[NCAA] Saison 2013-2014

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Florida (1)-UConn (7)

UConn l'a fait et de quelle façon! Comme face à MSU au tour précédent, elle a clairement dominé son adversaire tactiquement, l'obligeant à changer considérablement son organisation, et finalement l'a suffisamment troublé pour l'emporter tout en douceur....

Pourtant, le scénario du match n'était pas vraiment facile à trouver, et, un peu à l'image de 2011, cette équipe est en train de devenir vraiment plus complète que ce qu'elle a montré tout au long de la saison.

Tout avait pourtant mal commencé, un début pourrave, au point que les quelques certitudes que j'avais se voyaient confirmer: mouais sont gentils les Huskies, mais face au must de la NCAA ça se dégonfle comme une vulgaire baudruche... :mrgreen: 7-0, puis 16-4, ce n'est pas tant Florida qui défendait le plomb que l'attaque de UConn qui n'arrivait pas à s'organiser...

Et puis, d'un coup d'un seul, sans qu'il y ait quoique ce soit à comprendre, UConn qui n'avait marqué que 4 pts en 12 minutes en enfila 11 en 180 secondes sans que son adversaire ne comprenne véritablement ce qui lui arrive...

On ne le sut évidemment pas immédiatement, mais même s'il fallu encore quelques minutes avant que UConn prenne le contrôle de la partie, c'est à ce moment là que le match bascula.

Il bascula, parce qu'une fois encore Ollie avait parfaitement cerné les faiblesses de son adversaire. Il savait qu'à l'intérieur, il aurait du mal à résister à la puissance de Florida, alors il fit en sorte, non pas d'éviter cette problématique, mais que cette problématique soit la seule que Florida puisse lui opposer. Et hormis dans les premiers instants du match, s'attaqua à ce que le passing game de Florida, fait d'alternance entre le jeu intérieur et le jeu extérieur soit méthodiquement détruit. Wilbekin ne pesa dès lors plus trop sur la rencontre, de même que Frazier. Il n'y eut plus guère que Young et Prather pour résister à la défense de UConn et essayer de contenir l'écart.

Mais si défensivement UConn fit le job, l'équipe n'aurait certainement pas gagné le match si offensivement elle n'avait pas bien géré son affaire également... Et pourtant, pourtant Napier généralement fer de lance de l'attaque ne pesa guère. Il posa bien des banderilles, distilla quelques passes, mais ce n'est pas avec cela que UConn serait passée. Si elle est passée, elle le doit d'abord à un Deandré Daniels étincelant, mais aussi à tout l'équipe qui sut peser avec un Napier quasi aux abonnés absents: Boatright, Geffrey, même si malheureux à l'extérieur, et les intérieurs de l'ombre qui surent parfaitement poser les écrans.

Le match fut incertain véritablement entre la 30ème et la 35ème quand l'écart navigua entre 3 et 5 pts. Mais on voyait systématiquement Florida s'engouffrer à l'intérieur, certes avec réussite, mais ce jeu sans alternance devait nécessairement conduire à voir la défense adverse s'adapter, à aller piquer des ballons et de fait à aller mettre des paniers faciles... A +10 et un peu moins de 5 minutes à jouer, la messe était dite, le plus logiquement du monde....


Wisconsin (2)-Kentucky (8).

Là, il fallut attendre plus de temps pour avoir la morale de l'histoire... Une morale piquante, dans le genre que la qualité individuelle prime souvent dans le basket moderne...
C'est sûr qu'une finale Wisconsin-UConn aurait fait jaser, genre victoire du basket intelligent.. Ce serait idiot.. Kentucky est une équipe très intelligente.
Certes, elle a des qualités individuelles que peu d'équipes ont... Mais pas seulement.
La première mi-temps, comme souvent, fut à l'avantage de l'adversaire de Kentucky. Comme quoi cette équipe sait aussi observer, se montrer patiente, et sait s'adapter... En fait dans cette première temps, j'ai pas eu l'impression que la qualité athlétique de UK avait véritablement de prise sur Wisconsin, mise à part, quel détail... :mrgreen: , sur Franck Kaminsky, incapable de s'exprimer face à de tels mastars dessous.

Certes, on vit bien UK prendre des rebonds, s'imposer dans la raquette, alors qu'à l'opposé il était fort difficile à Wisconsin d'y pénétrer dans cette raquette, mais UK ne parvenait pas non plus à empêcher Wisconsin d'exprimer son jeu, moins dans un registre transition, mais beaucoup plus sur jeu placé. Il y'eut beaucoup de décalages, de tirs extérieurs qui firent très mal à UK, et si les commentateurs zoomèrent beaucoup sur la stat des points marqués à l'intérieur, où le différentiel fut très net, ils oublièrent un peu vite à mon goût de signaler que les lancers, nombreux qu'obtint Wisconsin, elle le dut à ses défis dans la raquette. Alors certes il n'y eut pas beaucoup de panier, mais il aurait fallu intégrer les points marqués sur la ligne de réparation pour avoir une vision un peu plus juste de la partie...

