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DNA du 14 juin 2010
« Un nouveau challenge »
Entre un contrat longue durée et la perspective de jouer un rôle majeur, Aymeric Jeanneau s'explique sur les raisons qui l'ont convaincu de revenir à Strasbourg. Le double champion de France, recruté par la SIG pour trois ans, se veut ambitieux pour le futur.
- Vous étiez plutôt annoncé du côté de Limoges ou de Cholet. Qu'est-ce qui vous a convaincu de privilégier la proposition strasbourgeoise ?
- Mes contacts les plus avancés étaient avec Limoges. Cholet n'était qu'une piste. Cela dit, plusieurs choses ont motivé ma décision, à commencer par la volonté de Strasbourg de m'avoir. Fred (Sarre) et les dirigeants me l'ont démontré à plusieurs reprises. Il y aussi une durée de contrat importante (trois ans, ndlr), ça joue. J'ai une famille et un fort besoin de stabilité. Enfin, je sais que je vais avoir un rôle important à jouer sur le terrain, mais aussi dans les vestiaires et ça me botte énormément.
« Quelque chose à faire »
- La SIG ne constituait pas la destination la plus attractive qui soit. Les événements qui ont agité les coulisses cette année auraient d'ailleurs pu vous dissuader de revenir...
- J'ai bien réfléchi et mûri mon choix et je sais où je m'embarque. Les histoires autour de la revente ont pu me faire hésiter au tout début, mais les contacts que j'ai eus ont dissipé mes doutes. Le nouveau président et les gens qui m'ont appelé, ou que j'ai appelés, m'ont rassuré. J'ai eu à faire à des interlocuteurs investis. On sait qu'il y a quelque chose à faire à Strasbourg, que la SIG ne peut que rebondir après la saison qu'elle a connue.
- Éric Girard a indiqué, hier, que Limoges n'avait pas été en mesure de s'aligner financièrement...
- L'argent n'est pas ma priorité. Je ne dis pas que ce n'est pas important, mais ce n'est pas ça qui a emporté la décision. Les trois ans de contrat et le leadership qu'on veut me donner ont été déterminants. Trois ans de contrat, ça montre qu'il y a un vrai projet qui se met en place. Cela signifie qu'on a envie de construire avec moi. Quant au leadership, c'est quelque chose qui m'est naturel. J'ai toujours aimé m'investir dans un groupe et les quatre années à l'ASVEL m'ont beaucoup appris dans ce domaine.
- Vous évoquez votre passage à Villeurbanne. Quels souvenirs en gardez-vous ?
- Il y a eu de bonnes périodes et d'autres qui ont été plus difficiles. Le club a remporté trois titres en quatre ans, c'est une fierté, et j'ai énormément appris au contact de Vincent (Collet), sur le terrain et en dehors. La dernière année a en revanche été très dure, très éprouvante mentalement. Cet échec d'ailleurs me pèse encore. Pour une semaine fabuleuse (la Semaine des As, ndlr), il y en a eu tellement d'autres qui ont été compliquées.
- Avec l'éviction de Bobby Dixon, vous aviez été à nouveau responsabilisé à la mène. Cela n'a pas suffi à enrayer la spirale négative...
- Le mal était plus profond. On n'a jamais réussi à voir le jour en fait. La saison d'avant, lorsqu'on était mené de dix points à trois minutes de la fin, on savait qu'on allait gagner. Cette année, lorsqu'on menait de dix points au même instant du match, on n'était sûr de rien...
« Je veux que ce club retrouve son standing »
- Vous auriez confié aux dirigeants que vous êtes bien décidé à remporter un troisième titre de champion de France. Est-ce exact ?
- Bien sûr, même si ce ne sera peut-être pas pour l'année prochaine puisqu'il va d'abord falloir reconstruire une équipe, rebâtir un club. Mais j'ai passé deux très très belles années ici et je veux que ce club retrouve son standing. J'ai envie qu'il fasse à nouveau partie des six ou sept équipes qui peuvent gagner un titre, pas des douze ou des quatorze qui peuvent viser les play-offs. Et je vais m'investir en ce sens. Je repars sur un nouveau challenge.
Propos recueillis par Régis Schneider