Re: NF2 - POULE C - 2017 - 2018
Posté : lun. 21 mai 2018 10:26
Basket – Nationale 3. Douvres promu en Nationale 2 !
Douvres évoluera en Nationale 2 la saison prochaine ! Les Douvraises ont obtenu leur ticket à la faveur d’une dernière victoire contre Le Havre,
Après dix ans en Nationale 3, Douvres évoluera à l’échelon supérieur la saison prochaine !
Les scènes de liesse ont été à la hauteur de la longue attente. Voilà des années que le Douvres BCN ambitionnait une montée en Nationale 2. La victoire sur Le Havre dimanche 20 mai en clôture des playoffs lui a permis d’attendre enfin l’objectif tant désiré. La mission est accomplie et la fête a commencé dans des larmes de joie et de délivrance. Douvres n’a jamais abandonné l’idée d’atteindre l’échelon supérieur, et cette promotion n’est qu’une juste récompense.
Les Douvraises auraient pu se contenter de la défaite de Pont-Saint-Martin contre Orly. Elles ont préféré faire elles-mêmes le travail. Après un début de match très poussif (12-23 dans le premier quart), Douvres a accéléré en deuxième période (22-8 dans le deuxième quart) et sorti les barbelés en fin de match (12-7 dans le quatrième quart). Le retour aux affaires de Sandra Dijon après sa grosse entorse de la cheville a fait le plus grand bien (15 points, 14 rebonds). Mais il y avait de la douleur dans ses larmes d’après-match. Les photos et les réactions.
Les Douvraises ont su faire le travail contre Le Havre. (©Sport à Caen)
Yann Achard : « Un aboutissement sur cette partie du projet »
Yann Achard (président) : « Cela fait dix ans que nous étions montés en Nationale 3. On va fêter les cinquante ans du club en septembre. Pour nous, c’est un aboutissement sur cette partie du projet, mais on va continuer de travailler, de construire. Pour les filles, c’est une superbe performance.
C’est un grand plaisir pour les filles qui se sont investies. Tout le monde croyait pendant un moment que c’était pour les sous, alors que nous n’en avons pas. Non, elles se sont investies par passion. Les gens qui viennent à la salle voient que beaucoup de choses se passent. Il y a un esprit club des plus petits jusqu’aux dirigeants. Il y a quelque chose qui me marque cette saison. Quand on voit Sandra (Dijon), qui a 133 sélections en équipe de France, qui a été championne d’Europe en 2001, et qui pleure pour un match de Nationale 3, on ne triche pas.
On a commencé à préparer la saison prochaine. L’année dernière, nous avions été pris de court. Globalement, ce qu’on veut, c’est rester un club formateur. On veut faire confiance aux jeunes et se servir de l’expérience de nos anciennes pour faire une passation de pouvoir sous forme d’apprentissage.
Yann Achard et Lise Goubert. (©Sport à Caen)
Sarah (Goltze Le Rouxel) est confirmée depuis trois mois à son poste d’entraîneur. C’est une coach très intelligente, elle cherche à apprendre. Elle n’a pas de certitudes, elle est toujours à la recherche d’idées nouvelles, à l’écoute des joueuses. Elle a beaucoup apporté aux joueuses cette année. Elles ont pris des responsabilités, ont plus de confiance. Sarah a apporté une stabilité mentale au groupe. Dans une structure comme la nôtre, c’est très important. »
Sarah Goltze : « C’est devenu un réel groupe »
Sarah Goltze Le Rouxel (entraîneure) : « C’est assez incroyable parce que c’est ma première saison comme coach. Merci Anne-Laure, qui m’a accompagnée toute l’année. Il a peut-être toujours manqué un petit grain de folie, on l’a trouvé cette année. Surtout, tout le monde était en confiance. On n’a jamais baissé les bras. On est arrivé en playoffs sans Tété (Bartelds) ni Sandra (Dijon). Elles n’ont pas lâché. Sandra a fait preuve de beaucoup de courage. Faire ce qu’elle a fait aujourd’hui après six, sept semaines sans entraînement… Elles se sont toutes données. C’est devenu un réel groupe. C’est ça la différence. Je voulais que le groupe vive bien et que tout le monde soit impliqué. Si j’ai une petite fierté, c’est celle-là. Ça a marché.
