Une Espagne que tout prédestinait au titre, un joueur ayant dominé de la tête et des épaules la compétition jusque là, des attaquants racés et compétitifs (eux!), le meilleur meneur, la meilleure attaque, le meilleur pourcentage de réussite, un quasi sans faute en demi (27/28 aux lancers ce qui est exceptionnel), le fait d'avoir battu les russes lors de leur 3 derniers matchs en compétition officielle, un titre de champion du monde déjà en poche, quelques décisions arbitrales lors de cette finale disons discutables, une domination au rebond, etc...
Sauf que 3 hommes, un collectif et un paramètre en ont décidé autrement...A.Kirilenko qui malgrés les fautes a tenu son équipe à quelques moments chaud-chaud et à moins d'une minute réussit les 2 lancers du -3...J.R.Holden qui après avoir vendangé nombre de shoots (3/12 avant le shoot "papaloukesque") met le shoot de la victoire (un peu d'expérience ça sert n'est ce pas monsieur Bergeaud?!)...D.Blatt qui a su donner un collectif à ces russes tout en sachant contrecarrer l'influence du grand Pau et surtout, surtout...une foi!
Des espagnols qui comme souvent ont débuté tambour battant prenant 10/13 points d'avance dès le 1er QT sur une excellente réussite aux tirs primés, la cueillette de P.Gasol mais maladroit aux shoots (3/12 sur le match me semble t'il); des russes qui vivent d'expédients dans un premier temps avant de donner dans le jeu collectif, écartant la défense ibères pour faciliter les drives et faire sortir le paratonnerre P.Gasol; l'écart se ressert, s'amenuise et en fin de 3ème QT Z.Pashutin (tiens encore un ancien monsieur Bergeaud!) râte le panier primé de l'égalisation.
Le dernier QT est le moment de vérité au cours duquel des espagnols fébriles ne jouent plus que sur le pivot de Memphis...interception, fautes celui-ci ciblé se retrouve maladroit aux lancers (2/5).
A 59/54, A.Kirilenko réussit 2 lancers, la passe de C.Jimenez pour P.Gasol est interceptée par V.Khryapa, sur un Pick and Roll N.Morgounov réussit un shoot avec la planche, sur un rebond P.Gasol se fait voler la balle par P.Samoylenko et donc J.R.Holden joue le match...la balle tape l'arceau et rentre.
