visiteur a écrit :Il suffisait de récupérer les bons joueurs français? Mais avec quoi quand tu montais de N2? Sur la base de tes beaux yeux? Tu vois Popellier allait dire à Alain Gilles en 1978 "ah au fait on se donne 4 ans pour être le premier club de sport co à gagner une coupe d'Europe..." C'est sûr, il suffisait... Bah tout l'art c'est de rendre ce "il suffisait" en réalité.
Ah mais on est bien d'accord. Loin de moi l'idée de dénigrer le management de cette époque qui a su construire pas à pas le club avec talent. Simplement, je suis pas sur que cette approche soit transposable de nos jours..
visiteur a écrit :Et en 2010 il faut quoi pour faire un F4? Bah il suffit de ramener un budget de 10 à 15M€ et c'est crois moi infiniment plus facile que d'aller chercher des US inconnus et 8 Français qui sont plus des boulets qu'autre chose...
Je veux bien te croire sur parole. D'ailleurs, si tu veux laisser ton mobile à la LNB, je suis sur que certains présidents de clubs vont te contacter
visiteur a écrit :La mobilité des joueurs n'est jamais là non plus qu'une conséquence: n'ayant aucun employeur au niveau, dès qu'un gars a du talent il se casse.
C'est pas vraiment le niveau de l'employeur qui compte pour le joueur, surtout le niveau de rémunération. Le joueur ira la plupart du temps où on le paye le plus même si le patron est moins sympa. 10 ans de carrière dans un marché compétitif, c'est court pour laisser de la place aux bons sentiments. cf les jeunes français qui vont cirer le banc en NBA pour gagner en 3-4 ans plus qu'ils ne gagneront en 10 ans en Europe...
visiteur a écrit :Le CSP n'a nullement innové par sa salle, une salle c'est totalement anecdotique. Le CSP a innové par son management qui a simplement répondu pendant 10 ans à cette question: "qu'est ce qu'on met en place pour gagner les compétitions auxquelles on participe". Y'a rien d'autre dans l'innovation du CSP simplement être le meilleur sur son coeur de métier et trouver les solutions pour y arriver. A chaque époque ses caractéristiques, à chaque époque ses adaptation et ses solutions.
On est bien d'accord que la compétence du management fait la différence. Par contre, dire que la salle est anecdotique.... Tu crois vraiment que le csp aurait pu avoir la même progression à la salle des soeurs de la rivière ? Une nouvelle salle t'amène de la trésorerie grâce à la billetterie, la possibilité de développer le marketing (prestations pour les partenaires, loges VIP, événementiels, plus de visibilité pour les sponsors (car plus de public et plus de place..))....et ces revenus supplémentaires permettent de franchir des paliers sportifs. Dans tous les sports pro en Europe, les grands clubs ont investi dans des salles et des stades pour se développer (Arsenal, le Bayern..). C'est donc loin d'être anecdotique. C'est pas la base du succès bien sur, mais c'est un facteur important tout de même
visiteur a écrit :Fatalisme... l'ACB était au niveau de la LNB en 1987. Certains ont bossé, d'autres ont branlé le mammouth... Certains ont les sponsors d'autres les lamentations de Calimero et l'alibi merveilleux de la DNCG, que faut-il ne pas entendre...
Ah mais c'est évident que la gestion minable de la LNB (et des présidents de clubs) est responsable de la situation actuelle. Ils n'ont pas su profiter de la chance des années 90 où le basket était "le sport de l'an 2000" en surfant sur un début de notoriété, de visibilité médiatique qui aurait du permettre au basket de prendre la place que le rugby occupe actuellement. Le dernier exemple en date étant la superbe utilisation de la médaille d'argent de l'EDF aux jeux olympique. Par contre, penser qu'en fournissant les mêmes efforts que les dirigeants de l'ACB, la LNB aurait pu se maintenir au même niveau, ça parait un peu capilotracté voir utopique.
Premièrement parce que l'Espagne a connu un boom économique suite à son entrée dans l'UE qui l'a fait passé du niveau dans les années 80 de ce que pourrait être la Roumanie aujourd’hui à un niveau proche de la France (enfin avant la crise
). En conséquence, l'ACB a elle aussi profité de cette croissance économique (grâce au bon boulot des dirigeants qui ont sur profité de l'aubaine bien sur) supérieure à celle en France.
Deuxièmement, parce que l'Espagne (mais c'est valable pour l'Italie, la Grèce, voir l'Angleterre en foot) a une culture du sport que la France n'aura jamais. Ceci fait que la visibilité pour les sponsors (donc le retour sur investissement) est bien supérieure à ce qu'on aura jamais en France.
En gros, si la LNB (et les clubs) avait su se développer ces 20 dernières années, DNCG ou pas, l'écart serait moindre en valeur relative (en gros comme dans les années 80) mais supérieure en valeur absolue car les budgets ont explosé.. D'où la difficulté ajoutée par rapport aux années 80.
visiteur a écrit :Quand on veut se débarasser de son chien (en l'occurence quand on est incapable de développer son business) on dit qu'il a la rage n'est ce pas (en l’occurrence qu'on a plein de contraintes pfff qu'on ne s'imagine même pô...
)
Bien sur que ça arrange les dirigeants de se planquer derrière le contexte franco-français pour explique le manque de résultats au niveau européen (et pas seulement en basket, mais aussi en foot). La politique de l'autruche en quelque sorte. Mais la position inverse qui consiste à expliquer que cet échec n'est du qu'au manque de compétence en négligeant l’environnement économique et culturelle n'est elle pas aussi utopique ? La vérité ne serait elle pas entre les deux positions...