Je veux rester au moins un an et on verra ce que ça donnera. On a commencé à préparer la saison prochaine. On ne sait pas forcément qui reste parce qu’il y a des étudiantes qui ne savent pas encore où elles seront l’année prochaine. Malheureusement, il y a de grandes chances pour que Marie-Alizée (Le Moal) parte pour ses études. Gaby Guérard nous a fait part de son souhait de jouer en Pré-Nat’ pour des raisons professionnelles. Avec les autres, on est un peu dans le flou. On a une recrue non-mutée qui va nous faire du bien. Maintenant, il faut se mettre au travail. »
Quelle réussite pour la jeune coach Sarah Goltze !
Sandra Dijon : « J’ai joué le couteau entre les dents »
Sandra Dijon (joueuse) : « Si je ne dis pas de bêtise, ça fait dix ans que le club cherche à monter. Ce moment-là, je l’attendais depuis deux ans, depuis que je suis là. L’année dernière, on est passé au travers, on n’a pas gagné un match. Cette année, c’était l’année où il fallait faire quelque chose de bien. C’est acquis ! Les filles ont grandi. Tout le monde a grandi, moi compris. Je ne connaissais pas du tout ce niveau-là quand je suis arrivée là. Mission accomplie.
J’ai joué le couteau entre les dents. Je ne pensais pas jouer autant. En face, il y avait deux intérieures assez costaudes. J’ai essayé de faire ce que j’ai pu. J’ai joué avec la tête. Physiquement, avec une jambe en moins, ce n’était pas possible (sourire). Je suis super contente.
Il y avait un mélange d’émotions dans ces larmes : la douleur, la joie… On relâche tout. Voilà, c’est fini, de la plus belle des manières. Ce n’était pas gagné d’avance. On a été menées dans le premier quart-temps, on était encore derrière dans le deuxième. Il fallait rester concentré. Je ne pouvais pas me permettre de m’éparpiller. Il fallait faire abstraction de la douleur. J’ai serré les dents.
Sandra Dijon a souffert. Des larmes de joie et de douleur se sont mêlées. (©Sport à Caen)
Me concernant, je suis dans le flou au sujet de la saison prochaine. Je ne veux pas faire l’année de trop. C’était déjà compliqué cette saison. En N2, je pense que je ne tiendrai pas physiquement. Et puis, il faut rester raisonnable. Mon ligament est rompu. J’ai donné ce que j’avais à donner. Si je dois partir, je partirai de la plus belle des manières. Sincèrement, je ne pense pas à la N2.
Ce matin en partant, je me suis dit que je jouais peut-être mon dernier match et qu’il fallait que je le joue à fond. Il y a quand même ce pincement au cœur. Mais il ne faut pas tricher… »
Justine Bouffaré, un enthousiasme communicatif.
Justine Bouffaré : « On l’attend depuis tellement longtemps ! »
Justine Bouffaré (joueuse) : « On est super heureuses. On l’attend depuis tellement longtemps ! Cette année, on sentait que c’était la bonne. C’est juste énorme. On est soulagées. Il y avait une fusion entre tout le monde. C’était vraiment génial. Cette saison, on a senti qu’on était vraiment un groupe. Ça a rejailli sur le terrain. Le résultat est là, c’est super.
On ne voulait pas compter sur Orly. Il fallait gagner et fêter cette victoire ! Il y avait un monde fou, nos supporters étaient à fond. Dans ce contexte, t’as envie d’aller au bout. Il y a le groupe, mais il y a aussi ce qui se passe à l’extérieur. Il y a une émulation au niveau du groupe, mais dans le public aussi.
