en ce moment je lis un polar suédois, ”plus de meurtres!” (en suédois) des années 50 (maria lang). Ça se passe pas loin de chez moi, et c’est très mal écrit selon moi, presque ridiculement ringard snobb de l’époque…pourtant je le relis encore et encore, pour l’ambiance que ma mère et mes grand-parents ont dû vivre…et j’adore…l’âge aidant, j’oublie à chaque fois que c’est la mère adoptive, vieille ostéoroposée et parkinsonienne, qui transperce le coeur de son fils adoptif de 25 ans ultrasportif avec un couteau égyptien qui pèse plus lourd qu’elle…
Poursuite de la découverte de l'écrivain hongrois, toujours un pur bonheur...
Là encore une sorte de roman d'apprentissage mais pas sentimental cette fois, plutôt l'action qui unit un groupe de jeunes gens qui cherche à se réaliser dans quelque chose qui leur échappe pour ne pas reproduire l'existence du milieu social dont il sont issus....
Les portraits sont ciselés, les illusions de chacun sur soi-même sur les autres d'une précision cruelle, l'histoire se meut doucement jusqu'au drame final, drame d'un cynisme absolu où l'on voit la pleutrerie des révoltés et la traitrise de l'un des leurs qui ne pouvait se sentir inclut dans le groupe parce qu'en terme de révolte, la sienne n'était pas la posture ridicule de ses congénères d'infortune...
Ce qui me plait chez Marai, c'est sa capacité de création, troisième roman que je lis, à chaque fois on est sur quelque chose de différent, pas des obsessions ressassées, mais des personnages travaillés, reflet de leur époque et de leur société, mais dont les affres sont des permanences de la condition humaine, sur des thèmes très variés.... Un très grand écrivain à lire et relire....
Premier des titres primés du Goncourt de Gary, j'avoue avoir mois apprécié ce roman que les précédents que j'avais lus de l'auteur que ce soit sous son nom ou celui d'emprunt d'Emile Ajar.
Pourtant le thème n'est pas inintéressant, plutôt d'actualité en plus, alors qu'à l'époque il pouvait passer comme anachronique, celui de la chasse à l'éléphant sur un continent africain en proie à la décolonisation européenne.
Il s'agit de l'histoire d'un idéaliste blanc qui s'est mis en tête d'arrêter la destruction des pachydermes sur le continent africain, une sorte d'écolo bobo d'avant l'heure puisque le livre a été primé en 1956. On est à la fois dans la fable écolo et aussi celle de la récupération politique, le combat du héros n'étant pas pris au sérieux, on essaye de lui prêter d'autres intentions, plus politiques, tant sa foi dans la préservation de la nature et de la faune paraissent totalement ridicules aux différents protagonistes qu'il rencontre....
Intéressant aussi d'un point de vue historique, certains personnages étant d'origine allemande, c'est l'occasion de se remémorer les atrocités de la seconde guerre mondiale toujours très présente dans l'imaginaire et des préjugés anti allemands afférents...
Difficile de dire pourquoi j'ai modérément accroché à ce bouquin, peut être le thème qui m'est assez indifférent, l'époque qui semble engloutie à présent et aucun caractère des personnages ne semble devoir y survivre... On ne peut toutefois qu'être admiratif devant l'intuition de l'écrivain d'avoir écrit ce livre sur ce thème qui ne rencontrait que peu d'écho à l'époque et c'est sans doute cette originalité qui l'a fait reconnaître et distinguer à l'époque...
Poursuite de la découverte de l'oeuvre de Handke, cette fois son premier roman... Difficile d'en faire la synthèse... Il y'a du charme, le charme de l'écriture, le charme du style, le charme de la précision des descriptions, le charme de la recherche de l'originalité, celui de la captation de l'émotion à travers une écriture cherchant à épouser les regards de différents personnages...