Le début de seconde mi-temps fut pour le moins curieux. Alors que rien ne laissait penser que Wisconsin subissait la domination athlétique de UK, la digue céda d'un coup. 15-0 administré en l'espace de 3-4 minutes que rien ne laissait présager. Coups de butoir de Young, de Randdle, de Lee, de Poytress, dans le registre de la percussion ou du rebond offensif. De l'autre côté, le grand néant, comme si l'équipe était sonnée, raquette vérouillée tirs ave maria... Et puis tout aussi subitement, après un temps mort, Wisconsin reprit son tempo, retrouva ses décalages, sut marquer quelques paniers de près et ne plus subir la furia de UK à l'opposé. Au 0-15, succéda en aussi peu de temps un 15-4 tout aussi surprenant...

A partir de là, le match s'équilibra, Kaminski posa enfin quelques banderilles après celles posées par un banc remarquable (Dukan, Koenig) et ce fut donc un money time les yeux dans les yeux... A quoi ce joue un match de basket? Sur ce match, à un lancer manqué par Jackson alors qu'il en bénéficiait de 3 et que Wisconsin était à 17/17 dans l'exercice, et donc à un shoot improbable de Aaron Harrison, quasi la copie parfaite de celui réalisé face à Michigan, et ironie de la chose, son seul shoot à 3 pts de la soirée.... Jackson eut bien la balle de match, mais ce fut l'arceau qui repoussa sa tentative.

Superbe match de basket, tout en opposition de style, suspense absolu, genre de match que l'on joue 10 fois et où on risque d'avoir 5/5 au bout du 10ème match tant les équipes sont proches.
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Finale

UConn (7)- Kentucky (8)

ça doit faire bien longtemps qu'un seed 7 et un seed 8 accèdent à la finale conjointement!
Deux programmes dont les titres ne remontent qu'à 2011 pour le premier et 2012 pour le second. Mais entre temps UConn a changé de coach et c'est donc un tout jeune coach qui se trouve propulsé sur le devant de la scène.
Chacune des équipes va jouer sur ses qualités, UConn a démontré une très grande habileté à contrarier le jeu d'adversaires supérieurs en qualité individuelle et favoris pour le titre, Kentucky a pour sa part sut canaliser les qualités individuelles de son roster pour présenter un jeu d'une très grande agressivité offensive et d'une défense qui lamine l'adversaire.
Les deux équipes ont leur chance, celle des deux contrariera le plus son vis à vis sera titrée...
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Finale

UConn (7)-Kentucky (8)

Kevin Ollie est donc la nouvelle étoile du coaching NCAA. Avec presqu'une équipe de bric et de broc, en prenant la succession du superbe Jim Calhun, dont il fut l'assistant deux saisons, qui lui aura mis 13 ans pour remporter son premier titre national avec UConn, Kevin Ollie semble donc perpétuer la tradition d'excellence de cette fac pourtant peu connue, mais qui s'est imposée comme le plus beau programme depuis le début des années 2000 avec donc 4 titres désormais.

Le match? Ce ne fut pas une formalité, certes, mais UConn l'aura mené de bout en bout.. Une première mi-temps où elle scotcha littéralement Kentucky l'empêchant totalement de s''exprimer (30-15) en 15 minutes, avant, sur un passage en zone des hommes de Calipari, sentir le souffle chaud des Wildcats venir leur souffler dans le cou à la pause (34-31).

Après un début de seconde mi-temps plutôt équilibré, où Kentucky eu plusieurs fois la possibilité de prendre les devants, mais sans parvenir à le faire, UConn fit une nouvelle le fois le break en profitant de ballons récupérés avant qu'une nouvelle fois UK, par sa zone, ne revienne dans la partie.

Néanmoins, grâce à quelques paniers derrière l'arc bienvenus, par Napier, Geffey notamment, par sa défense, étincelante tout au long du tournoi final, UConn l'emporta aux points, sans trembler, la réussite d'Aaron Harrison ne se retrouvant pas lors de cette rencontre.

J'aurais difficilement imaginer UConn pouvoir l'emporter grâce aux seuls Napier et Boatright... Avec un Deandré Daniels éteint par la supériorité des intérieurs de Kentucky, c'est collectivement que UConn l'a emporté. Kentucky fut beaucoup moins dominateur dans la bataille des rebonds offensifs que lors des matchs précédents, même si bien évidemment elle en capta. Elle fut également très gênée pour servir ses intérieurs, particulièrement Randdle qui fit une partie discrète. Le seul qui tira véritablement son épingle de cette partie fut Youg, très percutant, efficace, mais il était seul, trop seul, pour pouvoir faire basculer la partie.

UConn ne doit rien à personne. Elle a éliminé deux des grands favoris du tournoi (Michigan State et Florida) et donc le petit monstre qui venait d'épingler Wichita State, Louisville, Michigan et Wisconsin du chemin le plus compliqué pour arriver à ce stade. C'est toujours très étonnant de voir une équipe se révéler comme cela dans un tournoi, en sachant finalement que l'équipe qui lui aura posé le plus de difficultés fut St Joes au premier tour qu'elle ne bâtit qu'après prolongation...

A voir maintenant comment UConn va perpétuer sa tradition, mais l'intelligence du basket proposé en ce mois 2014 laisse augurer de grandes choses... D'autant qu'individuellement, c'était probablement le UConn champion le plus faible que j'ai vu évoluer (équipes de 2004 et de 2011), ce qui laisse augurer de sacrés marges de manœuvres pour les prochaines années!
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