BASKET-LANDES
Ayayi a de l’argent à faire fructifier
Vice-championne d’Europe senior et du monde U 19 cet été, l’ailière de 19 ans souhaite se servir de l’expérience engrangée pour réussir sa 2e saison en pro.
Quel été international que celui que vient de vivre Valériane Ayayi, la jeune ailière de Basket Landes ! En moins de deux mois, la Bordelaise de 19 ans, actuellement en pleine préparation de sa deuxième saison chez les pros, a réalisé une véritable razzia sur l’argent, rajoutant deux lignes à son CV : vice-championne d’Europe seniors et du monde U19.
« Impossible de dire laquelle des deux médailles est la plus belle, chacune a son histoire », indique la joueuse de choc et de charme, à laquelle les observateurs avisés promettent déjà un beau destin bleu blanc rouge.
Valériane Ayayi se glissa d’abord dans la peau de la rookie, en étrennant le maillot tricolore lors de l’Euro féminin.
« C’était ma toute première expérience chez les A ! Et voilà que je me retrouve en train de jouer aux côtés de nanas que je regardais à la télé un an plus tôt, aux JO de Londres. C’était énorme ! », raconte l’apprentie braqueuse.
« Ces joueuses-là, je les mettais sur un piédestal, je les croyais inaccessibles ; or, elles sont géniales. Elles sont venues vers nous, les petites nouvelles, et nous ont permis de nous sentir en confiance dans le groupe. »
De rookie à taulière
Sur le terrain, à 19 ans tout juste révolus, elle dit avoir
« profité de chaque minute de jeu » accordée par Pierre Vincent, mettant en avant de manière décomplexée ses longs segments et sa force de percussion. Les Britanniques, face auxquelles Ayayi inscrira son record de points (11) en équipe de France seniors, s’en souviennent encore.
« J’ai pris beaucoup de plaisir », confesse la numéro 10 tricolore, qui a finalement digéré la cruelle défaite en finale face aux Espagnoles.
« On aurait préféré l’or, c’est sûr, mais vice-champion d’Europe, ce n’est pas rien. Moi, pour mon baptême du feu en France, je m’en contente largement. »
De rookie à l’Euro, la Basketlandaise enfila son costume de taulière de l’équipe de France U19 lors des championnats du monde en Lituanie en juillet dernier.
« Avec les A, j’étais là plus pour regarder, emmagasiner de l’expérience au contact des meilleures joueuses françaises et européennes, renseigne-t-elle.
Les U19, c’est différent, j’y ai plus un statut de leader, plus de responsabilités, et puis ce sont des joueuses avec lesquelles j’ai effectué tout mon cursus basket. Ça rend le résultat encore plus magique. » Parmi les copines de la première heure, Olivia Epoupa (11,7pts, 5,9 rbds), sa camarade de jeu à Basket Landes, élue dans le 5 majeur du Mondial. Cumulant 11 pts et 6 rbds sur l’ensemble de la compétition, Valériane tint aussi son rang, guidant les Bleuettes jusqu’à une finale historique où, comme leurs aînées aux JO, les Bleuettes furent broyées par le rouleau compresseur des États-Unis (28-61). Un parcours pas vraiment inattendu, selon l’intéressée.
Saison de la confirmation
« Je savais que ce groupe, champion d’Europe en titre, était fort mentalement. On pouvait le faire et on l’a fait. » Le parcours est d’autant plus éclatant qu’en demi-finale, les Françaises avaient éliminé les Espagnoles, dont toutes les autres sélections jeunes ont régné sur l’Europe. Revers de ces deux médailles : là où la grande majorité de ses coéquipières ont eu droit à près de quatre mois de coupure, Valériane Ayayi n’a pu souffler qu’un mois en août.
« J’ai quand même pu profiter de ma famille et de mes amis et me reposer », souligne-t-elle, prête à se
« replonger à fond » dans son deuxième exercice chez les pros avec Basket Landes. La saison de la confirmation pour la jeune ailière qui avance
« sans pression ».
« Je sais que je vais être attendue, notamment sur mes points forts. À moi de travailler pour continuer à apporter le maximum à l’équipe. J’ai déjà commencé mon deuil de tous les résultats de l’été pour me reconcentrer sur un nouvel objectif. J’ai vécu deux superbes expériences. Maintenant, il faut que je me serve de cette expérience pour franchir un cap », insistait-elle au terme de sa première semaine de préparation.
« On a passé un super séjour à Capbreton. Les nouvelles ont vraiment des valeurs qui sont chères au club. L’intégration et le travail collectif s’en trouvent facilités », positive Valériane Ayayi, impatiente d’en découdre. Le premier match amical tombe donc à point nommé pour les Landaises qui se rendront à Blaye ce week-end roder leur collectif. Tenantes du titre du tournoi girondin, les protégées d’Olivier Lafargue y affronteront l’équipe belge de Braine (cet après-midi à 17 heures) et selon le résultat, Montpellier ou Tarbes dimanche, pour la troisième place ou la grande finale.
Publié le 14/09/2013 - Richard Marquet -
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