Mais il y'a aussi ce qui est moins réussi, le fait que même si on se laisse porter par l'écriture, on ne sache pas véritablement où on va, on se perd dans les méandres d'une histoire qui n'en est pas vraiment une, on essaye de comprendre ce que l'auteur essaye de dire et pas seulement la matière qu'il essaye de travailler et pour tout dire on a du mal à le suivre....
Ce fut donc une expérience très mitigée mais avec suffisamment de qualité pour se dire qu'on va continuer l'exploration....
Poursuite de la découverte de l'avant dernier Nobel français.... Remise de peine a été écrit la même année que Rue des Boutiques Obscures que j'avais adoré... Pas du tout la même ampleur, il s'agit plus d'une nouvelle que véritablement d'un roman, mais il n'empêche que l'on retrouve tout le charme modianesque, un monde en clair obscur, cette fois dominé par la figure de deux enfants, plongés dans un monde difficile à cerner dans une époque trouble au milieu de personnes qui ne leur font pas de mal qui sont là pour les protéger mais dont on s'imagine qu'ils ne sont pas nécessairement recommandables, en tout cas par la morale et la bienséance d'un temps qu'on imagine troublé...
C'est subtil, fin, une fois encore on joue avec le temps, celui du récit et celui de l'après récit où tout se dissipe, même les personnages dont on a perdu la trace...
La citation de Robert Louis Stevenson placée en exégète de l'oeuvre, extrait "d'un chapitre sur les rêves" ne saurait mieux résumer ce petit texte charmant....
Retour à l'oeuvre de Stevenson, avec un plaisir non dissimulé, un roman dans la lignée de l'Ile au Trésor, en ce sens qu'il s'agit d'un roman initiatique, une nouvelle fois, dans lesquels les écrivains anglo-saxons sont des maîtres...
Soit donc David Balfour dont le regretté père vient de trépasser et dont il confie le destin de son fils à son frère aîné résidant dans un étrange château en ville et dont la réputation est des plus mauvaises...
L'infortuné neveu va bientôt se rendre compte que cet oncle jamais rencontré n'est guère bienveillant à son égard et à toutes les raisons de vouloir s'en débarrasser, ce qu'il fera lors d'une visite au port....
On n'est pas totalement dans l'Ile au Trésor dans la mesure où l'aventure ne mènera pas l'infortuné neveu loin dans le monde, on se trouve ici, à l'image des romans de Dickens, avec un jeune homme devant se débrouiller seul avec sa tête pour sortir vivant d'une aventure fort mal embarquée...
Le déroulé est remarquable, les personnages très bien campés, on retrouve un peu de manichéisme auquel je n'avais pas forcément adhéré dans " le Maître de Ballantrae" mais qui appliqué au personnage de l'oncle, totalement détestable, passe mieux, de mon point de vue.
On comprend que les lecteurs de Stevenson ait voulu qu'il y ait une suite à ce roman tant le personnage de David Balfour est sympathique, débrouillard, et donne envie de savoir comment il va affronter la vie d'adulte une fois sa sale histoire résolue....
Un grand roman du XIxème qui garde toute sa modernité près de deux siècles après son écriture, la marque des géants, ce que Stevenson est, bien évidemment...
La disparition de Stéphanie Mailer par Joël Dicker
Repéré par un très grand éditeur de la place disparu depuis, Joël Dicker avait fait beaucoup parlé de lui en 2012 lors de son premier roman couronné par le grand prix de l'Académie Française....
Le roman avait connu un grand succès public, ce polar de près de 800 pages avait su tenir ses lecteurs en haleine, dresser des portraits ciselés et aussi des Etats-Unis que certains avaient trouvé en carton pate....
Toujours est-il qu'un nom était apparu et qu'à la différence d'autres adoubés par l'intelligentsia de la rive gauche, il continuait à publier et à bien vendre, à défaut de décrocher des prix littéraires.... La disparition de Bernard de Fallois au moment de la publication de ce nouvel opus américain devait déchaîner le fiel des critiques littéraires mouchés par certains passages du livre montrant que l'écrivain connaît bien le milieu où circulent visiblement un nombre considérable de médiocres qui s'ignorent....
