awaremannn a écrit :Firebat a écrit :
- une structure dans le basket des franchises qui est ce qu'il est, à base d'isoball et de heroball abusif très souvent d'une pauvreté tactique affligeante et là uniquement pour servir à gaver les top 10, mais qui fait que le talent des joueurs stars est développé et mis en avant au maximum, permettant à ces joueurs de progresser sur un plan individuel à une vitesse stupéfiante et développe les talents au maximum de leur potentiel. Et quand on rassemble la collection de talents dans une seule équipe, ça donne ce qui c'est passé dimanche. Une victoire sur le talent pur. Une telle différence m'a rappelé une interview de je ne sais plus qui lu il y a des mois de ça qui estimait que les joueurs en Europe étaient surcoachés, et ce match d'hier (et pls généralement cette coupe du monde) m'a finalement frappé en ce sens : cette réflexion, que j'avais trouvé exagérée, m'apparaît finalement assez juste. Quand on regarde le top niveau Euroleague désormais, c'est 12 joueurs interchangeables, aucun à plus de 15 pts de moyenne, aucun à plus de 25 minutes de moyenne (et ce n'est pas une exagération, il suffit d'aller voir les stats sur le site de l'EL), et les entraîneurs pianotent sur l'effectif en mettant un tel focus sur l'approche tactique qu'au final les joueurs finissent par en être déresponsabilisés à force de devoir suivre des schémas et de limiter l'initiative personnelle (là où en NBA finalement les joueurs majeurs joueront 40 minutes dans les gros matchs et auront totalement les clés du camion), ce qui au bout du compte finit par brider la progression du talent
Je trouve ce point là très intéressant, et d'ailleurs j'avoue que je m'amuse de moins en moins en regardant des matchs de très haut niveau d'euroleague. Le basket gagnerait beaucoup à trouver un juste milieu entre le jeu bébête en un contre un de certaines franchise nba, et le jeu hyper structuré des grands coachs d'euroleague
Même constat, j'ai commencé à lâcher l'Euroleague au moment où il fut possible de suivre la NCAA dans les grandes largeurs, 2008 de mémoire. Il n'y a pas que des raisons tactiques qui sont intervenues, le fait de voir quasi toujours les mêmes tronches sur le banc (que ce soit staff ou joueurs) et quasi mêmes équipes tous les ans a aussi joué.
Mais clairement, je vomis suffisamment la première division française pour pas faire de complexe par rapport à ça, je trouve aussi le niveau Euroleague non pas faible, mais très prévisible (voir message de Firebat plus bas). Rien de très surprenant, d'affriolant, l'impression de voir les mêmes phases de jeu, parfaitement exécutées, se répéter à longueur de matchs.... Et finalement, quand j'ai suivi les play off français cette année, me suis dit que c'était pas si nul que ça, non parce que c'était bon, mais parce que ce n'était si éloigné de ça du souvenir que je me faisais de l'Euroleague (je parle d'un point de vue qualité de jeu, non qualité des individualités qui sont sur le terrain....)