Je continue. J’ai envie de participer au projet. »
Article Sport à Caen
Douvres évoluera en Nationale 2 la saison prochaine ! Les Douvraises ont obtenu leur ticket à la faveur d’une dernière victoire contre Le Havre,
Après dix ans en Nationale 3, Douvres évoluera à l’échelon supérieur la saison prochaine !
Les scènes de liesse ont été à la hauteur de la longue attente. Voilà des années que le Douvres BCN ambitionnait une montée en Nationale 2. La victoire sur Le Havre dimanche 20 mai en clôture des playoffs lui a permis d’attendre enfin l’objectif tant désiré. La mission est accomplie et la fête a commencé dans des larmes de joie et de délivrance. Douvres n’a jamais abandonné l’idée d’atteindre l’échelon supérieur, et cette promotion n’est qu’une juste récompense.
Les Douvraises auraient pu se contenter de la défaite de Pont-Saint-Martin contre Orly. Elles ont préféré faire elles-mêmes le travail. Après un début de match très poussif (12-23 dans le premier quart), Douvres a accéléré en deuxième période (22-8 dans le deuxième quart) et sorti les barbelés en fin de match (12-7 dans le quatrième quart). Le retour aux affaires de Sandra Dijon après sa grosse entorse de la cheville a fait le plus grand bien (15 points, 14 rebonds). Mais il y avait de la douleur dans ses larmes d’après-match. Les photos et les réactions.
Les Douvraises ont su faire le travail contre Le Havre. (©Sport à Caen)
Yann Achard : « Un aboutissement sur cette partie du projet »
Yann Achard (président) : « Cela fait dix ans que nous étions montés en Nationale 3. On va fêter les cinquante ans du club en septembre. Pour nous, c’est un aboutissement sur cette partie du projet, mais on va continuer de travailler, de construire. Pour les filles, c’est une superbe performance.
C’est un grand plaisir pour les filles qui se sont investies. Tout le monde croyait pendant un moment que c’était pour les sous, alors que nous n’en avons pas. Non, elles se sont investies par passion. Les gens qui viennent à la salle voient que beaucoup de choses se passent. Il y a un esprit club des plus petits jusqu’aux dirigeants. Il y a quelque chose qui me marque cette saison. Quand on voit Sandra (Dijon), qui a 133 sélections en équipe de France, qui a été championne d’Europe en 2001, et qui pleure pour un match de Nationale 3, on ne triche pas.
On a commencé à préparer la saison prochaine. L’année dernière, nous avions été pris de court. Globalement, ce qu’on veut, c’est rester un club formateur. On veut faire confiance aux jeunes et se servir de l’expérience de nos anciennes pour faire une passation de pouvoir sous forme d’apprentissage.
Yann Achard et Lise Goubert. (©Sport à Caen)
Sarah (Goltze Le Rouxel) est confirmée depuis trois mois à son poste d’entraîneur. C’est une coach très intelligente, elle cherche à apprendre. Elle n’a pas de certitudes, elle est toujours à la recherche d’idées nouvelles, à l’écoute des joueuses. Elle a beaucoup apporté aux joueuses cette année. Elles ont pris des responsabilités, ont plus de confiance. Sarah a apporté une stabilité mentale au groupe. Dans une structure comme la nôtre, c’est très important. »
Sarah Goltze : « C’est devenu un réel groupe »
Sarah Goltze Le Rouxel (entraîneure) : « C’est assez incroyable parce que c’est ma première saison comme coach. Merci Anne-Laure, qui m’a accompagnée toute l’année. Il a peut-être toujours manqué un petit grain de folie, on l’a trouvé cette année. Surtout, tout le monde était en confiance. On n’a jamais baissé les bras. On est arrivé en playoffs sans Tété (Bartelds) ni Sandra (Dijon). Elles n’ont pas lâché. Sandra a fait preuve de beaucoup de courage. Faire ce qu’elle a fait aujourd’hui après six, sept semaines sans entraînement… Elles se sont toutes données. C’est devenu un réel groupe. C’est ça la différence. Je voulais que le groupe vive bien et que tout le monde soit impliqué. Si j’ai une petite fierté, c’est celle-là. Ça a marché.