J'ai lu le bouquin sans avoir eu connaissance du passage dans la célèbre émission de radio Agence Tass, mais j'avoue que j'ai savouré car nécessairement quand on a lu un bouquin et que l'on voit ce qui en est dit permet de voir la mauvaise foi des commentaires... Peu importe....
Dicker n'est pas Proust... Il n'en a pas la prétention mais son bouquin se lit bien... On y retrouve une capacité à mener une histoire à créer des personnages pas aussi creux qu'on veut bien le dire, c'est de la littérature de distraction qui passe bien avec laquelle on s'évade un long moment car Dicker a besoin d'espace pour déployer ses histoires... Pour être très franc, je n'avais pas véritablement compris son prix de l'Académie Française, si ce n'est pour récompenser un jeune homme s'invitant à créer non pas un style mais un type d'histoire bien menée et renouvelant quelque peu le genre du polar... C'est largement du niveau des écrits qui font se pâmer les critiques ci dessus épinglés, qui il est vrai, préfèrent se délecter des passages d'égos narcissiques qui leur ressemblent mais qui en dehors de leur nombril ont un horizon des plus limités....
Oeuvre inachevée, peu connue de ce fait, que certains publient sous un autre nom "le disparu", c'est un texte qui mérite d'être connu...
Abordé sous une autre édition, je n'avais jusqu'alors lu que le premier chapitre qui était le seul que Kafka estimait pouvoir être publié.. J'en avais conservé un souvenir très particulier, celui de l'influence de Dickens sur le jeune écrivain...
La lecture de l'opus complet, en tout état de cause de tous les fragments retrouvés et qui ont permis d'établir l'édition la plus exhaustive qui soit, m'a permis de sérieusement nuancer cette opinion... De Dickens, il reste le roman initiatique, celle de la découverte du vaste monde par un jeune homme encore innocent, ouvert sur l'existence, le roman d'aventures, mais c'est bien tout... Ce n'est pas un roman "à la façon de", mais du Kafka qui s'invitant dans une oeuvre qu'il ne maîtrise sans doute pas s'inspire de ce qui se fait de meilleur...
On ne trouvera donc pas l'optimisme de Dickens dans ce roman, on ne trouvera pas le réalisme de la description d'un univers qu'il connaissait si bien, le héros de Dickens traverse des épisodes troubles qui ne sont là que pour l'aider à grandir et à triompher de l'adversité....
kafka aborde lui un monde qu'il ne connaît pas, les Etats Unis du début du 20ème, son héros ne traverse pas des épreuves pour les vaincre et en triompher, il se confronte à l'hostilité du monde qui finira par abattre sa fraicheur et sa générosité. Pourquoi Kafka n'a pas été au bout de son idée? Nul ne peut le dire, mais tant le roman en lui même que des fragments de notes retrouvés ne laissent que peu de doute sur son objectif: 'Rossman et K, l'innocent et le coupable, tous deux finalement punis de mort sans distinction, l'innocent d'une main plus légère, plutôt mis à l'écart qu'abattu"
Kafka n'arrivera pas à la fin de son ouvrage, mais ses intentions se devinent, il a néanmoins préféré se consacrer à d'autres oeuvres plutôt qu'à terminer Amerika. Le Procès en particulier donc...
Karl Rossmann est un jeune émigré venu de sa Bohème car il eut la naïveté de céder aux supplications de la bonne de la maison avec qui sa relation, si l'on peut dire, se solda par un coup gagnant...
Pour échapper à une paternité désobligeante, les parents du jeune homme le font embarquer par le premier paquebot venu pour s'exiler dans le nouveau monde...
