Post-2013 - L'avenir immédiat de l'EDF

[Firebat]

Bon, j’ai ouvert ce sujet pour parler de l’avenir à court et moyen terme de l’Edf et des joueurs après ces CE (en gros jusqu’aux JO de 2016), mais je pense que ça vaut la peine également de revenir un peu sur le tournoi qui vient de s’achever.

La première chose, c’est que j’ai, à titre personnel, trouvé ces CE assez en retrait sur le plan du niveau par rapport aux précédents (j’ai en tête 2011 et 2007) – point 1 -, mais aussi bien plus intéressants en termes de résultats et de styles de jeu – point 2-.

Cela n’a évidemment rien d’étonnant vu la palanquée de joueurs absents pour causes de pas envie / repos / contrat NBA à négocier / ma franchise veut pas / retraite / blessure (au pif pour ceux qui me reviennent en tête : P Gasol, Navarro, Ibaka, Reyes, Noah, Turiaf, Séraphin, Teodosic, Savanovic, Erceg, Biedrins, Nowitzki, Kamann, Kirilenko, Khryapa, Bykov, MozgovPachulia, Deng, Gordon, Koufos, Gallinari, Bargnani, Kanter…). Ceci dit, même si certaines grosses têtes d’affiche manquaient à l’appel, il y avait quand même pas mal de belles pointures présentes, donc évitons de trop rabaisser ces CE (Parker et Gasol évidemment, mais aussi une belle bande de joueurs NBA de valeur et de pointures jouant en Europe : Calderon, Fernandez, Rubio, Rodriguez, Batum, Diaw, De Colo, Spanoulis, Zisis, Bourousis, Papanikolaou, Bellineli, Datome, Bogdanovic, Krstic, Valanciunas, Motiejunas, Jerebko, Vesely, Asik, Tomic, Antic, McCalebb (hum), Hervelle, Barton, Lorbek, Dragic, Nachbar… je vais pas tous les citer).
Par contre, beaucoup de joueurs absents jouaient un rôle prépondérant dans la régulation de leurs équipes et dans l’expérience du haut-niveau, ce qui fait que ces CE ont vu des équipes dont aucune n’a réussi à se prévaloir d’un niveau de jeu constant et élevé durant l’intégralité du tournoi. C’est là qu’on rejoint le point 1 que j’évoque plus haut : sur le plan du niveau de jeu pur, ces CE ont fait un peu pâle figure par rapport à ceux de 2011, avec des équipes irrégulières, des collectifs instables, un mental qui joue aux montagnes russes… Un point peu évoqué aussi est sans doute que les joueurs – suite à l’expérience qu’ils en ont eu en 2011 - n’ont pas voulu se jeter à corps perdu dans la compétition dès le début à cause du format débile proposé par la FIBA, imposant 11 matchs en 19 jours pour les équipes atteignant les quart de finale (edit : d'ailleurs visiblement la FIBA envisage de changer ça pour 2017).

Mais malgré cette baisse du niveau, et j’en viens au point 2, j’ai personnellement bien apprécié ces CE. Déjà par les résultats surprenant. J’ai en tête ces matchs comme France-Allemagne, Finlande-Grèce, Ukraine-Serbie, Bosnie-Lituanie, Slovénie-Espagne… Voir des équipes jouer à fond leur chance et surprendre des plus grosses cylindrées les prenant de haut est toujours agréable (ouais bon… la France a un peu trop souvent tendance à être du mauvais côté de la blague malheureusement). Mais surtout, parce que les joueurs régulateurs des équipes étaient pour nombre d’entre eux absent, le style de jeu des équipes a eu tendance à tout simplement changer : les équipes, au lieu de tenter de faire la même chose que les autres années en moins bien, ont adapté leur jeu aux joueurs présents (soit pour jouer sur les qualités des dits joueurs, soit parce que ces joueurs n’avait pas le niveau pour faire la même chose que leurs prédécesseurs et ont donc dû trouver d’autres solutions).

Je dois dire que personnellement, un des trucs qui m’a le plus lassé ces dernières années dans le basket international, c’est de voir l’uniformisation des styles de jeu pour à peu près tous les pays vers un style assez euroligue (à part peut-être l’Espagne avec son jeu rapide bien plus développé que les autres), notamment suite aux différentes victoires sur les États-Unis au milieu des années 2000 (en particulier celui de la Grèce) qui ont fait dire à toute l’Europe « c’est comme ça que se joue le vrai basket, c’est style-là le master-style, etc. ». Au final, grâce aux joies du streaming, ayant regardé pas mal de matchs lors des derniers différents championnats, j’en suis venu à tout simplement être lassé de voir à peu près tout le temps la même chose de la part de pratiquement toutes les équipes. On en revenait à peu près tout le temps à vouloir obtenir des solutions de tir en refaisant à l’infini les mêmes situations de jeu standards connues, d’abord en milieu de possession, puis si celle-ci échouait, tenter de recréer une autres situation de jeu standardisée connue parmi un panel assez limité. Au final, avec les variations dues aux différentes défenses proposées, on en arrivait à guère plus d’une vingtaine de situations très connues, répétées constamment, avec quelles que soient les équipes toujours les mêmes courses, les mêmes trajectoires, les mêmes placements pour obtenir les mêmes tirs. À 120 tirs par matchs, si on regarde ne serait-ce qu’une vingtaine de match, tout ce qu’on obtient, c’est en gros de voir des joueurs tenter de recréer près de 2000 fois plus ou moins les mêmes situations. Multipliez ça par 4 ou 5 championnats divers et vous obtenez une bonne recette pour lasser la plupart des gens, même si cette recette est appliquée à un très haut niveau.

