... Franchement, ce n'est que de la com, et pas des meilleures, c'est entre de la propagande et la méthode Coué. Faire le deuil du passé est une chose, le raser et totalement l'occulter, une autre. Ce qui a fait l'histoire du club, c'est avant tout son public et le caractère "bon enfant" des soirées estampillées "JAV". Une certaine forme d'alchimie, un vrai contraste aussi entre la franche bonhommie d'une majorité de supporter et son chauvinisme assumé, une vraie bande de sales gosses, de 6 mois à plus de 90 ans, et avec du caractère messieurs dames.
On voulu briser le moule à la va vite, plutôt que de construire dans l'échange et la concertation, ou bien prendre le risque du statu quo (chaque année dans tous les sports hormis le foot, on voit des clubs déjouer les pronostics des chiffres, dans le cas contraire les matchs se joueraient sur une feuille de calcul excel et non sur un terrain). Résultat une formule "bâtarde" sans âme, ni saveurs.
On dira sans doute que les politiques, n'ont pas laissé le choix... peut-être. Je pense surtout que l'on s'est pas non plus vraiment penché sur d'autres solutions, trop heureux d'élargir cette brèche. Bizarrement, sans fondation, sans étayer la structure, on se retrouve avec quelque chose qui d'ici à 2020 va retomber sur la tête du pauvre bougre qui prendra la suite de Le Diouris.
Lorsque l'on relis les déclarations qui accompagnaient la création de la JAVCM (c'est vraiment un nom ridicule, quitte à dynamiter le club comme ils l'ont fait, autant y aller carrément et créer un vrai club "régional", et aller chercher les sponsors et subventions par l'engouement autour d'un territoire, plutôt que de jouer gagne petit), on se dit que les dirigeants et politiques se sont tout de même bien mis le doigt dans l'oeil.
Lorsque l'on a pas d'argent, on fait avec d'autres valeurs. Mais on mise tout dessus... L'identité, la solidarité, le caractère, la convivialité, le dépassement de soi, tout ce qui faisait de la JAV un club sans le sous, mais un club qui comptait. On inculquait cela aux nouveaux joueurs, et mine de rien, en l'espace de 15 ans (1999-2014), le moins que l'on puisse dire, c'est que le message est passé plus d'une paire de fois. C'est sans doute plus simple de le transmettre quand le contexte le favorise, quand tout le monde mouille la chemise, de l'entraineur au président, en passant par le joueur et chacun des bénévoles, sponsors et supporters présents. Tous tournés vers le même objectif, quelque soit la masse salariale, la valeur intrinsèque de l'équipe ou de l'adversaire, ou même le résultat : vivre la soirée pleinement et avec intensité. C'est de cela que le club a été dépouillé, une forme de bonheur de passer la soirée ensemble, tout simplement.
On en a fait une coquille vide de toute substance. C'est bien le manque de vision qui en est la cause, quand on voit ce que Blois a fait l'an passé avec le même budget que la JAMachintruc, on comprend que le problème n'est pas budgétaire.