On ne résumera pas les aventure du jeune Karl qui débutent au débarquement à New York, mais plusieurs choses pour résumer sa personnalité: le jeune homme est courageux, généreux, se préoccupe du bien commun, se fait aider parfois, mais sa faiblesse de caractère ne lui permet pas de se détourner de fréquentations qui ne peuvent que le tenir en marge...
Si à la différence de Dickens Kafka ne connaît pas le monde qu'il décrit, j'ai été surpris par l'étendue de sa documentation, ce ne sont pas des Etats-Unis de pacotille qu'il décrit dans son roman, j'ignore quelles furent ses sources, mais j'y ai retrouvé le réalisme que certains grands écrivains américains du 19ème faisaient de leurs pays à commencer par Hermann Melville...
Une oeuvre qui gagne franchement à être connue, certains diraient sans doute comme toute l'oeuvre admirable de ce géant....
Dernier opus de ce que l'on a coutume d'appeler la trilogie allemande, s'agissant des trois récits-romans de la fuite de l'écrivain à l'approche de la chute de l'Allemagne nazie.
Rigodon est des trois opus de ladite trilogie celui qui m'aura le moins convaincu.... Pas grand chose de nouveau à ce que l'écrivain avait de façon totalement magistrale réalisé dans les deux premiers...
Il s'agit, chronologiquement, d'un enchevêtrement entre les deux précédents écrits... Céline voyage seul en compagnie de son épouse du Nord au Sud puis du Sud au Nord de l'Allemagne en train de s'effondrer pour franchir la frontière danoise considérant, à juste titre, que ce territoire pouvait faire office de refuge en attendant des jours meilleurs qui viendraient pour lui.
On retrouve, mais en mode mineur, ce qui à mes yeux avait fait le caractère exceptionnel de "Nord" à savoir les descriptions des grandes villes allemandes en proie aux bombardements alliés, à leur traversée dans des conditions apocalyptiques, l'écrivain montrant des qualités de description et d'observation qui ne pas sont celles des plus grands mais d'un géant qu'on ne rencontre qu'une fois ou deux par siècle.... Mais sans jamais rejoindre la qualité des pages consacrées à Berlin qui pour moi demeureront un des sommets de son oeuvre dans Nord....
Il y'a aussi dans ce roman des aspects que je n'ai pas aimé du tout et que jusqu'alors on ne rencontrait pas dans l'oeuvre romanesque célinienne: sa vision raciste du futur de l'Europe après la chute du nazisme. C'est étonnant à plus d'un titre: étonnant parce que dans l'oeuvre romanesque, on ne trouve jamais ce type de propos, il sont bien évidemment repris pour décrire l'univers qu'il fréquente mais il ne s'y inclus jamais comme partageant cette représentation du monde. Dans Rigodon, si... Il s'agit bien de racisme et non d'antisémitisme, le dernier fantasme de cet univers délétère fut de considérer le grand danger occidental dans l'arrivée des troupes américaines qui bien évidemment intégraient des soldats noirs dans leurs rangs.... Ce qui très ironique c'est que la vision qui est développée dans ces quelques pages montre la fausseté des analyses tenues et n'ont finalement aucune portée et prêtent même à rire là où le reste de l'oeuvre est si riche par ailleurs et continuent d'avoir une force indéniable....
Pour tout dire je ne m'attendais pas à trouver ce récit dans Rigodon, je pensais qu'il était consacré à son internement dans les prisons danoises, alors que Rigodon se clôt justement à son arrivée en terre danoise et où l'écrivain prend adresse dans un hôtel... Là aussi un grand moment terminal, la description de Copenhague en plein retrait des troupes allemandes.... Rigodon fut achevée du point de vue de Céline quelques jours avant son décès brutal à Meudon en 1961 et ne fut publié que quelques années après sa mort. Le récit de l'internement dans les geôles danoises restera donc à l'état de projet....
