Nous étions jeunes et larges d'épaules
Bandits joyeux, insolents et droles
On attendait que la mort nous frole
On the road again
On the road again
La poésie mise en musique (Bernard Lavilliers, le texte n'étant pas de lui)
Poésie
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Re: Poésie
Des oeufs dans la haie.
Des oeufs dans la haie
Fleurit l' aubépin
Voici le retour
Des marchands forains
Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin
Est ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Ou niche la pie ?
C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
Poème de René-Guy CADOU.
Des oeufs dans la haie
Fleurit l' aubépin
Voici le retour
Des marchands forains
Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin
Est ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Ou niche la pie ?
C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
Poème de René-Guy CADOU.
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Re: Poésie
Premier amour
Certes il est de bon ton quand on est troubadour
De rendre un bel hommage à son premier amour
Mais ne m'en veuillez pas troubadours et poètes
Si je viens rendre hommage à ma première branlette
Car mon premier amour ce fut bien celui-là
Ce ne fut qu'une affaire entre ma main et moi
Court instant de bonheur tout aussitôt déçu
Par la peur d'avoir fait de la peine à Jésus. Oh, oh.
Faut dire qu'en ce temps-là je croyais aux canons
De Notre Mère l'Eglise et de ses fils de cons
Et tandis qu'en mes doigts s'éclatait mon zizi
Je sentais sur ma tête crouler le paradis
Car j'étais partagé par deux avis contraires
Faut-il que j'interrompe mon plaisir solitaire
Faut-il que je passe outre à Dieu mais Dieu merci
J'avais atteint l'orgasme avant d'avoir choisi. Oh, oh.
Orgasme mémorable et ô combien planant
Qui fait trembler les jambes et fait claquer des dents
Une fois qu'on l'a goûté on ne peut jamais plus
Observer tout à fait les slogans de Jésus
Donc après la prière j'entrouvris ma braguette
Evidemment ma mère entra dans la chambrette
Voyant le crucifix et son fils en chaleur
Elle me le confisqua en disant quelle horreur. Oh, oh.
Le Bon Dieu te regarde me disaient tous les vieux
Même à l'école laïque je sentais l'oeil de Dieu
Dans le regard du prof qui ne parlait jamai
D'la seule activité qui nous intéressait
Et comme aucun adulte n'y faisait allusion
Je m'croyais seul victime de la masturbation
Jusqu'au jour où mon frère se branlant sous mes yeux
Me dit ne t'en fais pas t'es pas l'seul on est deux. Oh, oh.
Un instant rassuré je demeurais inquiet
En voyant que mon sexe grandissait grandissait
On ne dira jamais assez les longs tourments
Qui planent dans l'esprit de nos adolescents
Tandis qu'on évoquait la vaillance de Bayard
Je tâtais mon pénis sous mon livre d'histoire
Ce qui fait que la vie du chevalier sans trouille
Sera toujours liée à l'histoire de mes couilles. Oh, oh.
Lorsque j'ai découvert que tout l'monde faisait ça
J'ai regardé tout l'monde avec des yeux comme ça
Dans les repas d'famille j'aurais voulu d'mander
Dis-moi tonton combien de fois t'es tu branlé
Hélas l'hypocrisie m'avait gagné aussi
J'ai donc fermé ma gueule et encore aujourd'hui
J'aborde le problème avec mille précautions
Conscient de n'être libre que dans mes chansons.
Certes il est de bon ton quand on est troubadour
De rendre un bel hommage à son premier amour
Mais ne m'en veuillez pas troubadours et poètes
Si je viens rendre hommage à ma première branlette
Car mon premier amour ce fut bien celui-là
Ce ne fut qu'une affaire entre ma main et moi
Court instant de bonheur tout aussitôt déçu
Par la peur d'avoir fait de la peine à Jésus. Oh, oh.
Faut dire qu'en ce temps-là je croyais aux canons
De Notre Mère l'Eglise et de ses fils de cons
Et tandis qu'en mes doigts s'éclatait mon zizi
Je sentais sur ma tête crouler le paradis
Car j'étais partagé par deux avis contraires
Faut-il que j'interrompe mon plaisir solitaire
Faut-il que je passe outre à Dieu mais Dieu merci
J'avais atteint l'orgasme avant d'avoir choisi. Oh, oh.
Orgasme mémorable et ô combien planant
Qui fait trembler les jambes et fait claquer des dents
Une fois qu'on l'a goûté on ne peut jamais plus
Observer tout à fait les slogans de Jésus
Donc après la prière j'entrouvris ma braguette
Evidemment ma mère entra dans la chambrette
Voyant le crucifix et son fils en chaleur
Elle me le confisqua en disant quelle horreur. Oh, oh.
Le Bon Dieu te regarde me disaient tous les vieux
Même à l'école laïque je sentais l'oeil de Dieu
Dans le regard du prof qui ne parlait jamai
D'la seule activité qui nous intéressait
Et comme aucun adulte n'y faisait allusion
Je m'croyais seul victime de la masturbation
Jusqu'au jour où mon frère se branlant sous mes yeux
Me dit ne t'en fais pas t'es pas l'seul on est deux. Oh, oh.
Un instant rassuré je demeurais inquiet
En voyant que mon sexe grandissait grandissait
On ne dira jamais assez les longs tourments
Qui planent dans l'esprit de nos adolescents
Tandis qu'on évoquait la vaillance de Bayard
Je tâtais mon pénis sous mon livre d'histoire
Ce qui fait que la vie du chevalier sans trouille
Sera toujours liée à l'histoire de mes couilles. Oh, oh.
Lorsque j'ai découvert que tout l'monde faisait ça
J'ai regardé tout l'monde avec des yeux comme ça
Dans les repas d'famille j'aurais voulu d'mander
Dis-moi tonton combien de fois t'es tu branlé
Hélas l'hypocrisie m'avait gagné aussi
J'ai donc fermé ma gueule et encore aujourd'hui
J'aborde le problème avec mille précautions
Conscient de n'être libre que dans mes chansons.
Vous prenez une poule. au hasard et sans vous faire remarquer vous achetez une cocotte.
vous mettez la poule dans la cocotte , et bien grâce au progrès la poule dans la cocotte ne pond plus. Elle cuit.
vous mettez la poule dans la cocotte , et bien grâce au progrès la poule dans la cocotte ne pond plus. Elle cuit.
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Re: Poésie
Rosemonde
Longtemps au pied du pied perron de
La maison où entra la dame
Que j'avais suivie pendant deux
Bonnes heures à Amsterdam
Mes doigts jetèrent des baisers
Mais le canal était désert
Le quai aussi et nul ne vit
Comment mes baisers retrouvèrent
Celle à qui j'ai donné ma vie
Un jour pendant plus de deux heures
Je la surnommai Rosemonde
Voulant pouvoir me rappeler
Sa bouche fleurie en Hollande
Puis lentement je m'en allai
Pour quêter la Rose du Monde
Guillaume Apollinaire
Alcools
Longtemps au pied du pied perron de
La maison où entra la dame
Que j'avais suivie pendant deux
Bonnes heures à Amsterdam
Mes doigts jetèrent des baisers
Mais le canal était désert
Le quai aussi et nul ne vit
Comment mes baisers retrouvèrent
Celle à qui j'ai donné ma vie
Un jour pendant plus de deux heures
Je la surnommai Rosemonde
Voulant pouvoir me rappeler
Sa bouche fleurie en Hollande
Puis lentement je m'en allai
Pour quêter la Rose du Monde
Guillaume Apollinaire
Alcools