L'Élan Béarnais fondé en 1931 évolue alors dans la ville d’Orthez. Le club de basket-ball n'est alors qu'une section du patronage omnisports créé en 1908. Comme c'est le cas pour son grand rival, le CSP Limoges, il ne s'agit pas d'un club au sens moderne, mais d'un patronage, créé par des ecclésiastiques dont l'abbé Jules Seillant pour permettre aux jeunes de la ville d’Orthez de faire du sport. Les "laïcs" de leur côté rejoignent l’Union Sportive Orthez.
Après avoir atteint la nationale 2 en 1970, le club accède à la première division lors de la saison 1972-1973 avec une équipe qui possède dans ses rangs des joueurs qui figurent aujourd'hui dans l'histoire du club, tels Alain Larrouquis et Mathieu Bisséni, qui sera encore présent lors de la conquête du premier titre du club. Le club redescend aussitôt pour être champion de France de deuxième division, et remonter la saison suivante.
L'Europe et les premiers trophées (1978-1990)
Le club obtient une qualification européenne pour la Coupe d'Europe, la Coupe Korac, en terminant dans les premières places la saison 1977-1978.
Pendant trente années consécutives, le club sera toujours européen, un record en France et en Europe.
C'est lors de la saison 1983-1984 que le club remporte son premier titre. Orthez dispute la Coupe Korac, compétition européenne dont le double tenant du titre est le CSP Limoges, club qui évolue cette même saison dans la compétition majeure en Europe, la coupe des clubs champions. Lors de la compétition, le club est proche de l'élimination en quart de finale lorsque le club de KK Zadar mène de douze points à quatre secondes du terme avec deux lancers-francs à suivre, alors que les Béarnais l'avaient emportés de treize points à l'aller. Mais aucun des deux lancers ne sera marqué et Orthez se qualifie pour affronter un autre club français en demi-finale, Antibes. La confrontation est remportée par Orthez, 75 à 68 et 69 à 71. La finale, disputée à Paris dans la salle Pierre-de-Coubertin voit les Français l'emporter face à l'Étoile rouge de Belgrade.
Le premier titre national vient en 1986. Le club, entraîné par l'Américain George Fisher depuis 1979, met fin à une série de trois titres consécutifs du CSP Limoges. L'année suivante, pour sa première saison en coupe des clubs champions, le club béarnais réalise de nombreux exploits, dont une victoire 95 à 87 à Madrid, et termine à la troisième place de la poule de six, à seulement un point des deux finalistes, le Maccabi Tel-Aviv et Milan. Plus tard dans la saison, les Béarnais conservent le titre de champion de France en battant en match d'appui le CSP Limoges 82 à 81 grâce à deux lancers-francs de Freddy Hufnagel à quatre secondes de la fin.
Les deux équipes se retrouvent en finale lors de la seconde année de la ligue nationale de basket-ball en 1989. De nouveau, ce sont les Limougeauds qui remportent le titre grâce à deux victoires 108 à 97 à Limoges puis 102 à 96 en Béarn.
Avec le passage au professionnalisme, les joueurs de la salle de la Moutète ont dû s'adapter. Le club devient en 1989 Élan béarnais Pau-Orthez et joue donc désormais dans la ville de Pau, après l'inauguration du palais des sports de Pau en 1991.
Ce rapprochement avec la préfecture du département est avant tout la volonté de deux hommes, Pierre Seillant et André Labarrère. Pierre Seillant, alors président de la section Basket, est élu municipal à Orthez, André Labarrère est maire de Pau, les deux hommes sont dans le camp politique opposé mais veulent conserver le club en Béarn. Pierre Seillant décide du « déménagement » pour Pau, plutôt que pour Bordeaux (qui fut un temps envisagé). Quant à André Labarrère, il décide de la construction du Palais des sports de Pau.
Pau et la domination nationale (1991-2007)
Lors de la saison 1991-1992, les deux équipes se retrouvent en finale. La première rencontre voit les Béarnais l'emporter 76 à 74 à Limoges grâce à un contre de Didier Gadou sur Richard Dacoury. Lors de la rencontre retour, le CSP est battu sur le score de 63 à 50.
La saison suivante, Pau, qui accueille un roumain de 2,33 m Gheorghe Mureșan, remporte son troisième tournoi des As consécutif. En finale du championnat, les Béarnais sont opposés au nouveau club champion d'Europe, le CSP Limoges qui remporte cette finale en quatre manches, trois victoires à une. En Europe, Les Palois, qui participent également à la Ligue des champions, échouent en quart de finale face au club grec du PAOK Salonique en deux manches, défaite 86 à 103 à Pau et 65 à 81 à Salonique.