Avec Rigodon s'achève donc pour ma part la lecture de l'ensemble de l'oeuvre romanesque de Céline, je ne sais pas encore si 'j'irais voir les documents publiés récemment suite au décès de sa veuve qui étaient en état d'inachèvement et quand on sait le temps qu'il fallait à Céline pour mettre une touche finale à son oeuvre pour qu'il la considère achevée, je reste dubitatif sur son intérêt....
Il me reste toutefois peut être à reprendre les dizaines de pages de "Féerie pour une autre fois" que j'ai abandonnées il y'a une bonne dizaine d'années les jugeant totalement illisibles et qui font se pâmer une partie de la critique, chacun ayant sa vision de quel est le chef d'oeuvre absolu du maître... Peut être que j'en trouverai cette fois la clé qui m'avait échappée précédemment....
En attendant pour moi "Mort à Crédit" reste le sommum de l'oeuvre romanesque suivi de près par les deux premiers opus de la trilogie allemande, le portrait de l'univers collaborationniste français et la vie à Berlin les mois précédents sa chute faisant partie des plus belles pages qu'il m'ait été donné de lire...
A l'annonce de la relégation du FC Sochaux par la DNCG, j'ai eu envie de relire le
bouquin de Jean-Baptiste Forray "Au coeur du grand déclassement, la fierté perdue
de Peugeot-Sochaux".
Livre très intéressant sur les relations entre la famille Peugeot, les nouveau patrons,
les ouvriers-supporters et le club de foot.
Poursuite de la lecture de l'oeuvre romanesque de l'écrivain américain... Beaucoup plus convaincu par ce roman que par le précédent, "women", du fait essentiellement que cette fois il s'agit d'une oeuvre beaucoup plus ramassée dans la longueur et qu'étant la nature de l'écriture de l'écrivain, cela sied nettement mieux à son propos...
On y retrouve un peu la thématique déjà abordée dans Women, mais cette fois beaucoup plus centrée sur l'activité professionnelle de l'homme américain contemporain...
C'est évidemment totalement déjanté, d'une ironie absolue, l'envers du décors du "land of oportunities"... D'autant plus partie que la majeure partie du texte se réfère à la vie d'une ville glamour s'il en est dans l'inconscient américain, L.A....
C'est une succession de saynètes où le héros se met en quête quasi chaque semaine de trouver un taf puisqu'en ce bas monde il faut bien manger pour vivre.... Taf qui va durer quelques heures, parfois la semaine, plus rarement plusieurs semaines....
On y voit se dérouler d'un réalisme cru la succession de bullshit jobs que le héros accumule lui ayant toujours l'espoir de pouvoir un jour vivre de sa plume sachant pertinemment qu'il sait écrire.... Mais ce dont bien évidemment tout le monde se moque dans cet univers....
Le point commun avec "women" c'est la qualité de portraitiste de Bukowski, véritablement remarquable à peindre un nombre incalculable de personnages et à leur donner une véritable consistance même sur quelques pages...
Un grand portraitiste de la société américaine, réaliste et cru....
"Le monde ne sera pas détruit par une bombe atomique mais englouti par un fleuve de merde"
J'avais lu deux de ses romans il y a très longtemps (et pas Factotum), et quelques unes de ses nouvelles très connues comme Mémoire d'un vieux dégueulasse, Journal d'un vieux dégueulasse, Contes de la folie ordinaire, Au sud de nulle part. En effet le terme portraitiste est bien trouvé, toujours bien apprécié ce genre d'auteur qui jette autour de lui un regard lucide paraissant désabusé voire cynique, mais qui sait décortiquer les travers, les faiblesses, les absurdités, l'hypocrisie de ce qu'il observe dans ce monde et ses contemporains avec un réelle acuité, un sens de la dérision et d'évidentes qualités d'écriture. Un peu ce que sait bien faire aussi (ou savait selon ce qu'on pense de ses productions plus récentes) un Houellebecq chez nous.
