UNION SPORTIVE de SAINT-PIERRE des CORPS....Le débat est ouvert..
Trophée Coupe de France : Un système défaillant ?
7 novembre 2013, 16:25 par Audrey Bard
Hier, deux équipes de N3 se battaient pour… ne pas remporter leur match de Coupe de France. Mise en lumière d’une compétition qui dérange parfois.
On a assisté hier à un match de basket qui aurait pu rester dans les annales… mais qui fait aussi et surtout réfléchir sur la formule du trophée Coupe de France. Avant le coup d’envoi, nous espérions assister à un beau match de basket entre deux équipes de nationale 3.
En effet, d’un côté, l’équipe de Sceaux qui caracole en tête de son championnat de Nationale 3 (7 victoires en autant de match, avec un écart moyenne de 15 points dans la poule E) et qui possède dans son rang de nombreuses joueuses de qualité. A la vue de l’effectif, il est légitime de se dire que cette équipe est armée pour monter au niveau supérieur en mai prochain. De l’autre, une équipe d’Olivet (4v-3d dans la poule C) qui évolue depuis plusieurs années en Nationale 3 avec un collectif bien huilé, tant l’effectif ne se modifie que très peu d’une saison à l’autre.
Après 10 minutes de jeu, les 2 équipes étaient certes, au coude à coude (15 à 16), mais l’ambiance générale du match était quelque peu étrange. En effet, les joueuses sur le terrain laissaient les espaces libres en défense et ne semblaient pas vouloir mettre le ballon dans le cercle en attaque…résultat à la mi-temps : 25 partout. De leur côté, les arbitres n’usaient pas leurs sifflets. Effectivement, s’il n’y a pas de défense, il n’y avait donc pas non plus de faute…. La 1ère faute fut sifflée au bout de 15 minutes de jeu, largement applaudi par la 10aine de spectateurs présents dans la salle.
A la mi-temps, nous nous demandions comment allait se passer les 20 dernières minutes entre deux formations qui, visiblement, ne souhaitaient pas gagner ce match… et nous n’avons pas été déçus ! Dans le 3ème ¼ temps, le concours des 24 secondes et d’air ball fut lancé ! Et, à ce « match dans le match », ce fut les olivetaines qui gagnaient ! et perdaient ainsi la 2nde mi-temps 6 à 4 !
A la fin du match, malgré la défaite, l’équipe heureuse était bien celle du Loiret ! Contrat rempli puisque l’aventure coupe de France s’arrêtait là pour elles ! De l’autre côté du terrain, les joueuses scéennes qui devront de nouveau « jouer » un match, le 22 décembre, dans une compétition qui ne les intéresse guère mais qui coûte cher en cas de refus de participation…
A l’issue de cette ‘parodie’ de basket, plusieurs questions nous viennent à l’esprit :
- Quel est l’intérêt de faire jouer de tel match ?
- Pourquoi ce trophée est-il obligatoire pour des équipes amateurs qui ont déjà assez à faire avec leur championnat ?
Cependant ce match ne remet pas totalement en cause la formule du trophée coupe de France. En effet, certaines équipes jouent le jeu et trouvent, dans cette formule, un bon moyen d’avoir des matches supplémentaires pour travailler, pour faire tourner des effectifs parfois étoffés… L’idée de jouer une finale au Palais Omnisports de Paris Bercy en fait rêver plus d’une (ndlr : cette année les finales auront lieu à Coubertin en raison de l’indisponibilité pour travaux du POPB).
Malheureusement, de nombreuses équipes amateurs ne souhaitent pas y participer mais le montant du forfait les rebute… Alors :
- Pourquoi obliger leur participation ?
- Pourquoi ne pas faire un trophée sur inscription ?
Cela pourrait éviter de nombreux matches inutiles et contraignants pour les amateurs et néanmoins, passionnés de basket que nous sommes
