http://www.lanouvellerepublique.fr/
voici vu d'ici comme la fusion est prise..
Valenciennes et Saint-Amand : une fusion inattendue (24/04/2008)
Hervé Coudray, l’entraîneur valenciennois, et Cédric Binault, l’ex-berruyer devraient faire les frais de la fusion entre Valenciennes et Saint-Amand.
Les deux clubs du Nord, distant d'une vingtaine de kilomètres, ont décidé d'unir leurs destinées pour concurrencer les grosses cylindrées européennes. Explications.
Le 1er avril dernier, nous annoncions que Céline Dumerc restait pour une année supplémentaire. Nous avions été obligés de confirmer que cette information n'était pas un poisson d'avril mais bien réelle !
Celle que nous donnons, aujourd'hui, est encore plus étonnante mais tout aussi exacte.
Nos confrères de « La Voix du Nord » ont en effet sorti, dans l'édition de mercredi, le scoop du jour : la fusion entre les clubs de Valenciennes et de Saint-Amand. Vu du Berry, il y a de quoi s'étonner !
Les « Ch'tis » sont certes sous les feux de l'actualité, mais de là à s'attendre à un tel retournement de situation, c'est assez extraordinaire.
Pourtant, pour nos confrères du Nord, il s'agit d'un vieux serpent de mer. Les deux clubs ne sont distants que d'une vingtaine de kilomètres. Sur le plan économique, autant dire que posséder deux telles entités de haut niveau devient compliqué. La dure réalité des faits, ici, comme ailleurs.
Du chambardement tous azimuts à attendre
On ne peut nier non plus la montée en puissance du football à Valenciennes. Un club de D1 est très gourmand, en énergies mais aussi en financement. Une ville moyenne comme Valenciennes (50.000 habitants intra-muros) peut-elle posséder deux équipes de très haut niveau ? Rien n'est certain. On se souvient de Tours qui a une époque avait du foot, du hockey et du basket au haut niveau français. A l'arrivée ce ne fut pas une réussite.
Pour en revenir à la situation dans le Nord, on ne peut exclure un certain partage, sur le plan politique.
L'arrondissement de Valenciennes est partagé en deux entités : l'agglo du Valenciennois, chère aux proches de Jean-Louis Borloo, et donc, désormais, acquise au foot, et les Portes du Hainaut, pilotées par le député communiste Jean-Louis Bocquet, qui pourrait devenir le fief du basket féminin.
De cette fusion entre Valenciennes et Saint-Amand-les-Eaux, on en parlait, donc, de plus en plus. Cela pouvait être annoncé dans les jours prochains. Nos confrères ont coupé l'herbe sous le pied aux dirigeants. Il faut s'y faire, la saison prochaine il n'y aura plus qu'une seule entité. Elle sera ambitieuse, bien sûr, avec un budget conséquent. On parle de deux millions et demis d'euros.
Autant dire qu'il va y avoir de grands chambardements au sein d'un effectif, forcément haut de gamme. C'est un président « neutre » qui va d'abord diriger la nouvelle entité. Côté entraîneur (voir par ailleurs), Hervé Coudray va en faire les frais, au profit de Fabrice Courcier, le coach saint-amandois. Il se dit d'ailleurs que celui-ci ne serait pas emballé par le recrutement valenciennois. On sait que les contrats sont pourtant partis dûment signés auprès des joueuses concernées (Ngoyisa, Sharp, Jannault, Bekes).
Les matchs « ordinaires » pourraient se dérouler à Saint-Amand, les matchs de gala à Valenciennes, dont la salle est plus grande.
Une moitié des deux effectifs va se retrouver, brutalement, sur le marché. Une place va être libérée en championnat national. Elle pourrait faire le bonheur de Calais. On restera entre Ch'tis !
Autant dire qu'hier bon nombre d'observateurs étaient dans l'expectative !
Jacky BAVOUSET
H. Coudray : '' Il y a un manque de respect '' (24/04/2008)
Hervé Coudray, l'entraîneur de l'USVO, et son adjoint, Cédric Binauld, ont appris, oralement, mardi, qu'ils ne seraient pas conservés à leurs postes dans le projet de fusion entre Valenciennes et Saint-Amand.
Nous les avons joints hier par téléphone, voici leurs réactions.
H. Coudray : '' Il y a un manque de respect ''
Hervé Coudray. – « Mon état d'esprit ? Il y a de la haine, car on a le sentiment que l'on n'est que des pions. On était parti sur un projet de trois ans, et on avait travaillé sur la saison prochaine, notamment au niveau du recrutement, et là, on fout tout en l'air. Il y a un manque de respect. On se retrouve tout seul avec l'équipe désormais pour finir la saison. Par rapport aux joueuses, on va mettre un point d'honneur à bien finir le championnat, avec la volonté de se qualifier pour la finale, voir plus si l'on peut. Pour le moment, j'ai encore un contrat de travail et donc un devoir de réserve. Mais j'ai aussi l'obligation d'anticiper pour l'année prochaine, car je ne sais pas où je vais poser mes fesses. Et cela dépasse le cadre strictement professionnel. »
Même son de cloche chez Cédric Binauld, l'ex-berruyer. – « Je suis très déçu bien sûr, car avec Hervé j'étais parti sur un projet de trois ans. Cette année, on est quand même arrivé à faire quelque chose de tout à fait honorable, et l'on avait bien préparé la saison prochaine. Et là, on prend un coup de bambou sur la tête. Dans ces conditions, l'ambiance risque d'être assez détestable pour la fin de saison, mais au niveau de l'équipe, on veut finir du mieux possible. L'avenir ? J'espère que les dirigeants vont être réglo et nous signifier rapidement notre départ au niveau légal. Après, on sait qu'à ce stade de la saison, tous les clubs ont déjà leur staff… »
J.-M.D.
Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. Eluard.