Pau doit attendre la saison 1995-1996 et la « French Team » pour remporter son quatrième titre de champion de France. Un an auparavant, c'est Antibes qui bat Pau en finale. La « French Team » appelée ainsi car composée le plus souvent de joueurs uniquement français-, dirigée sur le banc par Michel Gomez et sur le parquet par Antoine Rigaudeau échoue en quart de finale de l'euroligue face au CSKA Moscou. Puis, malgré les blessures qui s'accumule sur ses renforts américains, Pau remporte la finale, la première à atteindre la cinquième et dernière rencontre, l'opposant à la « Green Team », l'ASVEL de Gregor Beugnot et Delaney Rudd. Après deux victoires de Pau, l'ASVEL égalise pour retourner à Pau. La dernière manche est remportée par les locaux sur le score de 78 à 72.
Deux ans plus tard, c'est un entraîneur débutant, Claude Bergeaud, qui conduit Pau-Orthez à son cinquième titre. L'adversaire en finale est le CSP Limoges, dirigé par Jacques Monclar, limogé de Pau six mois auparavant. La rencontre aller, à Pau, est remportée 84 à 62 par les Béarnais qui remporte également la rencontre retour sur le score de 73 à 67. Bergeaud égale Alain Gilles, seul autre entraîneur à remporter le titre lors de sa première saison. La saison suivante, Pau empêche l'ASVEL et Delaney Rudd de devenir champion de France lors de sa troisième et ultime finale en quatre ans. Les deux clubs ont terminé leur saison européenne en quart de finale, Pau battu lors de la manche décisive par le Kinder Bologne. Pau remporte la première manche de la finale du championnat sur le score de 73 à 67 avant d'aller confirmer sa victoire en l'emportant à l'Astroballe sur le score de 74 à 64.
La rencontre Pau-ASVEL est de nouveau à l'affiche de la finale du championnat 2000-2001. Le « Projet Jeunes », avec les deux futurs joueurs NBA Boris Diaw, première saison dans l'élite, et Mickaël Piétrus, accompagné de Florent Piétrus, remporte son premier titre, le septième du club.
L'ASVEL prend sa revanche la saison suivante en l'emportant deux manches. Lors de la saison 2002-2003, le président historique Pierre Seillant, qui occupe le poste depuis 1967, laisse sa place de président en janvier 2003 pour devenir directeur exécutif. Pau échoue dans sa tentative de qualification pour le Top 16 au point-average. En 2003, le club remporte sa seconde coupe de France successive, puis remporte la Semaine des As. La finale du championnat 2002-2003 oppose pour la troisième saison consécutive Pau à l'ASVEL. Après une victoire de Pau 95 à 73 au palais des sports, l'ASVEL inflige une sévère défaite aux Béarnais en gagnant 102 à 78. La rencontre décisive se déroule de nouveau à Pau où l'Élan l'emporte 74 à 66. C'est également le dernier match de Mickaël Piétrus et Boris Diaw, draftés deux jours plus tôt.
Malgré une qualification pour le Top 16 de l'Euroligue, l'entraîneur Frédéric Sarre est remercié laissant place à une des grandes figures du club Didier Gadou. Le club parvient en finale du championnat 2004, opposé aux nordistes de Gravelines. Ceux-ci perdent à domicile 81 à 77 avant d'échouer à nouveau à Pau 89 à 58. Pau-Orthez s'offre une neuvième couronne nationale. Gadou, comme Claude Bergeaud et Alain Gilles vient de remporter son premier titre lors de sa première saison en tant qu'entraîneur. C'est également la dernière finale en date de l'Élan Béarnais. Son meilleur résultat après cette finale est une demi-finale perdue face au futur champion Le Mans Sarthe Basket en 2006.
Lors de la saison 2006-2007, l'Elan Béarnais, avec Gordon Herbert comme entraîneur, réussit une très belle saison sur la scène européenne sanctionnée par une qualification pour le Top 16 de l'Euroligue. L'Elan Béarnais reste par ailleurs la dernière équipe française à avoir atteint ce stade de la compétition. Cependant malgré un effectif de qualité (Ricardo Greer, Michael Wright, Aaron Miles…) les résultats ne suivent pas en Pro A : le club finit 9e de la saison régulière et ne se qualifie pas pour les play-offs. Les joueurs atténueront un peu cette déception en remportant la Coupe de France.
Crise et relégation en Pro B (2008-2010)
Le 6 mai 2008, Pierre Seillant voit son club triompher 89 à 69 face à Gravelines au Palais des sports pour sa dernière rencontre à la tête de l'Élan. Quelques semaines plus tard, le club traverse une crise financière sérieuse, un déficit de 400 000 euros étant révélé. Très critique à l'égard de la gestion de Pierre Seillant, Martine Lignières-Cassou, maire de Pau, affirme en juin 2008 qu'il est « question de vie ou de mort du club ».
La crise est finalement résolue grâce à l'entrée de nouveaux actionnaires au capital du club, en premier lieu la Communauté de communes de Lacq. Boris Diaw et Mickaël Piétrus font également partie du tour de table. Le club devient alors l’Élan béarnais Pau-Lacq-Orthez. Claude Bergeaud, ancien entraîneur de l'équipe, en est le nouveau directeur exécutif et Didier Gadou prend le poste de président.