Or sur ces CE on a pu voir pas mal de styles assez différents, et c’est toujours intéressant de voir différents styles s’opposer. Il y a eu le jeu rapide Espagnol basé sur l’exécution et la vivacité de leur ligne extérieure, le jeu assez complet et équilibré de la Lituanie entre leur jeu intérieur de grande taille et leur ligne extérieure drivée par Kalnietis, le jeu classique pour le coup des Croates, la frénésie à 3 pts des Finlandais et des Lettons, le jeu basé sur les initiatives individuelles amenées par un jeu de passe vivant de l'Italie, la mobilité et l’intensité défensive extrême de la France et son jeu d’attaque centré autour de Parker (sur les matchs éliminatoires seulement, ceci-dit), etc.

Au final, même si c’est toujours facile à dire a posteriori, la France a pu compter sur un tableau assez favorable sur des matchs éliminatoires : la Slovénie était certainement la meilleure équipe à prendre lors du croisement des groupes, avec sa tendance à s’effondrer mentalement et son jeu reposant uniquement sur Dragic, puis l’Espagne contre laquelle l’Edf est arrivée surmotivée, et enfin la Lituanie qui avait déjà battu l’EDF en poule, ce qui a probablement aidé à ne pas subir ce symptôme bien français de la « décompression post-exploit ».




Bon, pour en revenir à ce sur quoi j’ai ouvert ce sujet, à savoir comment voir l’avenir à court et moyen terme de l’EDF :

- déjà, et c’est quelque chose qui a été abordé par guyroux dans le sujet sur les CE, j’ai bien apprécié cette version de l’EDF qu’on a pu voir lors des matchs éliminatoire, à savoir une EDF enfin débarrassée de cette obsession du pivot grand et lourd, et pas effrayée de jouer avec ses propres armes face à des équipes plus construites dans le format européen classique (à relier avec ce que j’ai mis plus haut concernant l’uniformisation des styles de jeu). C’est un point très agaçant dont on a été bassiné depuis des années et des années, notamment par l’intermédiaire de coaches qui ont souvent une fenêtre médiatique assez important dans le microcosme du basket français, à savoir Bergeaud et Maljkovic : que la panacée du basket c’est le jeu de la Grèce, que le jeu NBA c’est totalement de la merde (je me souviens en particulier d’une interview de Bergeaud dans un basketnews qui disait, texto, noir sur blanc « je n’ai pas regardé les play-offs NBA, parce que la NBA c’est de la merde », une véritable aberration alors que cette année-là les play-offs avaient justement été exceptionnels, avec des séries fantastiques comme Phoenix-Sacramento, Dallas-San Antonio ou Phoenix-San Antonio… je me souviens plus de l’année… 2007 peut-être)). Et que pour gagner, il faut 3 pivots massifs de 2m15, capable de fixer toute la défense pour ressortir la balle, etc… On a pu voir à un moment fleurir des commentaires venus d’Europe donnant des conseils aux USA pour leur dire comment gagner à nouveaux, à base de « c’est comme nous que vous devez jouer, car c’est comme ça que le basket se joue » (genre y a qu’une vraie façon de jouer au basket). Sauf qu’arrivés aux JO de Pékin, les USA ont fait tout le contraire, et au lieu d’être suffisamment débiles pour tenter de se mettre à jouer dans un style qu’ils ne maîtrisent pas, ont décidé d’aller encore plus loin dans le style super offensif, athlétique qu’ils savent jouer, et ont depuis systématiquement réussi à se passer de pivot dominant (alors que pratiquement toutes les critiques s’alarment à chaque fois de ce manque-là, et on tort à chaque fois) pour lancer la cavalerie. Et vu leurs résultats, ils ont eu parfaitement raison.

Et c’est là que je veux en venir vis-à-vis du style de jeu joué par la France : aussi loin que je puisse me souvenir, il y a toujours eu cette obsession du « sans pivot lourd, on a aucune chance » « il nous faut absolument un 7 footer capable de fixer », blablabla, et à chaque tournoi de s’inquiéter du manque de taille des intérieurs français face à leurs adversaires, et au contraire de se vanter du talent et de la supériorité athlétique des extérieurs français supérieurs au reste de l’Europe, conduisant à un obsession envers la découverte et la formation de prototypes de Fred Weis. Or, quand on regarde l’historique des tournois internationaux, ces fameux petits intérieurs qui devaient être mangés par leurs adversaires l’ont, dans les faits, rarement été. Combien de fois la raquette française a été largement dominée par la puissance et la taille de leurs adversaires ? Il n’y a guère que l’Espagne avec sa raquette complète (ce qui n’est pas une honte, la raquette de l’Espagne est supérieure à tous les autres pays, y compris les USA), et la Turquie et son invraisemblable collection de monstres à viande (contre laquelle on a bien souffert en 2010 et en 2008) qui l'ont fait. Mais à part ça ? Les intérieurs français ont toujours déployé des trésors d’énergie et d’intensité pour lutter les yeux dans les yeux avec leurs adversaires, et ont rarement été dominés comme cela est craint à chaque fois. Et le pire, c’est que les défaites, elles, sont bien plus souvent venues de nos super lignes extérieures devant dominer qui soudain ne mettent plus un tir, font des 1/17 à 3 pts, 60% aux LF et envoient les balles en touche. Je trouve profondément ironique que ce soit les intérieurs, vu comme le point faible de l’EDF, qui aient toujours su répondre présents et écarter les doutes pesant sur eux, alors que dans le même temps ce soit les extérieurs, tant vantés par leur talent pur et leur athlétisme, qui aient presque tout le temps performé en deçà de ce qui était attendu d’eux.

