visiteur a écrit : ↑sam. 17 sept. 2022 18:51
Pour ma part, je crains plus la seconde mi-temps que la première, à supposer bien évidemment qu'il n'y ait pas déjà un gros éclat à la mi-temps...
Perso ce que je crains surtout, c'est une redite du France-Argentine de 2019, d'autant plus que j'ai un peu l'impression de voir un contexte qui présente des similarités :
- une EDF sensée avoir gagné une grosse confiance grâce aux résultats précédents
- des joueurs qui prennent une sorte de pose avec leurs déclarations type "on n'a encore rien fait, faut pas réfléchir et foncer, on pense qu'à ça, content mais pas satisfait, on veut marquer l'histoire, etc..." qui pour moi ont pour effet de se rajouter de la pression plus qu'autre chose
- en face, une équipe basée sur la même culture de jeu (logique, la plupart des Argentins passant par le championnat espagnol), cad très haute qualité tactique, capacité à parfaitement cibler et exploiter les faiblesses adverses et leur faire perdre toute confiance et tout rythme, adaptations offensive et défensive très efficace à ce que propose l'adversaire, gros fondamentaux, talent pour casser les couilles des joueurs d'en face et les faire sortir de leur match, et tout ce genre de trucs...
Bref, ce que je crains, c'est que comme en 2019, on se retrouve avec Scariolo qui envoie des tactiques genre "couper le meneur de la balle pour que celle-ci arrive dans les mains de Fournier", lequel en bon badass ballhog qu'il est va vouloir être le héros et dribbler pendant 15 secondes avant de tenter un drive tête baissée entre 3 joueurs qui n'attendent que ça, pour finir par un floater pourri à 25% de réussite. C'était exactement ce que les Argentins avaient fait, et évidemment avec Collet qui ne remet jamais en cause ses leaders, cela avait duré plusieurs minutes, et quand Fournier était sorti c'était déjà trop tard, l'écart était fait, le momentum cassé, la confiance envolée, et le match plié.
C'est pour moi le point spécifique sur lequel l'Espagne a le plus gros avantage : ils sont expert pour dérégler le jeu de l'adversaire, or on sait très bien qu'on a justement beaucoup de joueurs irréguliers dont il est facile de dérégler le jeu (Heurtel, Fournier, TLC, Gobert...).
Il faut espérer que l'expérience de 2019 et 2021 va permettre d'éviter ces pièges.
Tinytiger a écrit : ↑sam. 17 sept. 2022 23:22
Ne vous êtes-vous jamais demandés qu'est-ce qu'aurait fait la l'équipe de France avec Scariolo à sa tête ?
Probablement pas beaucoup mieux que Collet. C'est une chose de pouvoir demander 15 défenses différentes par match quand t'as des joueurs qui ont intégré une énorme culture tactique et des fondamentaux hyper solides depuis l'adolescence, et sont capables d'exécuter ces défenses parfaitement à la seconde où elles leurs sont demandées. C'en est une autre de le faire avec des joueurs pour qui des concepts de base comme le box-out se rapprochent de la physique quantique (et putain, à ce niveau-là, faut de l'abnégation pour supporter le CSP avec toutes ces années consécutives de Frank Bouteille, William Howard et autres Hugo Invernizzi...).
borenze a écrit : ↑dim. 18 sept. 2022 11:46
J'en trouve certains dur envers notre coach. N'oublions pas qu'il remportera ce soir sa 7eme médaille en 12 compétitions.
Ouais enfin bon, les médailles c'est cool et tout, mais ça vaudra jamais un titre. Perso, j'échange sans aucune hésitation 4 ou 5 de ces médailles contre un seul titre en 2015 ou 2019. Surtout 2015, celui-là je l'ai toujours pas digéré. Pour 2011 et 2021, il n'y pas de regret à avoir, les adversaires étaient simplement plus forts. Je sais, j'ai toujours beaucoup plus tendance à voir le verre à moitié vide qu'à moitié plein.