Mais cette nouvelle direction ne peut empêcher la relégation en Pro B en mai 2009, après 33 ans en première division. Le club n'y passe cependant qu'une saison, terminant en tête de la phase régulière en 2010 et validant ainsi son retour en Pro A. Lors des play-offs de Pro B, le club confirme en atteignant la finale. Il y retrouve son ancien rival, le Limoges CSP, ce qui permet également à ce dernier de retrouver l'élite. Près de 500 supporters béarnais rejoignent Paris en train à l'occasion de la rencontre. Pau remporte la partie 78 à 62, et remporte ainsi son second titre de Champion de France de Pro B, après celui de 1975.
Retour dans l'élite (2010)
Pour son retour en Pro A, le club conserve l'ossature de l'équipe championne de Pro B et engage le vétéran et ex-international Laurent Sciarra pour viser le maintien. En raison d'une cascade de blessures, l'équipe réalise une préparation inquiétante. Elle perd les trois premières rencontres de la saison, dont une défaite 90 à 63 face au Limoges CSP lors de la troisième journée. Toutefois, l'équipe se reprend et occupe la septième place à l'issue de la 15e journée. Ce classement détermine les participants à la Semaine des As 2011 dont le club est automatiquement qualifié en tant que club organisateur. Pau élimine Cholet lors du premier tour mais s'incline ensuite face à Gravelines sur le score de 96 à 64 en demi-finale. Pau termine finalement la saison régulière à la neuvième place, à un point du huitième et dernier qualifié pour les playoffs.
Nouvelle relégation et reconstruction (2012-2013)
Au cours de la saison 2011-2012, Pau-Orthez fait face à des problèmes budgétaires et ne parvient pas à se maintenir en Pro A. Le club se classe 15e devant Hyères Toulon.
Pour reconstruire, l’Élan béarnais Pau-Lacq-Orthez fait appel à un entraîneur qui avait déjà dirigé l'équipe entre 1997 et 2002 : Claude Bergeaud. Le club réussit à conserver des joueurs comme Antoine Mendy, Rémi Lesca et fait signer Brian Boddicker, Sami Driss, David Denave et Charles Jackson. C'est donc une équipe expérimentée qui se présente en Pro B. La saison 2012-2013 débute avec une large victoire sur Hyères Toulon (88-67) dans un championnat de Pro B où les Béarnais font figure de grands favoris.
Le 16 janvier 2013, lors des 16e de finale de la Coupe de France, Pau-Orthez reçoit son éternel rival limougeaud. Face au CSP Limoges (Pro A), les Palois tiennent tête et s'inclinent sur le score de 80 à 82 dans un match à multiples rebondissements.
Le 30 avril 2013, Pau-Orthez termine à la première place de la saison régulière du championnat de Pro B et est assuré d'accéder de nouveau à la Pro A.
Le 23 mai 2013, l’Élan Béarnais s'incline à Antibes après deux prolongations (79-83) et perd les demi-finales de playoffs sur le score de 2-0. Il n'y a donc pas de nouveau trophée de champion de France de Pro B à ajouter au palmarès. Heureusement l'essentiel est assuré avec la remontée immédiate en Pro A grâce à la 1re place obtenue en saison régulière.
Nouveau retour en Pro A (2013)
Les Palois retrouvent rapidement la Pro A. Le club engage des joueurs comme Bandja Sy (petit frère d'Amara Sy), Ahmad Nivins, Michael Thompson, Abdel Kader Sylla et Antoine Mendy. Brian Boddicker quitte le club après une belle saison (15,4 points par match). La saison 2013-2014 commence par une cinglante défaite au Havre (79-106). Pau-Orthez se rassure avec une belle victoire à domicile contre l'ASVEL (89-77)
A l'issue de cette saison, les " Vert et Blanc " termineront à la 11e place, à deux victoires des Play-Offs !
(1 Coupe d'Europe Korac)
Coupe d'Europe : 30 participations consécutives - Record Européen (1978-2008) (tout sport confondu !)
(1 titre de Champion de France Pro B)
(7 titres de Champion de France Espoir)
(4 Trophées du Futur)
(3 titres de Champion de France Cadets ou U18)
(2 Coupes de France Cadets)
(5 Super Coupe du SudOuest)
Avec l'émergence du professionnalisme, l'Elan Béarnais s'associe avec la ville voisine de Pau qui construit un nouveau palais des sports .
Celui-ci est inauguré le 12 janvier 1991 avec une victoire sur le grand rival français, le CSP Limoges. La salle, d'une capacité de 7 707 places assises, est toujours en 2013 la plus grande de France !
: lors des rencontres à l'extérieur, le maillot devient vert avec un liseret blanc, en opposition au maillot " at home " !
- Le Forum " En Vert et Blanc "
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- Et pour le live et les stats, le site officiel de la