Tiens, encore un qui dit du mal d'un petit pays...
Henri Leconte : « Les joueurs français ont un melon monumental »
Dans un entretien au Parisien, l'ancien finaliste de Roland-Garros fustige le manque de professionnalisme du tennis français. Et ça décoiffe ! PAR 6MEDIAS
Henri Leconte est inquiet et le fait savoir. Dans un entretien au Parisien ce mercredi, l'ancien finaliste de Roland-Garros pointe du doigt la faiblesse du tennis français, qui ne comptera plus aucun joueur dans le top 15 mondial au prochain classement de l'ATP.
Pour le vainqueur de la Coupe Davis 1991, pas de secret : « les joueurs ne s'entraînent pas, [ils] ne font pas l'effort nécessaire ». « On s'est endormis ! On n'a pas su se remettre en question », au point que « tout le monde se marre en regardant le clan français », fustige-t-il. Henri Leconte critique par ailleurs l'état d'esprit des tennismans français, incapables selon lui de se remettre en question, contrairement aux autres : « ils n'ont rien gagné et ils ont un melon !... », s'emporte-t-il.
"Comme la Suède"
Seul joueur de la nouvelle génération à trouver grâce à ses yeux, Lucas Pouille, dont Henri Leconte apprécie l'entraîneur. Mais il le met en garde : « Mentalement, il faut qu'il travaille. Et il faut qu'il soit plus léger. Aujourd'hui quand on voit Novak, Stan, Roger : les mecs sont fins et explosifs. Lucas n'a plus le dynamisme qu'il avait l'an dernier. »
Les joueurs ne sont pas les seuls à être visés, la Fédération aussi en prend pour son grade. « Regardez les Canadiens [qui travaillent au renouveau de leur tennis] avec les Français Louis Borfiga, Nicolas Perrotte ! Et nous, on donne à des gens sans doute compétents, mais qui ne sont pas souvent là... », commente l'ancien partenaire de double de Yannick Noah, dans une phrase pleine de sous-entendus. Et de poursuivre : « Il faut que la Fédération se réveille car, si on continue, on va finir comme la Suède », laquelle après avoir dominé le tennis mondial, via le légendaire Björn Borg, ne compte aujourd'hui plus un seul joueur dans le top 200.
On se met des œillères en disant que tout va bien. Mais tout va mal ! Arrêtons de surestimer nos joueurs. Ils ont du talent, certains ont fait des super résultats, mais derrière on n'a plus rien. On repart de zéro. [...] Si on peut gagner la Coupe Davis, il le faut. Mais il faut être honnête : on a la chance d'avoir une Fédération forte, un tournoi du Grand Chelem, mais c'est ridicule ce qu'on fait. Imaginons qu'on la gagne, on va encore dire c'est grâce à ci, c'est grâce à l'autre, mais il n'y a rien. Il n'y a pas de structure." À bon entendeur...