Cette ironie se retrouve aussi dans la pro A. Combien de fois a-t-on pu lire que les pivots massifs étaient indispensable pour exister au niveau européen et qu’il fallait absolument en avoir un, que c’était la formule magique du succès ? Et d’un autre côté, combien de fois a-t-on pu lire, pas effrayé par la contradiction, que ces mêmes pivots massifs de 2m15 avaient beaucoup de mal en pro A parce qu’ils n’arrivaient pas à gérer les petits pivots rapide et athlétiques typiques des équipes françaises ? Mais alors pourquoi ne pas avoir une idée de génie et faire jouer ces petits pivots techniques en Euroligue, pour qu’ils fassent chier les grands pivots massifs là autant qu’ils le font en pro A ? Bref, la réalité est plus complexe que cela évidemment, mais je souligne cette contradiction juste pour illustrer qu’il n’y a pas de règle absolue du succès et de « seule bonne façon de jouer au basket », d’autres voix peuvent être explorées pour correspondre au mieux aux joueurs à disposition (tout comme les USA l’ont fait pour se remettre à gagner au niveau international sans avoir à devenir une équipe européenne supplémentaire).

Or, sur ce tournoi, à partir des matchs à élimination, on a pu voir que l’EDF a joué énormément en small ball, avec un duo d’intérieurs Piétrus-Diaw, voir même parfois Batum-Diaw, qui a joué tout en intensité athlétique et en mobilité, ce style de jeu dont on répète qu’il sied à la France mais qu’on a au cours de toutes ces années si peu vu. Et a joué avec succès. Plus que ça, même : en remportant le titre de champion d’Europe en battant à chaque fois des équipes meilleures au rebond et dotées de ces fameux pivots lourds, ils ont apporté la preuve indubitable que gagner sans ce type de joueur est possible. Avec cette victoire, il est devenu impossible de dire « on ne peut pas gagner sans un Krstic, un Bourousis ou un Gasol ». Il est d’ailleurs assez édifiant de voir sur des sites internationaux les commentaires des Lituaniens mécontents devant le choix de Kazlauskas de faire jouer Lavrinovic ou Motiejunas sur Diaw, lequel leur a mis une misère en terme de mobilité. Évidemment ça ne veut pas dire qu’avoir un pivot de 2m15 ne sert à rien, mais on ne peut pas dire que Petro et Ajinça sont les prototypes du pivot massif à la Marc Gasol ou à la Krstic. Ça veut juste dire qu’il y a largement des moyens d’exister (de gagner) par d’autres moyens. La France ne produit pas de Krstic. Tant pis, on peut compenser en jouant sur l’intensité, l’activité et la mobilité. Or, ce genre de joueurs, la France en produit. Utilisons leurs qualités au lieu de geindre sur ce qu’on a pas. Piétrus, Diaw (si seulement il l’avait été durant toutes les campagnes…), Ajinça ou Petro ont été homériques à partir des quarts dans les registres qui leur sont propres, intensité et mobilité (la fameuse raquette lituanienne qui faisait tellement peur a été pulvérisée 42 rebonds à 25 je crois), donc arrêtons de vouloir faire jouer à l’EDF quelque chose qu’elle n’a pas les moyens de jouer, et jouons plutôt sur leurs qualité propres : ça peut marcher, et ça a été prouvé de manière incontestable dimanche.

Au passage, et pour souligner l’ironie de la chose, Trinchieri a déclenché une polémique en Grèce en disant que le basket grecque devait désormais changer de style, ce qu’il avait essayé de faire sans succès lors de ces championnats, car le style grecque fait de contrôle et de défense très physique n’était plus ce le style qui faisait gagner dans le basket moderne, à savoir ce glissement de défenses très physiques vers des défenses très athlétiques comme ce que faisaient l’Espagne, la France, les USA, la Russie, ou ce que tentent de faire la Serbie ou l’Italie, accompagnées de styles offensifs plus portés vers l’agressivité et le jeu rapide (mêmes équipes, chacune dans leurs styles), mais qu’il n’avait pas les joueurs capables de le faire. Je trouve très ironique que la France essaye depuis des années de se persuader que le seul basket qui gagne est celui de la Grèce et se désespère de ne pas avoir les Bourousis et les Papaloukas pour le faire, alors que de son côté la Grèce se prend à vouloir jouer le jeu dans lequel la France est supposée être la plus à l’aise sans avoir à sa disposition les joueurs pour le faire (du moins Trinchieri, ses propos sont contestés en Grèce, car eux savent bien que vouloir forcer des joueurs à jouer un style qui n’est pas du tout dans leur culture est peu productif).

- pour ce qui est des prochaines années (les CM en Espagne, jusqu’aux JO, donc), il est donc acquis que Collet restera à la tête de l’EDF. Bah, il a désormais la légitimité d’un titre avec lui, la confiance des joueurs, il a changé le jeu de l’EDF, la faisant passer d’une équipe hyper défensive + infâme vomi offensif à une équipe nettement moins défensive mais au jeu offensif incomparablement supérieur (qui en 2006, au moment où l’EDF enchainait les prestations à 1/17 ou 3/21 à 3 pts et 60% aux LF aux CM, aurait pensé que 7 ans plus tard cette même EDF tournerait à 35-40% à 3 pts, 75% aux LF, feraient un 8/8 aux LF en prolongations ou un 100% dans le même exercice en finale ?). Il n’y avait donc pas de raison de changer s’il avait envie de continuer.

