 52 tirs (50%), dont 5 sur 19 à trois points (26%), 20 LF sur 27 (74%), 25 rebonds (Kaunisto 9), dont 4 offensifs, 16 passes décisives (Brochard 4), 7 interceptions, 8 balles perdues, 20 fautes. Brochard 6, Recoura 7, Davis 8, Kaunisto 23, Tornato 14, puis Staelens 10, Arlin, Sani 9, Tacita.
dna du 27/05/12
Vive le basquette.