fordeleur a écrit :SVP pouvez vous me mettre l'article car j' ai epuise mes 5 articles MERCI
Basket - Pro A : Le Portel va bouleverser son effectif, les Français en danger…
Comme toute la colonie verte, coach Éric Girard a été emporté dans le tourbillon des play-off. Lundi, il avait encore un peu de mal à réaliser que l’ESSM Le Portel, club d’une ville de 10 000 habitants, allait évoluer dans l’élite la saison prochaine. Il lui faut maintenant bâtir l’équipe idoine pour ne pas faire l’ascenseur.
– Coach, êtes-vous redescendu de votre petit nuage ?
« À peine. Tout est vraiment allé super vite. T’attaques la première série, tu gagnes à Bourg, ce qui est déjà incroyable. Et tu enchaînes à Fos. Là encore, avec un exploit à la clé. Et puis Évreux t’arrive en pleine face pour accéder en Pro A. C’est carrément fou. Et c’est d’autant plus remarquable qu’on s’est déplacés à cinq reprises sur huit matchs et deux fois en minibus. »
– Avez-vous reçu de nombreux témoignages de sympathie de ce monde du basket que vous égratignez un peu dans votre livre ?
« Oui, bien sûr, j’ai eu de nombreux textos ou des appels des plus proches, ceux que je cite effectivement dans mon bouquin. »
– Avez-vous déjà vécu ce scénario totalement fou ?
« Avec Strasbourg, on avait terminé cinquièmes et on avait gagné les play-off. »
– Comment vous sentez-vous sur un plan physique, car moralement, ça va forcément ?
« Bizarrement, pas vidé. La saison a pourtant été très longue, mais ces play-off nous ont apporté beaucoup d’énergie. »
– Vous gagnez finalement la folle série sans faire des matchs de folie sur le plan offensif
« C’est parfaitement exact. Hormis lors du match 3 à Bourg, on est plutôt moyens sur le plan offensif, mais à Fos et lors du match 2 contre Évreux, on est très forts en défense. »
– C’est jouissif pour un coach qui vit pour cela ?
« Carrément. Je l’ai dit et répété : ce n’est pas toujours facile d’emmener les gars dans ce système. Mais c’est le mien. Et avec Jacky, on s’y tient. Quand c’est aussi bien fait que vendredi, quand on voit Évreux totalement désemparé dans le premier quart, là, très honnêtement, on jubile intérieurement. »
– Comment allez-vous faire pour continuer à jubiler en Pro A ? Le challenge est très difficile.
« Je pense qu’on va avoir neuf pros et trois jeunes. Comme vous le savez, je n’aime guère les coups. On va prendre un poste 5 US reconnu. Pas une star, bien sûr, puisque nous n’en avons pas les moyens.
Après, il y a deux solutions : soit on peut faire un ou deux bons coups ; sinon, on attend. On n’est pas dans un concours de rapidité. »
– Vous avez encore quatre joueurs français sous contrat. Comme allez-vous gérer ?
« Il faut être réaliste : tous ne pourront pas jouer 20-25 minutes en Pro A. Je vais leur parler franchement. Un choix s’imposera pour certains : un bon contrat en Pro B grâce à notre parcours ou s’accrocher à 5-10 minutes par match en Pro A. Les Français confirmés de Pro A ne viendront pas au Portel. C’est malheureux à dire, mais les étrangers coûtent moins cher. »
PAR PHILIPPE CADART