Par contre, quels seront les joueurs présents ? Je suis persuadé à 99% que ni Parker, ni Diaw ni Batum ne seront présents aux CM après 3 années consécutives à faire des tournois internationaux (sauf cas particulier genre une blessure qui les laisse plusieurs mois convalescents en saison régulière, et donc une grande plage de repos), pour se réserver pour les CE 2015 qualificatifs pour les JO 2016. J’aurais dit la même chose pour De Colo, mais dans la mesure où il passe son temps à DNP aux Spurs, peut-être qu’il verrait d’un bon œil le fait de pouvoir jouer et reprendre des sensations en été, d’autant plus que sans Parker il aurait certainement plus de temps de jeu. On peut penser que Diot sera là également, mais des questions se posent sur Gelabale, qui avait il me semble dit qu’il n’envisageait pas de continuer jusqu’aux jeux de Rio. Si c’est le cas, il voudra peut-être faire les mondiaux pour une sorte de « dernière danse ». Et ça devrait être l’occasion de voir les recalés de cet été, à savoir principalement Fournier, Westerman et Jackson, mais aussi pourquoi pas Causeur. Et hormis Heurtel, reste le cas de Kahudi. Depuis la performance de Dioumassi sur Myers et Nash en 2000 (et M Piétrus sur Siskauskas en 2005), il y a ce mythe en EDF qu’il faut absolument prendre un extérieur qui soit un tueur défensif capable d’arrêter l’attaquant adverse sur un match. Je ne suis pas du tout convaincu de cette logique, et ce n’est pas vraiment le résultat de ces CE qui vont me convaincre plus.

Pour le jeu intérieur, c’est là qu’est le plus gros chantier. Déjà, oublions Noah. Il n’a jamais été motivé par l’EDF. Jouer sur la fibre patriotique ou du maillot ne fonctionne pas sur lui (n’oublions pas que la FFBB avait dû le tanner pendant plus d’un an pour qu’il se décide à obtenir son passeport français). Si même les JO, le pinacle du basket international, ne l’a pas intéressé en 2012, je pense pas que quoi que ce soit puisse le motiver. Je me souviens l’avoir vu lui-même se considérer dans une interview comme un « franco-camerouno-suédo-amerloque » (pour reprendre ses mots), ayant partagé sa vie entre France et USA. Comme beaucoup de gens au background cosmopolite comme lui, il est logique qu’il ne se sente pas spécialement attaché à un pays plus qu’un autre. Lui ce qui le fait bouger, c’est le concept de « trip entre potes ». C’est cette corde là qui le fait bouger, pas celle de l’honneur de la nation. Or, ayant déjà fait son trip entre potes en 2011, il n’a pas envie de faire la même chose à nouveau, c’est comme ça que je l’interprète à titre personnel (un peu comme quelqu’un qui n’aurait pas envie d’aller en vacances à un endroit avec ses copains parce qu’il est déjà allé au même endroit l’année précédente). Donc voilà, le mieux est d’arrêter de compter sur Noah. Pour ce qui est de Piétrus, c’est un peu compliqué. Il a toujours eu cette habitude d’attendre plusieurs matchs avant de rentrer dans une compétition, souvent à partir du moment où on lui présentait un défi motivant (en 2011, il est sorti de son sommeil face à Nowitzki), et cette année ça a été encore pire. Évidemment, son match gigantesque, titanesque, homérique face à Gasol en demi, ponctué par son 3pts de master troll qui restera dans la mémoire du basket français, fera que tout lui sera pardonné, mais il ne faudrait pas oublier qu’avant cela, toutes ses prestations depuis le début de la préparation avaient varié de l’anecdotiques au médiocre, avec une collection de airballs à faire pleurer. Il est peu probable, et même peu souhaitable dans l’optique des changements de générations à venir dans l’EDF, qu’il continue jusqu’aux JO. Il va se relancer à Nancy cette année après une décennie à chauffer le banc plus que de raison. S’il y arrive et échappe au « syndrome Diawara » (celui du joueur tournant à plus de 15 pts/match en Italie partant en NBA pour y jouer des années de garbage time sans avoir le droit de prendre un tir et revenir en 2008 étant incapable de mettre un seul tir ouvert dans le cercle), il prétendre sûrement à une place pour ces mondiaux.
Diaw ne sera probablement pas là non plus, ce qui va laisser une place au poste 4. Moerman a donc enfin une chance de s’incruster en EDF (quand on voit où en sont certains joueurs comme Fernandez ou Papanikolaou qui eux aussi ont été des monstres en équipes de jeunes, et où en est Moerman alors qu’il démolissait toute l’Europe…). Il a une bonne chance de se relancer à Limoges cette année. Ça serait quand même bien qu’il puisse rapidement prétendre à ce niveau-là, car j’ai l’impression que c’est sur le poste d’ailier-fort qu’il y a le moins de réserve une fois que Piétrus ne sera plus là, sans même compter Diaw.

