Retord a écrit :La F1 d'aujourd'hui est une vaste fumisterie. Les voitures sont télécommandées sur des circuits aseptisés avec pour les conduire (et non pas piloter) des types suffisamment friqués pour faire tourner l'écurie.
Jusqu'à la fin des années 90 j'ai été passionné jusqu'à aller un peu partout en Europe pour voir un grand prix. Désormais, il faut aller plus loin et il n'y a même plus d'intérêt à les regarder à la télé.
Les F1 actuelles sont sans doute loin de la brutalité des monoplaces des années 70 ou 80, mais faut les piloter quand même. Tu sais, les Williams des années 92 et 93 par ex pilotées par Mansell puis Prost étaient bien plus assistées que la Mercedes 2019 d'Hamilton par ex, avec suspension active, antipatinages, etc. Ce qui rend le spectacle moins prenant c'est surtout que techniquement l'aero est devenue tellement complexe et la gestion des pneus aussi que c'est très difficile de se suivre, beaucoup de perturbations d'air, de surchauffe des pneus.
De même que des pilotes payants y'en a toujours eu, les petites équipes ça fait des décennies qu'elles comblent le budget comme ça. Et encore maintenant la plupart arrivent très bien préparés, à une époque du pilote payant lent et limite dangereux y'en avait un paquet, ça se voyait peut être moins car les grilles montaient à presque 30 voitures.
Après y'a effectivement deux trucs dans la F1 actuelle qui me dérangent. Déjà que ça converge de plus en plus vers la formule E, avec des circuits en mode parking de supermarché (lignes droites, virages à 90°, grands dégagements autour ou circuits urbains) dans des pays exotiques qui payent cher au détriment progressivement des véritables pistes de pilotage bien dessinées comme Suzuka, Spa ou Silvertsone qui sortiront peut être à terme du calendrier. Et le fait que la F1 est devenu plus que jamais une guerre d'ingénieurs, dans des limites réglementaires hyper stricte (terminé les révolutionnaires à la Colin Chapman) où la part du pilote dans la stratégie, le sens de la course, est devenu bien moindre. Et vu les sommes faramineuses pour trouver comment placer telle petite ailette ou tel déflecteur, les écuries artisanales n'ont plus aucune chances de gagner.