Je veux rester au moins un an et on verra ce que ça donnera. On a commencé à préparer la saison prochaine. On ne sait pas forcément qui reste parce qu’il y a des étudiantes qui ne savent pas encore où elles seront l’année prochaine. Malheureusement, il y a de grandes chances pour que Marie-Alizée (Le Moal) parte pour ses études. Gaby Guérard nous a fait part de son souhait de jouer en Pré-Nat’ pour des raisons professionnelles. Avec les autres, on est un peu dans le flou. On a une recrue non-mutée qui va nous faire du bien. Maintenant, il faut se mettre au travail. »
Quelle réussite pour la jeune coach Sarah Goltze !
Sandra Dijon : « J’ai joué le couteau entre les dents »
Sandra Dijon (joueuse) : « Si je ne dis pas de bêtise, ça fait dix ans que le club cherche à monter. Ce moment-là, je l’attendais depuis deux ans, depuis que je suis là. L’année dernière, on est passé au travers, on n’a pas gagné un match. Cette année, c’était l’année où il fallait faire quelque chose de bien. C’est acquis ! Les filles ont grandi. Tout le monde a grandi, moi compris. Je ne connaissais pas du tout ce niveau-là quand je suis arrivée là. Mission accomplie.
J’ai joué le couteau entre les dents. Je ne pensais pas jouer autant. En face, il y avait deux intérieures assez costaudes. J’ai essayé de faire ce que j’ai pu. J’ai joué avec la tête. Physiquement, avec une jambe en moins, ce n’était pas possible (sourire). Je suis super contente.
Il y avait un mélange d’émotions dans ces larmes : la douleur, la joie… On relâche tout. Voilà, c’est fini, de la plus belle des manières. Ce n’était pas gagné d’avance. On a été menées dans le premier quart-temps, on était encore derrière dans le deuxième. Il fallait rester concentré. Je ne pouvais pas me permettre de m’éparpiller. Il fallait faire abstraction de la douleur. J’ai serré les dents.
Sandra Dijon a souffert. Des larmes de joie et de douleur se sont mêlées. (©Sport à Caen)
Me concernant, je suis dans le flou au sujet de la saison prochaine. Je ne veux pas faire l’année de trop. C’était déjà compliqué cette saison. En N2, je pense que je ne tiendrai pas physiquement. Et puis, il faut rester raisonnable. Mon ligament est rompu. J’ai donné ce que j’avais à donner. Si je dois partir, je partirai de la plus belle des manières. Sincèrement, je ne pense pas à la N2.
Ce matin en partant, je me suis dit que je jouais peut-être mon dernier match et qu’il fallait que je le joue à fond. Il y a quand même ce pincement au cœur. Mais il ne faut pas tricher… »
Justine Bouffaré, un enthousiasme communicatif.
Justine Bouffaré : « On l’attend depuis tellement longtemps ! »
Justine Bouffaré (joueuse) : « On est super heureuses. On l’attend depuis tellement longtemps ! Cette année, on sentait que c’était la bonne. C’est juste énorme. On est soulagées. Il y avait une fusion entre tout le monde. C’était vraiment génial. Cette saison, on a senti qu’on était vraiment un groupe. Ça a rejailli sur le terrain. Le résultat est là, c’est super.
On ne voulait pas compter sur Orly. Il fallait gagner et fêter cette victoire ! Il y avait un monde fou, nos supporters étaient à fond. Dans ce contexte, t’as envie d’aller au bout. Il y a le groupe, mais il y a aussi ce qui se passe à l’extérieur. Il y a une émulation au niveau du groupe, mais dans le public aussi.
Je continue. J’ai envie de participer au projet. »
Article Sport à Caen