Et puis il y a le cas de Turiaf. Honnêtement, peut-il encore prétendre à l’EDF. Franchement, il était de plus en plus en difficulté ces dernières années face à ses adversaires, et je n’ai pas du tout eu l’impression qu’il ait spécialement manqué à l’EDF sur cette campagne. Est-ce vraiment la peine pour l’équipe de persister sur Turiaf qui devra être remplacé à assez court terme alors qu’au pivot Ajinça a pris la place, et que derrière il y a d’autres joueurs comme Séraphin et Traoré, et d’autres comme Gobert ou Tillie qui arrivent. Sans même compter que tout le basket français attend impatiemment de voir ce que va donner le phénomène Jaiteh en pro A et en Euroligue dès cette année sous les ordres d’un entraîneur faisant confiance aux jeunes joueurs.

Cette équipe-là a une chance, c’est que les différentes générations qui la composent s’entendent assez bien, et il est donc possible de commencer à effectuer un changement de génération de manière assez douce et progressive durant les 3 prochaines années. Souvenons-nous des JO de Sydney. Il y avait de quoi faire une véritable transition progressive entre la génération des Sciarra, Rigaudeau, Bilba, Bonato, Julian, Foirest, Risacher, Sonko, etc. et cette des Parker, Diaw, Piétrus’s, Gelabale, Diawara, Turiaf… Sauf que celle-ci n’a pas eu lieu, entre ceux qui ont arrêté pour des problèmes de primes et ceux qui n’ont pas supporté le choc culturel entre ceux du tarot au fond du car et ceux du rap et du hiphop dans les écouteurs. Je sais que c’est sans doute dur pour des joueurs qui ont historiquement beaucoup joué en EDF (je pense à Turiaf ou Piétrus), mais ce serait une erreur de vouloir trop les conserver au détriment de joueurs qui frappent à la porte. Des joueurs comme De Colo, Ajinça, ou Diot ont encore pas mal d’années devant eux, d’autres comme Lauvergne ou Fournier en ont une carrière entière devant eux. Profitons de l’année prochaine et de cette compétition sans pression (autre que le titre bien sûr) pour faire entrer en EDF ceux qui prendront la relève.

edit : une remarque que je voulais dire mais que j'ai oublié de placer : cela a déjà été abordé dans le sujet sur les CE, mais à part pour le poste 4 où j'ai l'impression qu'il y a peu de réservoir derrière Piétrus et Diaw, la France n'est pas en manque d'excellents prospects sur un peu tous les postes. Comme tout le temps en France, le problème n'est pas vraiment le nombre de prospect disponibles, mais bien plus d'amener ces prospects au plus haut niveau (et ce suffisamment vite, pas à 26 ans passés).



Accessoirement, en parlant de relève, on a pu voir que sur les 2-3 dernières années beaucoup de stars européennes (par là j’entends vraiment les têtes d’affiche) de la décennie écoulée ont arrêté leur carrière (Papaloukas, Kirilenko, Jasikevisius, Diamantidis…) et d’autres vont bientôt le faire (Nowitzki, P Gasol, Navarro, Parker, Spanoulis…). Or, je n’ai pas l’impression que dans les joueurs actuels il y en a vraiment qui peuvent les remplacer en ayant un impact aussi considérable qu’eux ont eu.
Quels sont d’après vous les joueurs à venir qui peuvent les remplacer pour la décennie à venir ?

edit : 2-3 légères corrections et petite mise en forme pour plus de lisibilité

[AJP77]

Et bien, ça c'est du poste. Très intéressant d'ailleurs, et doublement intéressant parce que je suis d'accord avec toi sur la majorité des points abordés.

Je pense que la génération 81-82-83 doit commencer à passer le relais. Toutefois, si un joueur comme Flo souhaite continuer, je ne pense pas qu'on puisse lui refuser. Turiaf, c'est un peu une autre affaire.

Si j'étais sélectionneur, comme tu le dis, je mettrais les cadres au repos pour 2014, après moult discussion avec eux bien sur pour leur expliquer que c'est une mise au repos, pas une mise à l'écart. Après en 2015, on verra en fonction des performances des joueurs, mais pitié, si Flo veut continuer, ne pas faire comme en 2006 avec Petro et Julian. Toutefois, je demanderai quand même à Batum de venir au Mondial : déjà, sa saison à Portland risque de s'achever assez tôt, et ensuite, il aurait le costume de vrai leader (à la place de TP).

Pour finir, je vais me lancer dans le petit jeu que j'affectionne particulièrement, celui de de la compo de l'EdF pour l'année prochaine (au Mondial donc) :
poste 1 : Diot, Westermann, Heurtel (en réserve : Albicy)
poste 2 : De Colo, Causeur (en réserve : Edwin Jackson)
poste 3 : Batum, Fournier (en réserve : Livio Jean-Charles si bien revenu de blessure, sinon pourquoi pas Jérémy Leloup
poste 4 : Lauvergne, Moerman (en réserve : Tillie)
poste 5 : Ajinca, Seraphin, Gobert (en réserve : Jaiteh)

Bon, il est tard, j'ai fait ça vite fait, j'espère que je n'ai oublier personne... bien sur, la vérité d'aujourd'hui ne sera pas celle de l'été prochain. Peut être qu'un joueur comme Rodrigue Beaubois va faire une super saison et sera super motivé pour venir au point de passer devant De Colo et Causeur... Comme Kahudi (qui ne pas pas vraiment convaincu cet été, mais il était aussi en manque de compétition), Mahinmi, Petro (je ne pense pas qu'il progresse beaucoup en Chine, mais je sous estime surement ce championnat), Pape Sy... Un joueur comme Aboudou aussi pourrait être interessant (même si, comme toi, je ne suis pas fan du joueur spécialiste de la défense pour une compet internationale).

Après, en 2015, on réintègre Parker, Diaw, voire Gelabale ou Traoré. Flo, lui, aura 34 ans, et surement un peu moins athlétique et physique.
Allez, sur ce, bonne nuit à tous.

[Jaune du 65]

Je réponds à ce merveilleux post en cliquant sur "réponse rapide" ...
Sujet très très intéressant mais qui, je pense, ne va pas motiver beaucoup de monde (hormis le fait de savoir avec qui continuer ...).
Le basket est sur une révolution très importante depuis 1984. Cette révolution oblige à tenir compte de toutes les spécificités de chaque basket (tu en as cité beaucoup, je n'en rajoute pas).
L'uniformisation n'existe pas; par contre la mise en place du jeu collectif en attaque est foncièrement la même depuis plus de 40 ans (voire plus mais faudrait revoir des images de matches des années 60 ...).
La dimension athlétique est devenue fondamentale mais associée à une maitrise technique parfaite (le pivot grand et lourd n'existe plus, mais le grand et technique: crois moi il a de beaux jours devant lui !!).
Et pour finir, car j'ai promis d'être rapide: le potentiel Français est énorme grâce essentiellement à la base fondatrice que constitue l'INSEP. Ce n'est pas la seule, la formation en club existe mais regardez comme nos champions se rappellent ce temps là (de Parker à Mam' Jaiteh). Par contre, j'ai énormément de doutes sur la capacité du basket Espagnol à passer du stade junior au stade sénior (vu leurs résultats en jeunes depuis une décennie, ils devraient nous mettre une vrai misère. Or ce n'est absolument pas le cas).

PS: je vais essayer de répondre point par point à tes remarques FireBat mais là tu as fais très (trop ?) fort.

[vanpet]

Superbe analyse ou je n'ai pas grand chose à ajouter

C'est vrai qu'en 2014, ce sera vraiment une année de transition et qu'il faudra bien faire passer le messages dans les médias afin qu'ils ne descendent pas l'EDF en disant que ça y est c'est un échec même s'il y a un statut à défendre.

Pour l'éventuelle compo, il faudra se tourner vers les jeunes. Jackson, Westermann, Tillie ou Fournier éjecté cette année devraient trouver une place de choix.

1. Diot - Westermann - Heurtel (Albicy)
2. De Colo - Jackson (Causer)
3. Batum - Gelabale - Fournier (Leloup)
4. Lauvergne - Tillie (Moerman)
5. Ajinca - Seraphin - Traore (Gobert)

Mais une année c'est long, très long entre les échecs, les révélations et les blessures

[lope]

Cette ironie se retrouve aussi dans la pro A. Combien de fois a-t-on pu lire que les pivots massifs étaient indispensable pour exister au niveau européen et qu’il fallait absolument en avoir un, que c’était la formule magique du succès ? Et d’un autre côté, combien de fois a-t-on pu lire, pas effrayé par la contradiction, que ces mêmes pivots massifs de 2m15 avaient beaucoup de mal en pro A parce qu’ils n’arrivaient pas à gérer les petits pivots rapide et athlétiques typiques des équipes françaises ? Mais alors pourquoi ne pas avoir une idée de génie et faire jouer ces petits pivots techniques en Euroligue, pour qu’ils fassent chier les grands pivots massifs là autant qu’ils le font en pro A ? Bref, la réalité est plus complexe que cela évidemment, mais je souligne cette contradiction juste pour illustrer qu’il n’y a pas de règle absolue du succès et de « seule bonne façon de jouer au basket », d’autres voix peuvent être explorées pour correspondre au mieux aux joueurs à disposition (tout comme les USA l’ont fait pour se remettre à gagner au niveau international sans avoir à devenir une équipe européenne supplémentaire).

En fait pour être exact pour la pro A, il faudrait rajouter que nos arbitres français sont relativement mauvais sur les intérieurs, et les pivots grands et massifs en général prennent cher pour pas grands choses. Ca joue beaucoup. Au contraire, nos petits pivots sont surpris en EL de la fin des passes-droits.
Regarde Ricardo Greer, en quelques sortes c'est le poste 3 passé en 4 un peu à la manière de Diaw en EDF (toute proportion gardée). Son impact en EL est très très loin de celui en EL. Ce n'est donc pas si simple que ça comme tu dis.

Autre point : la raquette des Espagnols n'est pas la meilleure du monde. Désolé, mais la meilleure raquette du monde reste celle des USA quand on voit les joueurs à disposition...


Concernant les intérieurs français, je pense que Turiaf faut laisser tomber. Il n'a JAMAIS été indispensable en EDF, il est le bon copain c'est tout. Y a beaucoup plus d'intérêt de faire jouer des Seraphin (s'il met en route son cerveau) Lauvergne, Ajinca, Mahinmi (idem que Seraphin) qui sont plus jeunes et qui ont encore une marge de progression. Si lors du CM 2014 les 3 leaders ne viennent pas, c'est le moment de lancer des gens et d'essayer des choses, ce n'est pas en 2015 qu'on aura la latitude de le faire !

[coutournant]

Turiaf c'est simple : 3 absences, 3 médailles, on a jamais fait de résultat intéressant en sa présence.
En douzième homme pourquoi pas, mais titulaire en EDF c'était plus un boulet qu'autre chose et on l'a trop souvent vu titulaire notamment aux JO aux dépends de Séraphin. Après humainement c'est un bon gars, rien à dire

[marietir]

Le principal est que les espagnols viennent au complet pour bien mesurer qui prend réellement le pouvoir en Europe. Je crois que les bleus auraient à cœur de disputer un tel match.

[Lambda]

Une conséquence plus que positive

[Jaune du 65]

Une conséquence plus que positive

Excellente nouvelle et même si c'est en décrochage régional. L'important est d'être diffusé, pas de se planter en terme de part de marché. Donc s'il faut commencer par les régions, allons y. La fédé doit battre le fer de la communication tant qu'il est encore chaud.
Pour le reste attendons d'avoir plus d'info de la part de Canal et de la future chaîne TNT choisie.

Le basket sur la chaîne publique s'est planté dans les années 90 suite à de très faibles scores d'audience le samedi après midi. Normal, nous les licenciés nous étions sur les terrains. Si cela passe le soir en semaine, bon faudra décaler un peu les entrainements du club ... On pourra y arriver

[jerem9]

A l'inverse j'ai une autre réflexion vis à vis de la coupe du monde en Espagne

Je me dis que c'est peut être la dernière occasion pour cette génération de remporter une médaille mondiale car je doute que le potentiel de cette équipe soit supérieur en 2016 avec des cadres vieillissants


Avec un groupe :
Parker Diot heurtel
De colo Fournier
Batum gelabale
Diaw lauvergne
Noah séraphin ajinca

On aurait les moyens de faire quelque chose de grand voir très grand
après je suis conscient que pour que ceci se réalise, il faut un groupe au complet sinon ça ne passera pas

Wait and see

[awaremannn]

Je pense que mediatiquement, si les cadres de la generation Parker ne viennent pas au mondial pour se reposer, ça serait catastrophique en terme d'image, surtout après le numero patriotique qu'ils font dans les medias en ce moment (surtout Parker), ils passeraient bien pour des cons, et l'equipe de france et le basket totut entier avec eux

[Jaune du 65]

Pour essayer de compléter le post de Firebat.
Sur ce CE, le format est stupide (11 matches en 19 jours) et j'ai longuement insisté sur l'aspect récupération. Sans doute que nos leaders ont bien fait de jouer certains matches avec le frein à main, l'important était de se qualifier pour les 1/4 avec, en plus, le fait qu'aucune place de 1 à 4 n'était avantageuse pour l'EdF (le bazar total dans la poule F, quoi !). Faut reconnaître que nous avons eu de la chance avec ce tirage, ça compense vis à vis d'autres championnats où nous étions moins vernis.
Question niveau, je pense que c’est très relatif. Effectivement je n’ai pas vibré au plus haut point sur ces matches (hormis un p’ti match en demi …) mais le niveau était bon dans son ensemble. Mention spéciale à l’Italie avec un vrai nouveau format de jeu. Sans aucun doute une voie à suivre face à l’uniformisation du jeu que j’évoque plus loin.

Le basket en tant que système de jeu est très uniforme depuis de longues années et je ne pense pas que les défaites historiques des USA soient la cause de cette uniformisation. Pour moi, elles (les défaites) sont consécutives de l’ouverture internationale du basket depuis l’arrivée de David Stern à la tête de la NBA.
Le P&R existait dans les années 70 en Europe, le meneur organisateur et monopolisateur de ballon aussi (je cite le plus célèbre : Kicanovic), la recherche d’un pivot dominant dans la raquette (j’ai oublié le nom du géant Russe de 2.20m dans les années 75-80) etc … Cette ouverture a permis au reste du monde de rattraper un retard très important sur l’aspect physique, vitesse et intensité défensive (qui se souvient du 1er Mac Do Open et de la déroute de l’URSS ?) ; elle a surtout permis au basket européen (mais aussi mondial) d’assimiler son retard tout en gardant ses spécificités propres.
Et c’est à travers cette évolution qu’il faut prendre en compte le discours des coachs européens des années 2000-2008. Le basket US vit trop replié sur lui-même, attitude logique quand il y a domination totale. Et je rappellerai à titre d’exemple la défaite au tournoi olympique d’Athènes contre Porto-Rico en 2004. Pas spécialement une équipe européenne, pas forcément une équipe isolée de l’évolution basket, pas spécialement une équipe US composée de seconds couteaux NBA (de mémoire il y avait Iverson, Duncan + qq petits jeunots Wade, James …) : un basket international se rapprochant de plus en plus du leader US.

Ce système de jeu, tel que nous l’avons vu lors du CE, constitue actuellement la meilleure voie pour gagner. Un meneur vif, technique et obligatoirement adroit de loin ; un secteur intérieur grand, avec de bonnes mains et des capacités de saut importantes. Et de la mobilité, des appuis précis et rapides. La fixation de la défense près de son cercle est une condition obligatoire pour gagner. Si la balle ne va pas dans la raquette, la pression défensive (grâce à l’amélioration des capacités athlétiques) sur les extérieurs étouffera toutes possibilités de marquer. C’est pour cela que nous retrouvons toujours les mêmes mouvements de jeu dans le basket. Sans cette base aucun salut, sans Ajinca (Pétro et Lauvergne dans une moindre mesure) l’EdF sera toujours battu sur une compétition internationale, enfin presque toujours. En finale du CE, la Lituanie prend 0 rebond offensif en 1ère mi-temps. Incroyable mais nous avions justement des intérieurs grands, avec un « jeu de pied » vif et avec de la détente en plus de block de retard au rebond efficace.
Le pivot grand, lourd, sans grandes qualités de mains ne sert plus à rien : suffit de voir Chandler au JO ou Marc Gasol quand il faisait 150Kg (pour distribuer des pains, oui parfait !)

Les USA ont tout à fait perçu cette évolution et le staff technique est très vigilant sur l’analyse du jeu des autres équipes. Coach K bien sur mais aussi Mike d’Antoni (+ de 20 ans de basket européen et justement dans cette période charnière) ou Tomjanovich avec son équipe US en 1998 en plein lock-out … Pas des perdreaux de l’année sur la connaissance du basket en Europe !! Maintenant les sélections US (au JO, pour les championnats du Monde j’ai plus de doute) prennent vraiment ce qu’ils ont de meilleur mais je reste persuadé que leur jeu arrivera vite dans une voie sans issue s’il reste orienté sur des 1ctr1 … même très physique et technique. Et en ce sens je rejoins l’analyse des coachs européens sur la qualité du jeu pratiqué par 9 équipes NBA sur 10. Pas ébloui par le coaching de Spoelstra (par sa femme, oui !! ) ou de Vogel lors des 10 dernières secondes de la prolongation contre Miami si vous voyez ce que je veux dire …

Je termine avec ta liste de joueur pour l’avenir, en rendant un dernier hommage à Pietrus, mais faut être réaliste quand même …
Moerman, je n’y crois plus. Le plus haut niveau international ne pardonne pas une régression et il a déjà 25 ans …
Gelabale et Kahudi, vraiment décevant sur ce CE.
Turiaf, bon, vos posts se passent de commentaires.
Je compte beaucoup plus sur Gobert (je suivrai son temps de jeu plus que ses stats en NBA), Traoré, Lauvergne, Fournier, Westerman et sans doute quelques jeunes aux dents longues (mais sans doute encore trop jeunes l’an prochain : Dallo, Jaiteh, Jean-Charles, Toupane, Invernizzi et sur la pointe des pieds Inglis …).
Séraphin, je vais vous donner mon sentiment : quand on se fout du monde comme il vient de le faire (n’oubliez pas qu’il avait signé une charte vis à vis de l’EdF), je crois que pour bien montrer aux jeunes ce qu’il ne faut pas faire, il est parfois nécessaire d’être impitoyable ! Et que l’on ne vienne pas me parler de pression, d’argent ou quoi que ce soit (le salaire mini est de 700.000$ ou à peu près en NBA, il a eu le temps d’en mettre de côté non ????).
Pour Noah … Vous savez comment les Africains appelés Jean-Christophe Mitterrand ? Il était affublé du surnom de Papamadi …
Papa m’a dit de venir en EdF …. Pitoyable !
Je me suis promis, en venant sur ce forum, de ne jamais parlé de ce joueur. Je ferai une exception et une seule. Il est Américain. Point final

[jerem9]

Tu es sévère avec gelabale il a certes eu des trou d'air et a été moins efficace en défense à mon sens mais son CE reste correct

[Logan1973]

Je pense que mediatiquement, si les cadres de la generation Parker ne viennent pas au mondial pour se reposer, ça serait catastrophique en terme d'image, surtout après le numero patriotique qu'ils font dans les medias en ce moment (surtout Parker), ils passeraient bien pour des cons, et l'equipe de france et le basket totut entier avec eux

Parker ça fait onze ans qu'il enchaîne des saisons qui durent du 1er Octobre au 15 Septembre avec une centaine de matches NBA et une vingtaine de matches en équipe nationale (hormis 2010, j'inclue 2006 parce que même si de fait il n'a pas participé aux championnats du Monde il a fait toute la prépa avant de se blesser face au Brésil), donc je pense que même si il ne vient pas à la Coupe du monde il devrait pas trop en souffrir niveau image.

[Bagouvic]

En fait pour être exact pour la pro A, il faudrait rajouter que nos arbitres français sont relativement mauvais sur les intérieurs, et les pivots grands et massifs en général prennent cher pour pas grands choses. Ca joue beaucoup. Au contraire, nos petits pivots sont surpris en EL de la fin des passes-droits.
Regarde Ricardo Greer, en quelques sortes c'est le poste 3 passé en 4 un peu à la manière de Diaw en EDF (toute proportion gardée). Son impact en EL est très très loin de celui en EL. Ce n'est donc pas si simple que ça comme tu dis.

Perso je pense surtout qu'il faut se poser la question davantage en terme de talent que de profils. Que les pivots soient grands ou petits, que les meneurs soient typé Parker ou Papaloukas, ce qui compte c'est qu'ils soient bons. Et en Pro A, on globalement des joueurs moins bons que dans les 2/3 des équipes d'euroligue. Et comme les mecs sont rarement aidés par leurs coachs

Je pense que mediatiquement, si les cadres de la generation Parker ne viennent pas au mondial pour se reposer, ça serait catastrophique en terme d'image, surtout après le numero patriotique qu'ils font dans les medias en ce moment (surtout Parker), ils passeraient bien pour des cons, et l'equipe de france et le basket totut entier avec eux

Oh tu sais le championnat du monde c'est dans un an, et parmi le grand public qui se souviendra que l'EDF a été championne d'Europe cette année ? Ça ne fera guère plus de remous que ça je pense. D'ailleurs en aparté ce qui est idiot c'est d'avoir un euro tous les 2 ans, et du coup une compétition internationale tous les ans pour les meilleures équipes, au bout d'un moment y'a tellement de champions années après années que ça dévalorise le truc je trouve.